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Ce petit village situé dans le canton des Riceys est né de la fusion de deux communes en 1973 : Bragelogne et Beauvoir-sur-Sarce dans le cadre de la loi du .
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Sarce, qui traverse la commune dans le vestige du vannage aval de l'ancien moulin de Gaviot[1] et divers autres petits cours d'eau[2],[Carte 1].
La Sarce, d'une longueur de 30 km, prend sa source dans la commune et se jette dans un bras de la Seine à Virey-sous-Bar, après avoir traversé huit communes[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 835 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Bragelogne-Beauvoir est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (63,6 %), forêts (21,6 %), cultures permanentes (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones urbanisées (1,6 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bragelogne-Beauvoir en 2018 en comparaison avec celle de l'Aube et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (14,7 %) supérieure à celle du département (4,7 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,5 % en 2013), contre 57,8 % pour l'Aube et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Bragelogne est citée dès le Xe siècle sous le nom de "Brachenoile". Le cadastre de 1835 présente au territoire : Basset, la Bergerie, la Chapelle, Charmoy, le Châtelot, la Coque, les Coupes, les Fauconniers, Fizotat, le Rû des Fontaines, le Fourneau, Gaviot, Monsois, la Potence, Rames, Sainte-Elisabeth, Saint-Thomas de Cantorbéry.
Beauvoir au XIIe siècle[12] sous le nom de "Grangia de Bello Visu" (pouvant se traduire par grange ancienne avec beau point de vue). Le cadastre de 1834 présente au territoire : le Mont-Olivet, le Châtelet, Saint-Médar, les fontaines Edidier, Fontaine Aubert, Sur Mignier et Fontaine-Etouffée.
Le village prend le nom officiel de Beauvoir-sur-Sarce par décret du 7 avril 1919.
Les deux villages faisaient partie du fief "Saint Vincent" qui relevait des comtes de Tonnerre et en arrière fief des évêques de Chalon (sur Saône), après que Gui III, comte de Tonnerre eu reconnu à la fin du XIIe siècle que les domaines dépendant auparavant du duc de Bourgogne étaient désormais de la mouvance de l'Église de Chalon. Dans les registres paroissiaux de Beauvoir on trouve parfois les appellations de Beauvoir Dalbain et Beauvoir-Tonnerrois. Cette dernière appellation se retrouve dans la description de la généralité de Paris de 1759.
On relève une famille de Bragelo(n)gne[13], seigneurs de Bragelogne au XIIIe siècle puis du XVIe siècle au XVIIIe siècle.
Au XIIIe siècle, Agnès de Plancy, dame de Bragelogne, épouse Gaucher de Rochefort, seigneur du Puiset et de Tanlay et apporte ainsi Bragelogne aux Rochefort qui le posséderont jusqu'à leur extinction au milieu du XIVe siècle.
Le château (motte féodale) est cité, en 1317, comme maison forte appartenant à Jean de Rochefort. En 1360, il est occupé par les Anglo-navarrais et le traité de Brétigny en stipule l'évacuation. Il fut détruit sous Jean sans Peur, les profonds fossés sont encore bien visibles sur le site actuellement propriété privée. Les premières franchises accordées aux habitants de Bragelogne datent de 1231 et furent confirmées en 1308 par Robert de Rochefort, sire de Bragelogne et Agnès de Tanlay son épouse, elles portaient sur les charrois. Les Rochefort furent également seigneurs de Beauvoir. Beauvoir est signalé par ailleurs comme fief des seigneurs de Bagneux-la-Fosse.
En 1580, Antoinette de Faoucq fait don de prairies et de terres labourables à la fabrique de l'église de Bragelogne pour en améliorer les revenus.
En 1789, Beauvoir et Bragelogne dépendaient de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection de Tonnerre et du bailliage de Sens. Jusqu'en 1833, le hameau de Ramel occupant la rive droite de la Sarce à l'entrée ouest de Beauvoir-sur-Sarce y compris le moulin faisait partie de la commune de Bragelogne, c'est une ordonnance royale du qui rattacha ce hameau à la commune de Beauvoir-sur-Sarce.
Les registres paroissiaux des BMS qui constituaient l'État civil sous l'ancien régime sont signés "Grattepain, curé" et on constate que les registres de l'état civil républicain sont signés, pendant de nombreuses années après la Révolution, "Grattepain, procureur". Le curé Grattepain n'aurait donc, semble-t-il, pas été réfractaire au nouveau régime.
En 1973, Bragelogne et Beauvoir-sur-Sarce, fusionnent et deviennent Bragelogne-Beauvoir dans le cadre de la Loi sur les fusions et regroupements de communes du , dite loi Marcellin[14]. Auparavant, une proposition de fusion avait été avancée entre Les Riceys et Beauvoir-sur-Sarce et une association entre Bragelogne, Channes et Beauvoir-sur-Sarce a également fait l'objet de discussions préliminaires mais ces préliminaires n'ont pas abouti.
Après les élections municipales de 2022 qui ont fait suite à la mort de Bernadette Dozières, le conseil municipal renouvelé a élu maire Hervé Griffon et Fabrice Partout, maire délégué de Beauvoir[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2021, la commune comptait 228 habitants[Note 2], en évolution de −7,32 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ci-dessous la démographie de Bragelogne, puis de Bragelogne-Beauvoir à partir de 1975. Le maximum de la population a été atteint en 1800 avec 619 habitants.
Évolution démographique de Bragelogne (1793-1975), puis de Bragelogne-Beauvoir [ modifier ]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
601
619
521
606
600
579
560
570
598
Évolution démographique de Bragelogne (1793-1975), puis de Bragelogne-Beauvoir [ modifier ], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
552
547
560
546
514
494
487
458
444
Évolution démographique de Bragelogne (1793-1975), puis de Bragelogne-Beauvoir [ modifier ], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
429
402
360
303
295
292
267
264
242
Évolution démographique de Bragelogne (1793-1975), puis de Bragelogne-Beauvoir [ modifier ], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
232
213
277
265
284
272
281
256
244
Évolution démographique de Bragelogne (1793-1975), puis de Bragelogne-Beauvoir [ modifier ], suite (4)
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,2 % la même année, alors qu'il est de 28,2 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 118 hommes pour 110 femmes, soit un taux de 51,75 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,70 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 9]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,5
90 ou +
7,0
6,0
75-89 ans
11,6
21,3
60-74 ans
18,3
23,6
45-59 ans
31,4
20,2
30-44 ans
11,8
15,4
15-29 ans
10,6
11,1
0-14 ans
9,2
Pyramide des âges du département de l'Aube en 2021 en pourcentage[I 10]
Aire de Gaviot (plan d'eau pêche en 1re catégorie, terrain de foot).
Croix de la Chapelle (calvaire du XIXe siècle lieudit Derrière la Cure).
Croix de la Croisette (calvaire du XIXe siècle lieu-dit la Croisette).
Croix de Sainte Elisabeth (calvaire du XIXe siècle lieu-dit Sainte Elisabeth).
Croix du Pré carré (calvaire du XIXe siècle lieudit les Encintres).
Croix du Réméré (calvaire du XIXe siècle lieudit Bas du Réméré).
Église Notre-Dame-de-l'Assomption, Beauvoir sur Sarce, rue Notre-Dame. Elle dépendait en 1789 du diocèse de Langres et du doyenné de Saint-Vinnemer, elle était dédiée à l'Assomption de la Sainte-Vierge. Ses bâtiments sont du XVIe siècle pour les parties les plus anciennes comme le transept.
Église Saint-Pierre-aux-Liens, Bragelogne, place des Anciens-Combattants-et Victimes-de-Guerre). Elle dépendait en 1789 du diocèse de Langres et du doyenné de Saint-Vinnemer, la chapelle de Saint-Thomas qui se trouvait sur le territoire fut, avant 1732 transférée en l'église. Le cœur, le sanctuaire et les chapelles sont du XIIe siècle[25]
Ferme de Gaviot, encore appelée ferme du Moulin (ancienne exploitation agricole habitée jusqu'en 1935)
Ferme Sainte Elisabeth (toujours exploitée et habitée).
Lavoir, Beauvoir sur Sarce, Rue de la Fontaine.
Lavoir, Bragelogne, route des Bruyères.
Mairie annexe, Beauvoir-sur-Sarce, Rue de la Fontaine
Mairie, Bragelogne, place de la Mairie.
Monument aux morts, Beauvoir sur Sarce, rue Ramel
Monument aux morts, Bragelogne, place des Anciens-Combattants-et Victimes-de-Guerre
Moulin Cholet à l'ancien hameau de Ramel (moulin à eau en service jusqu'en 1950 pour la farine fourragère)
Moulin de Gaviot (moulin à eau démantelé à la fin du XIXe siècle)
Petit lavoir, Bragelogne, Chemin des Grandes-Vignes.
De gueules à la fasce d'argent, à une faux et une clef en sautoir brochant sur le tout, accompagnée d'un raisin en chef et d'une coquille en pointe, le tout d'or; Sur le tout du tout, de sable au lion d'argent armé et lampassé de gueules[26].
Détails
Cette création s'inspire des données héraldiques, concernant les principales familles ayant tenu la terre de Bragelogne et de Beauvoir sous l'Ancien Régime, notamment au niveau des émaux et des pièces utilisés. Elle veut également s'inscrire dans le présent économique et touristique de Bragelogne-Beauvoir.
L'écu rappelle les armoiries des de Bragelogne qui furent seigneurs de Bragelogne au XIIIe siècle puis du XVIe siècle au XVIIIe siècle (de gueules à la fasce d'argent chargée d'une coquille de sable et accompagnée de deux molettes d'or au chef et d'une de même en pointe). Le blason des de Bragelogne est également celui de l'actuelle famille de Bragelongne et n'était donc pas utilisable par la commune.
Le raisin placé en chef signale que l'activité dominante des deux villages est la viticulture. On relève au XVIIe siècle un Jacquillat, Seigneur de Bragelogne, dont les armoiries portent un raisin d'or, ce qui signale la présence de la vigne au cours des siècles précédents.
La coquille qui figurait sur la fasce des armoiries des de Bragelogne et placée ici en pointe rappelle la filiation historique et signale que Bragelogne est situé sur un des accès à la voie de Vézelay pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La façade de l'église Saint-Pierre aux liens de Bragelogne est d'ailleurs ornée de quatre coquilles.
La clef rappelle que Bragelogne et Beauvoir faisaient partie du fief Saint Vincent qui relevait des comtes de Tonnerre dont les armes se lisent (de geules à deux clefs d'argent en sautoir), blason qui demeure celui de l'actuelle famille de Clermont-Tonnerre et n'était donc pas utilisable par la commune.
La faulx rappelle les armes des de Faoucq, Seigneurs de Bragelogne, au XVIe siècle (d'azur à trois faulx d'argent emmanchées d'or).
Le « sur le tout du tout » de sable reprend la couleur de la coquille des armes des de Bragelogne.
Le lion évoque les Rochefort qui possédèrent Bragelogne depuis le mariage en 1287 d'Agnès de Plancy, dame de Bragelogne et de Gaucher de Rochefort, Seigneur du Puiset et de Tanlay, jusqu'à leur extinction au milieu du XIVe siècle. Les Rochefort furent également seigneurs de Beauvoir.
Un sceau datant de 1287 pour Gaucher de Rochefort,Seigneur du Puiset et de Tanlay est également évoqué mais sans aucune précision non plus. Ce Gaucher de Rochefort ne semble pas apparenté aux Rochefort du Forrez portant les armoiries: d'azur à trois fleurs de lys d'or; au chef du même chargé d'un lion issant de gueules. En absence de certitude quant aux armes de Gaucher de Rochefort ou de son ascendance, c'est un lion stylisé qui a été retenu avec un choix d'émaux correspondant à ceux du blason des de Bragelogne. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« À Bragelonne-Beauvoir, la Sarce va retrouver son cheminement naturel : Pour respecter la directive-cadre sur l'eau, des travaux doivent être effectués sur l'étang communal, mais le site restera propice à la promenade, à la détente et à l'observation », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Fiche communale de Bragelogne-Beauvoir », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Bragelogne-Beauvoir : la vie bien remplie de Jacky Rollin : Cet ancien maire a consacré beaucoup de temps aux autres, ces dernières années, et il continue d’être bénévole au sein d’associations. », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Maire de Bragelogne-Beauvoir, Bernadette Dozières a quitté les siens », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le )« Elle fit un mandat de conseillère municipale, avant de devenir maire déléguée de Beauvoir-sur-Sarce, puis en 2014, maire de Bragelogne-Beauvoir, réélue en 2020 ».
↑ a et b« Hervé Griffon nouveau maire de Bragelogne-Beauvoir : Il succède à Bernadette Dozières récemment décédée. », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Maire de Bragelogne-Beauvoir : Hervé Griffon prône discussions et décisions collégiales : Il est arrivé à la mairie à la suite du décès de Bernadette Dozières en septembre. Avec son équipe municipale, il entend favoriser le bien-vivre. », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ).