Située dans la plaine du Forez, la ville de Boën-sur-Lignon a vue sur les monts du Lyonnais à l'est et sur les monts du Forez à l'ouest. Commune de plus de 3 000 habitants, la petite ville de Boën occupe la rive gauche du Lignon, à l’endroit où il pénètre dans la plaine, au pied de la côte forézienne. Ce chef-lieu de canton est une ville étape au carrefour de la RN 89 (devenue RD 1089) et de la RD 8. Son économie repose sur la métallurgie, la mécanique, la transformation du bois et l’artisanat. Elle bénéficie de l’implantation de nombreux services publics. La gare de chemin de fer est sur la ligne Saint-Étienne - Clermont-Ferrand.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 629,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Statistiques 1991-2020 et records BOEN SUR LIGNON (42) - alt : 448m, lat : 45°45'22"N, lon : 4°00'26"E Records établis sur la période du 01-01-1993 au 31-03-2021
Au , Boën-sur-Lignon est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Boën-sur-Lignon[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (34,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (25,6 %), prairies (14,7 %), forêts (12,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'origine du nom est controversée. L’hypothèse de la fondation par le peuple gaulois des Boïens n’est guère fondée. Le nom de Bodenno ou Boenco apparaît dans le cartulaire de Savigny au XIe siècle. L’existence de quelques débris gallo-romains à l’Annet, la Chaux et la Garde suffit-elle à prouver l’existence du site au début de notre ère ? On peut supposer que dès avant l’an mil, une petite bourgade s’est installée sur les collines puis au bord de la rivière Lignon. C’est au XVIIe siècle que la forme Boën avec le tréma apparaît. En 1702, Louis XIV ayant besoin d’argent, Boën-sur-Lignon doit se doter d’un blason, moyennant finances. Il est d’or au chevron de gueules chargé d’une merlette d’or (oiseau sans bec ni pattes). Le chevron symbolise un pont (cf le site au bord d’un cours d’eau).
Déjà connu sous l'occupation romaine, ce bourg fut fortifié au XVe siècle.
L'essor de Boen, à l'origine simple hameau de la paroisse de La Bouteresse, fut favorisé par ses seigneurs, les Damas de Couzan.
Ils octroyèrent une charte de franchise à ses habitants en 1247, transportèrent le tombeau de leur famille dans son église, puis fortifièrent ce qui en 1314 fut l'une des treize villes à envoyer des délégués aux États du Forez.
En 1320, Amédée de Couzan obtient du roi et du comte l’autorisation de clore la ville (11 tours et 4 portes ; une tour subsiste).
En 1510, Louis XII autorisa un marché hebdomadaire le jeudi.
En 1678, les religieuses trinitaires fondèrent la première école de filles (disparue) et l’hospice de Boën.
En 1747, installation de l’Hôtel-Dieu rue du 8 mai 1945. La fin du XVIIIe siècle fut la période la plus prospère de la ville (2 500 habitants), avec le commerce : une halle occupait le centre-ville, il y avait un marché le jeudi et 2 foires annuelles, les cabaretiers nombreux exerçaient parfois le métier annexe de boucher.
La Bouteresse fut détachée de Boën à la Révolution. Les hommes de loi étaient en nombre important : Boën était siège de justice avec juge, lieutenant et procureur fiscal, un greffier, deux huissiers, quatre procureurs et quatre notaires. Ville de Boen
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Des élections municipales interviendront le dimanche 3 décembre 2023 afin de désigner de nouveaux conseillers municipaux du fait de la démission du maire élu et du manque d'élus[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 3 029 habitants[Note 3], en évolution de −8,43 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Foire aux vins Produits du terroir (au mois d’avril)
Fête du livre et des fleurs (au mois de mai)
Fête patronale de la Saint-Jean (au mois de juin)
Fête de la truite (au mois de juillet)
Fête du boudin d'herbes (au mois de novembre). Une pâtisserie locale a créé dans les années 1960 le boudin pâtissier, constitué d'une génoise fourrée d'une crème chocolat, et entourée d'une pâte de chocolat, le tout ressemblant au boudin noir[26],[27].
Ce château a été construit au XVIIIe siècle par un architecte italien – Dalgabbio. Classé monument historique, il possède une magnifique et rare rotonde à l’italienne et des salles de réception à décor Louis XVI. Situé aux derniers étages du château, le musée des Vignerons du Forez retrace la vie des vignerons foréziens au début du XXe siècle : le travail de la vigne (la taille, les vendanges, le greffage), la vie quotidienne des vignerons grâce aux reconstitutions d’intérieurs (le bistrot forézien, la cuisine, la chambre à coucher, la loge de vigne)[28].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Boën-sur-Lignon, il y a une ville-centre et six communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )