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Борис Андрійович Михайлов |
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Boris Andreïevitch Mikhaïlov (en ukrainien : Борис Андрійович Михайлов), né le à Kharkiv (Ukraine), est un photographe ukrainien parmi les plus réputés au niveau international, et qui a travaillé activement dès l'époque soviétique.
Son travail est très influencé par l'art conceptuel ainsi que par la photographie sociale et documentaire.
Il vit et travaille à Berlin et à Kharkiv.
Né dans l'ancienne Union soviétique, Boris Mikhailov vit et travaille pendant plusieurs décennies dans sa ville natale de Kharkiv, en Ukraine.
Il suit une formation d'ingénieur et commence à enseigner la pratique de la photographie.
À la fin des années 1960, il présente sa première exposition. Après que le KGB a trouvé des photos de nu de sa femme, il lui est interdit d'exercer son métier d'ingénieur et il commence à pratiquer la photographie à plein temps. Il devient membre de l’École de photographie de Kharkiv[1].
Il fait une série de scènes de la vie quotidienne. Son œuvre la plus célèbre au cours de cette période (1968-1975) est la « Série Rouge », où il utilise principalement la couleur rouge pour prendre des personnes, des groupes et la vie de la ville. Le rouge est la couleur représentative de la révolution d'Octobre, des partis politiques et du système social de la société soviétique.
Dans Klebrigkeit (1982), il ajoute des notes explicatives, qu’il écrit comme un journal intime.
Comme une part importante de l'art contemporain, son travail est considéré comme un témoignage historique. Fortement critique de la situation politique actuelle en Russie, son œuvre est l'une des meilleures de la photographie documentaire sociale.
Après la chute du régime soviétique, Mikhaïlov présente trois séries qui donnent une image de celle-ci : « By the ground » en 1991, « At dusk » en 1993 et « Case History » en 1997. Il y étudie les conséquences de l'échec de l'Union soviétique pour la population. Il fait des séries de personnes sans-abri, qui lui ont rapidement fait confiance. Plus de 500 photographies montrent la situation des personnes qui, après l'échec de l'Union soviétique n'ont pas été en mesure d’entrer dans un système de garanties sociales. De façon très directe, Mikhailov rappelle sa critique contre le « masque de beauté » qui émerge de l'ère post-soviétique lors du passage au mode de vie capitalisme.
En 2004, Boris Mikhailov a exposé une première série sur Berlin. Là encore, son attention est attirée sur les personnes vivant à la lisière de la société. Il s’installe à Berlin en 2007[1].
Il est élu membre de l'Académie des arts de Berlin en 2008[2].
En septembre 2022, la Maison européenne de la photographie à Paris présente une grande exposition rétrospective de son œuvre[1] que le photographe en exil dédie, alors que son pays est envahi par la Russie, « à tous ceux qui souffrent de cette attaque vicieuse et incompréhensible contre notre patrie, avec une très grande tristesse et une compassion infinie »[3].