Le boulevard de la Madeleine a été créé sur l'emplacement ou à proximité de l'enceinte de Louis XIII après la suppression décidée en 1670 de cette fortification devenue obsolète. Il est compris dans le voirie en vertu de lettres patentes de juillet 1676.
En 1858, lors de l'aménagement du quartier de l'Opéra, le boulevard absorba la partie de la rue Basse-du-Rempart qui la longeait au nord-ouest (numéros impairs). Son emplacement est visible par l'élargissement du trottoir entre la rue de Sèze et la place de la Madeleine, qui comporte une double rangée d'arbres[1].
No 5 : ici se trouvait dans les années 1920, la galerie Adolphe Le Goupy[2].
No 8 : le rez-de-chaussée présente encore une parenté avec le cinéma Cinintran, ouvert le 2 mars 1935, dû aux architectes Pierre de Montaut et Adrienne Gorska. L'initiative en revient au journal L'Intransigeant. Le dossier abordé lors de l'inauguration est relatif à l'affaireHauptmann dont le procès vient de se terminer en février à Flemington[3].
No 11 : emplacement du salon de thé des chocolats La Marquise de Sévigné, décoré par Maurice Leloir, détruit au début des années 1970 pour l'aménagement d'une agence bancaire.
No 12 : hôtel de la Compagnie des messageries maritimes. D'inspiration classique, élevé par l‘architecte J. de Saint-Maurice et les ingénieurs constructeurs Lugagne et de Bouillanne en 1916, l'ancien siège de la Compagnie des messageries maritimes est un grand immeuble, entre le boulevard et la rue de Sèze, les rues Vignon (22 fenêtres en façade) et Godot-de-Mauroy. Ses murs conservent des sculptures et bas-reliefs maritimes. Le transfert du siège des Messageries maritimes du boulevard de la Madeleine à Paris à la tour Winterthur à La Défense a eu lieu en 1975.
↑Anne-Marie Châtelet, Michaël Darin et Claire Monod, Les grands boulevards : un parcours d'innovation et de modernité, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 240 p. (ISBN2-913246-07-9), p. 43-50
↑Marie-Ange Namy, Marcel-Lenoir et la fresque, In Situ, texte en ligne.