Bouère

Bouère
Bouère
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez
Maire
Mandat
Jacky Chauveau
2020-2026
Code postal 53290
Code commune 53036
Démographie
Gentilé Bouerillon
Population
municipale
1 069 hab. (2021 en évolution de −1,84 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 48″ nord, 0° 28′ 42″ ouest
Altitude Min. 41 m
Max. 117 m
Superficie 42,54 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Sablé-sur-Sarthe
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meslay-du-Maine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Bouère

Bouère est une commune française, située dans le département de la Mayenne et de la région des Pays de la Loire, peuplée de 1 069 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie

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Bouère se trouve au sud-est de la Mayenne, à la limite entre les anciennes provinces du Maine (bas-Maine) et de l'Anjou (Haut-Anjou). La commune se trouve entre Grez-en-Bouère et Saint-Denis-d'Anjou, à 35 km de Laval, 54 km d’Angers et 70 km du Mans.

La ville comporte des carrières de marbre, ou le Marbre de Bouère a participé à l'édification de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et de la gare Saint-Lazare à Paris.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Bouère[2]
Saint-Charles-la-Forêt Le Buret Beaumont-Pied-de-Bœuf,
Saint-Loup-du-Dorat
(par un quadripoint)
Grez-en-Bouère Bouère Saint-Brice
Bierné-les-Villages Souvigné-sur-Sarthe
(Sarthe),
Saint-Denis-d'Anjou

La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années)[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 714 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Grez-en-Bouère à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Bouère est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sablé-sur-Sarthe, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), prairies (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), forêts (6,1 %), zones urbanisées (1,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La paroisse de Bouère est parfois mentionnée au XVIIIe siècle sous le nom de Boire[15], voire de Le Grand-Boire[16]. Une « boire » désigne un étang dans le parler local[17].

Avant la Révolution française, la commune faisait partie du comté de Laval, de la province du Maine et du diocèse du Mans. Au niveau de la fiscalité, elle dépendait toutefois de l'Anjou puisqu'elle faisait partie du pays d'élection de La Flèche[16].

L'abbé Angot, dans son Dictionnaire historique de la Mayenne, rapporte que dans la moitié du XVIIe siècle, à l'autre bout du département, la forêt de Bouère fut vendue à la marine et que « des bûcherons du Lyonnais vinrent s'établir dans les coupes pour exploiter sur place ce qui ne convenait pas aux constructions navales. Ils formaient une population à part, peu sympathique aux habitants du pays ».

Des mines de charbon sont brièvement exploitées entre 1825 et 1838[3].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Administration municipale

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1978 mars 2008 Claude Bucher DVG Coiffeur, retraité
mars 2008[18] En cours Jacky Chauveau[19] SE Directeur territorial, président de la communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 1 069 habitants[Note 3], en évolution de −1,84 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4041 3941 5441 6621 8471 9272 0422 1302 186
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1052 0401 9902 0022 0522 0532 0271 9081 821
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8001 7061 7781 4581 5151 4391 3791 4541 366
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 3051 1491 0309118579079219301 027
2014 2019 2021 - - - - - -
1 0781 0651 069------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activité et manifestations

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  • Sur le territoire de la commune, on note la présence des Éditions Dominique Martin Morin.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église romane (XIe/XIIe restaurée au XIXe siècle) dédiée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe, formait le plan régulier d'une croix latine, avec abside pour le chœur, absidioles dans les transepts et la tour centrale. Près du transept, les lignes intérieures des murs côtiers plus épais formaient un ressaut sur le bas de la nef. Depuis ce ressaut jusqu'à l'entrée de la tour, on a constaté l'existence de deux murs parallèles plus rapprochés qui doivent dater du chœur primitif. La partie orientale de la nef, le transept et le chœur auraient ainsi été reconstruits après coup, car nous retrouvons des fenêtres romanes qui accusent le XIe. On a donc soudé l'un à l'autre l'édifice donné en 1062 par Foulques de Bouère et celui que les Bénédictins firent construire plus monumental de 1120 à 1150. L'abside est voûtée en quart de sphère, l'avant-chœur en berceau avec arc-doubleau saillant. Le campanile du clocher a été changé en février 1996 par un nouveau pesant entre 1 et 2 tonnes, et mesurant 6 mètres environ.
  • Cimetière communal (inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques). Ce dernier aménagé en 1778 en mini jardin à la française qui est constitué de buis et d’ifs centenaires. La végétation, la géométrie et la forme des lieux sont protégées.
  • Chapelle votive des Freux 1871,
  • Château du Bois-Jourdan (XVIe/XVIIe) et dépendances,
  • Château de la Vezouzière et orangeries (XVIIIe),
  • Château des Rochers (XIXe),
  • Château de la Sevaudière (XIXe),
  • Château Daviers (XIXe).
  • Château du Plessis (entrée face à l'entrée secondaire du "Bois-Jourdan").

Patrimoine culturel

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Patrimoine naturel

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 478
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Bouère et Grez-en-Bouère », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Grez-en-Bouère », sur la commune de Grez-en-Bouère - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Grez-en-Bouère », sur la commune de Grez-en-Bouère - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Bouère ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sablé-sur-Sarthe », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. André René Le Paige, Dictionnaire topographique, historique, généalogique et bibliographique de la province et du diocèse du Maine, vol. 1, , p. 118.
  16. a et b Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules de la France, vol. 1, , p. 668.
  17. Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, vol. 1, Germain & Grassin, , p. 120.
  18. « Jacky Chauveau, élu maire, sera épaulé par quatre adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. Réélection 2014 : « Bouère (53290) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.