Située au pied des Vosges, Bertrichamps, qui a l'allure d'un petit bourg, se trouve sur la rive droite de la Meurthe. Entourée de coteaux et des forêts à une altitude de 266 à 422 mètres. Le village a une superficie de 1966 ha qui le classe 5e sur 164 dans l'arrondissement. Bertrichamps se trouve à égale distance de Baccarat et de Raon-l'Étape.
La Meurthe, d'une longueur de 161 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques de la Meurthe sont données par la station hydrologique située sur la commune de Baccarat. Le débit moyen mensuel est de 16,7 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 344 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 393 m3/s, atteint le même jour[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 038 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges à 10 km à vol d'oiseau[12], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 3],[13],[14].
Au , Bertrichamps est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Raon-l'Étape[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Baccarat, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[20]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (6,7 %), prairies (2,1 %), eaux continentales[Note 7] (2 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le nom de Bertrichamps résulte de l'association de Bertricus ou Bertrich, nom propre d'origine germanique, et de campus, mot latin désignant le champ ou la terre destinée à la culture[24].
L'occupation de Bertrichamps et ses environs remonte à l'Antiquité. En témoigne le tumulus (Menhir, Pierre Borne ou Pierre levée)[25], entre Bertrichamps et Raon-l’Étape[26].
L'histoire de Bertrichamps, anciennement "Bertrici campus", est, durant la période médiévale et jusqu'en 1648, liée à celle de l'abbaye de Senones et de l'ancien évêché de Metz[27] est mentionné en 1152 dans un document du pape Eugène III.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2021, la commune comptait 1 076 habitants[Note 8], en évolution de −1,01 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Coupé de l'Évêché de Metz, et d'or à trois bandes d'azur chargées de l'agneau pascal d'argent.
Détails
Bertrichamps dépendait de l'évêché de Metz[62]. L'écu d'or aux trois bandes d'azur sont les armes de monseigneur d'Adhémar de Monteil qui donna une forêt à Bertrichamps. L'agneau pascal symbolise saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse. Bertrichamps adopta ce blason le 12 juin 1978[63].
« Bertrichamps », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 241 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/1991 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Raon-l'Étape comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )