Il arrive de Vérone et est surnommé Bonifacio Veronese. À Venise, il est bien vite à la tête d'un atelier très actif et bien organisé, et en l'absence de faits et de dates précis, il est difficile de distinguer sa main de celle de ses collaborateurs.
Ses œuvres avant 1528 reflètent l'influence du style contemporain de Venise, ainsi que des anciens maîtres tels que Bellini et Giorgione. Il a été l'élève de Palma le Vieux, dont l'influence est visible dans une grande série de tableaux de dévotion privée dont la composition se déroule en plein air, comme la Vierge à l'Enfant et les saints, aujourd'hui à la Ca' Rezzonico[1].
Ses peintures commencent à s'écarter du style traditionnel après 1528, employant plus de dynamisme et d'intérêt narratif. En 1529, il est chargé d'exécuter des peintures murales pour le Palazzo dei Camerlenghi[2] à Venise, composées principalement de traditionnelles scènes bibliques. Dans le même temps, il commence à expérimenter le maniérisme, mais continue d'exécuter des tableaux de dévotion traditionnelle pour des patrons locaux.
Son atelier, en concurrence avec celui de Titien, n'a jamais atteint le même niveau de célébrité. Il eut tout de même plusieurs élèves ou assistants prestigieux, dont Le Tintoret, Jacopo Bassano et Andrea Schiavone[3].
L’Adoration des bergers (v. 1523), huile sur panneau, 118 × 168 cm, musée du Prado, Madrid
Vierge à l'Enfant avec les saints Catherine, Jean le baptiste, Dorothée et Antoine abbé (1523-1525), huile sur toile, 80 × 135 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg[6]
L’Adoration des bergers (1523-1525), huile sur panneau, 76 × 119 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg
La Sainte Famille avec les saints François, Antoine, Madeleine, Jean le baptiste et Elisabeth ou Sainte Conversation (v. 1525), huile sur panneau, 155 × 202 cm, Musée du Louvre, Paris[7]
Le Christ bénissant entre sainte Justine et saint Marc, 1525-1530, huile sur toile, 117 x 105 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans[8].
Vierge à l'Enfant et les saints Catherine, Pierre, Jean-Baptiste et Jérôme (1525-1530), bois, 86 × 139 cm, Collection Mestrovich, galerie d'art de Ca' Rezzonico, Venise[9]
La Sainte Famille avec Tobie et l'Ange, sainte Dorothée, le petit saint Jean, et le miracle du maïs en arrière-plan, huile sur toile, 114 × 152 cm, Musée national de l'art occidental, Tokyo[23]
(en) Bryan Michael et Robert Edmund Graves, Dictionary of Painters and Engravers, Biographical and Critical (Volume I : A-K), Londres, George Bell and Sons, (présentation en ligne), p. 154
(en) Sydney J. Freedberg, Painting in Italy 1500-1600, Penguin Books Ltd, coll. « Pelican History of Art », , p. 347-349
↑Augusto Gentili, « Les Peintres vénitiens, venètes et lombards du début du XVIe », dans Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN978-2-8099-0019-4), p. 222