Blandy | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne (Melun) |
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Arrondissement | Melun | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Brie des rivières et châteaux | ||||
Maire Mandat |
Patrice Motté 2020-2026 |
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Code postal | 77115 | ||||
Code commune | 77034 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Blandynois | ||||
Population municipale |
775 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 34′ 01″ nord, 2° 46′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 59 m Max. 104 m |
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Superficie | 14,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nangis | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | blandy-les-tours.fr | ||||
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Blandy (parfois nommée localement Blandy-les-Tours) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Les habitants de Blandy-les-Tours sont appelés les Blandynois.
La commune est située à environ 12 kilomètres au nord-est de Melun[Carte 1].
Le village est situé sur un promontoire qui domine la vallée du ru d’Ancœur (ou parfois d’Ancueil, qui devient par la suite l’Almont). Il s’est organisé autour du château fort, qui faisait partie d’un ensemble défensif entre domaine royal et Champagne.
L'altitude de la commune varie de 59 mètres à 104 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 86 mètres d'altitude (mairie)[1]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,07 km[7].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montereau-sur-le-Jard à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 657,9 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[14],[15],[16].
Au , Blandy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[18]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].
La commune compte 122 lieux-dits administratifs[Note 2] répertoriés consultables ici[21] (source : le fichier Fantoir).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64 %), forêts (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (0,2 %)[22].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[23],[24],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[25].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 355 dont 88,5 % de maisons et 11,2 % d’appartements.
Parmi ces logements, 83,3 % étaient des résidences principales, 5,9 % des résidences secondaires et 10,8 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 81,5 % contre 16,9 % de locataires et 1,7 % logés gratuitement[26].
Le village et la commune sont traversés dans l'axe est-ouest par le sentier de grande randonnée GR 1, entre Champeaux et Moisenay.
Le nom de la localité est mentionnée sous les formes Blanzi en 1209[27],[28] ; Parrochia Blandiaci en 1212[29],[28] ; « Villa de Blandin in castellania Meledunensi » en 1322[30],[28] ; Ecclesia de Blandun en 1322[30],[28] ; Blanziacum au XIVe siècle[28].
L'occupation du territoire de Blandy est bien antérieure à l'existence du château. Le site est en effet fréquenté dès la Préhistoire, puis peuplé à l'époque antique. Le nom Blandy est d’origine gallo-romaine, prenant les formes de Blanziacum en 832, Blanzi en 1209, Blandiacum en 1212 (du nom Blandius). L’histoire de Blandy est ensuite associée à celle de son château. Ce dernier est mentionné pour la première fois en 1206, il appartient alors aux vicomtes de Melun.
Le village est essentiellement agricole. Louis Michelin en 1843 note dans ses essais historiques et statistiques : grains, foins, vins et bois. Quelques industries se sont développées au fil des siècles notamment l'exploitation de l'argile et de la pierre meulière. Au XXe siècle, la commune de Blandy-en-Brie prend le nom de Blandy-les-Tours. Le château permet de développer le tourisme au cours des XXe et XXIe siècles.
L'association « mémoires de Blandy » fait des recherches historiques sur le village.
Mieux Vivre à Blandy, Association qui défend l'environnement de la commune et veille au bien-être environnemental de ses habitants, anime des conférences, des visites, transmet aux habitants des informations, tous sujets qui concourent à la protection de l'environnement et de sa biodiversité.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [33],[34].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Blandy est assurée par la communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [35],[36],[37].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[38]. La communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 juillet 2022[35],[39],[40].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [35],[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2021, la commune comptait 775 habitants[Note 3], en évolution de +9,62 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 286, représentant 713 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 27 970 euros[46].
En 2018 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 154, occupant 367 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 74,1 % contre un taux de chômage de 4,8 %. Les 21,1 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,7 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,4 % de retraités ou préretraités et 6 % pour les autres inactifs[47].
En 2019, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 48 dont 2 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 8 dans la construction, 18 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 2 dans l’Information et communication, 9 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 1 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 8 étaient relatifs aux autres activités de services[48].
En 2020, 13 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 12 individuelles.
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[49].
Blandy est dans la petite région agricole dénommée la « Brie française », (ou Basse-Brie), une partie de la Brie autour de Brie-Comte-Robert[50]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 4] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[51].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[52]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 8 en 1988 à 4 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 85 ha en 1988 à 186 ha en 2010[51]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Blandy, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
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Dimension économique[51],[Note 5] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 8 | 6 | 4 |
Travail (UTA) | 11 | 10 | 5 |
Surface agricole utilisée (ha) | 676 | 758 | 744 |
Cultures[53] | |||
Terres labourables (ha) | 646 | 753 | 725 |
Céréales (ha) | 417 | 518 | 431 |
dont blé tendre (ha) | 277 | 308 | 222 |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 84 | s | 12 |
Tournesol (ha) | 64 | ||
Colza et navette (ha) | 43 | 70 | 105 |
Élevage[51] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 6]) | 55 | 8 | 5 |
À l’époque mérovingienne, le groupe paroissial est composé de deux bâtiments différents : l’église et une chapelle dont les vestiges subsistent dans la cour intérieure du château, délimités sur le sol. Cette nécropole paraît s’étendre autour de l’église. Le mur méridional montre un bel appareil en arêtes de poisson qui pourrait appartenir à un édifice mérovingien ou carolingien. On a aussi retrouvé une nécropole de 72 sépultures de jeunes enfants autour du chevet de cette chapelle située dans le château.
Les parties les plus anciennes de l’église sont le clocher et la nef, qui datent du XIVe siècle. Ce clocher à quatre pans droits est caractéristique des églises briardes. Ensuite, Saint-Maurice a été agrandie au XVIe siècle par la construction d’un nouveau chœur. À cette époque, Jacqueline de Rohan, châtelaine de Blandy convertie au protestantisme, avait fait de l’église un lieu de culte pour cette nouvelle religion.
En 1572, toute l’aristocratie protestante se rassembla ici pour célébrer le mariage de Marie de Clèves et d’Henri Ier, prince de Condé. Parmi les invités se trouvait Henri de Navarre, futur roi Henri IV.
Marguerite est la plus grosse cloche de l’église. La première s’appelait Jacqueline, du nom de Jacqueline de Rohan, qui l’avait fait placer dans le clocher, mais elle a été fondue à la Révolution pour en faire des canons.
L’église est de style gothique avec ses larges ouvertures, elle donne cette impression de lumière et d’équilibre. Elle ne possède qu’un seul bas-côté. Il n’y a pas de transept, c’est la partie près de la chaire qui devait en tenir lieu pour les cérémonies, et à ce même endroit était situé le chœur au XIVe siècle.
L’ancien prieuré Saint-Martin, fondé au XIe siècle, dépendait de la très riche abbaye Saint-Martin-des-Champs à Paris. Le prieuré, également riche, formait au Moyen Âge un ensemble très important qui comprenait notamment une chapelle, un cimetière, une grange aux dîmes, une ferme entourée de profonds fossés, et de grands jardins. Il possédait des terres, des bois, et un pouvoir avec lequel le seigneur devait composer. On trouve à la Bibliothèque Nationale une lettre de Philippe Auguste datée de 1214[54], qui concerne une querelle séculaire entre les vicomtes de Melun et les moines au sujet de la possession des bois de Blandy. Après plus d’un siècle de procès, le roi a donné raison aux moines et Adam II de Melun s’y est soumis. Les moines avaient une grande influence au Moyen Âge. Ils contribuaient à l’évangélisation, limitaient l’autorité des puissants, et contribuaient au développement d’un élevage et d’une culture plus rationnels.
Il y avait à cette adresse une école fondée en 1669, donc pendant la deuxième moitié du XVIIe. Cette école a fonctionné jusqu’au XIXe siècle. Aux XVIIIe et XIXe siècles, elle était établie au premier étage de la maison. En 1746 (moitié du XVIIIe), l’école a été agrandie par l’arrière grâce à l’achat d’une seconde maison dans la Grande Rue pour loger le maître d’école des garçons.
Dans ce même bâtiment, il y avait le broyeur à pommes et le pressoir banal.
Depuis le XVe siècle, il y avait à Blandy beaucoup de gens de loi : procureurs, mais aussi juges, baillis, notaires, car l’organisation du village était très complexe. Les terres étaient morcelées entre les possessions du seigneur, celles de la paroisse, et même celles de communautés religieuses extérieures au village comme l’abbaye royale de Saints-Père de Melun. Le prieuré Saint-Martin, tout près d’ici, possédait lui aussi beaucoup de terres. Ces attributions se modifiaient au fil du temps. Il devait être difficile de s’y retrouver au moment d’appliquer les impôts. Et c’est probablement là qu’intervenaient les juristes…
La rue Raoul-Kourilsky (voir point suivant) et la rue de la Fontaine contournent l’ancienne basse-cour du château. La basse-cour était le centre de la vie du domaine seigneurial, où étaient installés les paysans et artisans qui travaillaient pour le seigneur. Elle était entourée d’une enceinte fortifiée et c’est là où les villageois se réfugiaient en temps de guerre.
Les armes de Blandy se blasonnent ainsi : D’azur aux sept besants d’or donnés 3.3.1, au chef du même. |
Il s'agit des « armes pleines » de la maison de Melun.