Boult-sur-Suippe | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Christian Thiebeaux 2020-2026 |
Code postal | 51110 |
Code commune | 51074 |
Démographie | |
Gentilé | Bouquin |
Population municipale |
1 787 hab. (2021 ) |
Densité | 90 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 17″ nord, 4° 08′ 47″ est |
Altitude | Min. 66 m Max. 116 m |
Superficie | 19,75 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Bazancourt (banlieue) |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.boultsursuippe.fr |
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Boult-sur-Suippe (se prononce "boule sur Suippe") est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Située dans la plaine de Champagne, à 15 km au nord-est de Reims, elle est traversée par la Suippe. Commune du département de la Marne, elle est limitrophe de celui des Ardennes.
Au Moyen Âge, Boult compte deux écarts : la Bricogne, maison forte édifiée durant l’époque mérovingienne et détruit pendant la guerre de Cent Ans et le hameau de Ferrières, cité au XIIIe siècle sur la Chaussée romaine de Reims à Cologne.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Suippe, divers bras de Décharge du Moulin, divers bras de la Suippe et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Suippe, d'une longueur de 82 km, prend sa source dans la commune de Tailly et se jette dans l'Aisne à Saint-Juvin, après avoir traversé 27 communes[2].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[3].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 679 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne à 24 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Boult-sur-Suippe est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bazancourt[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,4 %), forêts (9 %), zones urbanisées (4,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La première trace étymologique de ce village date de 1213 : Bou, puis Bodillum en 1226 ; Boul, 1384 ; Boult, 1394. La commune est instituée par la Révolution française sous le nom de Boult. Elle ne prend qu'ultérieurement le nom de Boult-sur-Suippe[17].
De l'oïl boul « bouleau » , d'origine gauloise, *Betullus, variante masculine de betulla « bouleau »[18]. Ce nom serait dérivé de Bodium, diminutif qui désigne une habitation, une manse[réf. nécessaire].
La Suippe est une rivière des départements de la Marne et de l'Aisne, dans les deux régions Grand Est et Hauts-de-France, qui se jette dans l'Aisne en rive gauche et un sous-affluent de la Seine, par l'Oise.
Les habitants de Boult-sur-Suippe s'appellent les Bouquins et les Bouquines[19].
Les premières traces de fréquentation du territoire de Boult-sur-Suippe remontent au Néolithique, vers 5000 à 4500 av. J.-C.
Sous l’Empire romain, un site est occupé sur la voie romaine de Reims à Cologne, site important à l’époque gallo-romaine comme le révèle la découverte en 1984, lors de travaux de terrassement, d’un mausolée décoré de 4 500 fragments d'une fresque représentant la mort d’Adonis. Trois personnages occupent le centre de la scène : Éros qui panse Adonis blessé, trépassant dans les bras d'Aphrodite. Les couleurs employées — carmin, mauve, rose, turquoise — le sont rarement dans ce type de réalisation[20].
En 2022, des archéologues de l'INRAP mettent au jour les vestiges d'un théâtre romain en bois, dont le diamètre faisait plus de 65 m[21].
Les guerres ravagent la vallée de la Suippe : les guerres de Religion (1560-1598), la Fronde (1648-1658) et la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713). Mais ce sont les éléments naturels qui causent le plus de destructions au village. L’inondation en 1784 atteint son apogée le 22 février à 19 heures. Pour prévenir un désastre similaire, le village est déplacé plus haut et l’église se trouve de fait excentrée. À la veille de la Révolution française, les débordements successifs de la Suippe ont ruiné les villageois.
La commune de Boult, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Ferrières[17].
Les deux guerres mondiales ont éprouvé la population, les infrastructures (ports et usines) et le terroir (champs bouleversés par les obus, les tranchées, les réseaux de barbelés…).
Le , les Allemands font leur entrée à Boult et l’empereur d’Allemagne Guillaume II vient rendre visite à ses troupes. Pendant cette occupation allemande il y avait dans le village un hôpital et un cimetière militaire de la Première Guerre mondiale. Au lieu-dit les Golets été découvert en 2016 par l'Inrap ce lieu d'inhumation qui avait été transféré au cimetière militaire allemand de Saint-Étienne-à-Arnes, il restait cependant les traces des sépultures, des monuments mais aussi de nombreux corps et restes humains. Dans ce cimetière, les Allemands avaient enterré dès 1914 des militaires morts au front mais aussi des victimes décédées à l'hôpital[22].
Ce n’est que tardivement, le que le village est entièrement évacué, il est alors dans la zone de la 19e division d'infanterie.
Le retour des habitants se fait progressivement en décembre 1918 et au cours de l’année 1919. Les réparations sont considérables.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[23] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [24].
La Seconde Guerre mondiale apporte aussi son lot de destruction. Les ponts sont détruits par l’armée française ainsi que les maisons environnantes. Le château Saint-Denis–Polliard est détruit par l’explosion du dépôt de munitions français. Les Allemands occupent Boult le 10 juin 1940 vers 17 heures. Le 30 août 1944 à 11 heures, la 90e DI du général Patton libère le village.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la première circonscription de la Marne.
Elle fait partie depuis 1793 du canton de Bourgogne[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 24 à 28 communes.
La commune était membre de la communauté de communes de la Vallée de la Suippe, créée fin 2003.
Dans le cadre des prescriptions du schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de la Marne le [25] qui prévoit le regroupement de 144 communes dans une communauté urbaine centrée sur Reims, cette intercommunalité fusionne avec ses voisines pour former, le , le Grand Reims, communauté urbaine dont est désormais membre la commune.
La commune s'est dotée d'un conseil municipal des enfants et des jeunes, qui se réunit en 2019[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2021, la commune comptait 1 787 habitants[Note 5], en évolution de +5,06 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |