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La prohibition a fait les beaux jours des distillateurs clandestins, des petits passeurs transfrontaliers, des revendeurs, des débits de boisson écoulant des alcools souvent frelatés (les speakeasies), des capitaines de navires impliqués dans le transport des liquides interdits et, surtout, des gangs aux racines mafieuses qui contrôlaient tous ces réseaux, de New York à Chicago, pour empocher de juteux bénéfices au prix de règlements de comptes parfois sanglants.
Au cours de cette quinzaine d'années, les trafics d'importation d'alcool furent marqués par quelques faits saillants :
l'importation de rhum de Guyane britannique à Georgetown, notamment le Demerara (Black Diamond) à bord de goélettes qui mouillaient à trois milles des côtes, limite des eaux territoriales américaines. La marchandise était alors transbordée (souvent de nuit) à bord de bateaux rapides à moteur (les rum runners, les banana boats ou le fameux cotre canadien à voile Nellie Banks), chargés de débarquer au plus vite, en des lieux secrets du littoral, la marchandise attendue par les bootleggers ;
l'âge d'or des îles Saint-Pierre-et-Miquelon, plaque tournante providentielle du trafic. Les alcools étaient acheminés par pleins cargos en provenance de France métropolitaine, puis ils étaient débarqués, reconditionnés et déclarés en douane (destination la haute mer) pour des droits de mer dérisoires. De petites unités chargeaient les caisses et en assuraient le transport jusqu'aux rum runners. Les importateurs saint-pierrais notoires étaient Henri Morazé et R. de la Villefromoy qui communiquaient avec leurs acheteurs à l'aide de télégrammes codés.
Bien qu'il n'y ait plus de prohibition aux États-Unis, le bootlegger fait toujours partie du paysage en Acadie. De nos jours[Quand ?], ce terme désigne quelqu'un qui vend de l'alcool à son domicile sans permis. Plusieurs groupes de musique acadiens en ont parlé, dont Cayouche (Le Bootlegger, Goo'Day, Le Frigidaire de mon chum, La Réponse, L'Alcool au volant), 1755 (Le Monde qu'on connaît), Suroît (l'album Bootleg) et Radio Radio (Rum Runner).
L'équipe de baseball d'Argancy (Moselle) s'appelle « Les Bootleggers ».
↑ ab et cDictionnaires Le Robert, « bootlegger - Définitions, synonymes, conjugaison, exemples », sur dictionnaire.lerobert.com (consulté le ) : « Histoire. Aux États-Unis, Personne pratiquant la contrebande d'alcool, pendant la prohibition. Les contrebandiers pouvaient cacher les alcools dans leurs bottes et ils étaient appelés les bootleggers.Ouest-France, 17/10/2014 »
↑ ab et cLarousse en ligne, « Définitions : bootlegger », sur larousse.fr (consulté le ) : « nom masculin (anglais bootlegger, de boot leg, jambe de botte, la bouteille se cachant dans la botte) Contrebandier d'alcool, aux États-Unis, au temps de la prohibition. »
↑ ab et cCentre national de ressources textuelles et lexicales, « Définition de Bootlegger », sur cnrtl.fr (consulté le ) : « HIST. [Aux États-Unis, à l'époque de la prohibition] Personne se livrant à la contrebande de l'alcool Étymol. et Hist. 1928 (Lar. 20e). Anglo-amér. bootlegger « celui qui cache une boisson alcoolisée dans sa botte » (dér. de bootleg « jambe de botte »), attesté dep. 1889 »