En application de la Loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (Loi MAPTAM) du 27 janvier 2014, elle prend la suite de la Communauté urbaine de Brest (CUB), créée en 1973 et renommée Brest Métropole océane (BMO) en 2005. À l'entrée en application de la loi, le 1er janvier 2015, son nom est simplifié en Brest Métropole — par calque de l'anglais, un anglicisme.
La communauté urbaine de Brest a été créée le [1]. Née à l'initiative de Georges Lombard, alors maire de Brest et donc à la demande des élus locaux, par opposition aux quatre premières communautés urbaines imposées par la loi en 1969, elle est une des plus petites communautés urbaines. Elle se singularise par son très fort niveau d'intégration avec, dès sa création, un traitement communautaire des questions d'urbanisme (Plan d'occupation des sols (POS) puis Plan local d'urbanisme (PLU) communautaire) et d'aménagement de zones d'activités.
Les communes membres décident en 2000 de nouveaux transferts de compétences incluant l'ensemble de la gestion de l'espace public, mais également un certain nombre d'équipements d'agglomération (piscines, parc de Penfeld, le Quartz, etc.). Elle adopte la fiscalité propre (TPU) dès que la loi le lui permet en 2002.
Elle crée les premiers services communs entre ville et communauté urbaine dès 1998 avec la Direction de l'informatique et des télécommunications. Suivront ensuite la direction des ressources humaines, les régies bâtiments, la direction des finances et des marchés, et en 2002, les secrétariats généraux de la ville centre et de la communauté urbaine fusionnent.
Le 8 novembre 2004, elle décide de changer de nom pour devenir Brest métropole océane[2] (BMO), le terme métropole, en absence de définition légale, est alors l'expression d'une ambition et non un statut juridique.
En 2008, est mise en place la Gestion unifiée du personnel (GUP) : tous les personnels de la ville de Brest sont transférés à BMO et sont ensuite mis à disposition et facturés par BMO à la ville.
Brest métropole océane se définissant alors comme « l'intercommunalité la plus intégrée de France »[3], et ayant déjà mutualisé l'ensemble des compétences requises, met tout en œuvre pour pouvoir accéder au statut de métropole malgré une population nettement inférieure aux critères démographiques (500 000 habitants initialement envisagés)[4],[5].
Après consultation formelle de chacun des huit conseils municipaux concernés, la communauté urbaineBrest métropole océane se transforme le en métropole et prend le nom de « Brest Métropole » [6].
François Cuillandre, son président, ainsi que des élus des communes potentiellement concernées, militent en 2018 pour l'élargissement de la métropole, la moins peuplée de France, aux intercommunalités voisines[7],[8], malgré les réticences de certaines communautés de communes concernées[9],[10].
Fin 2018, des discussions en vue d'une intégration de la Communauté de communes Presqu'île de Crozon-Aulne maritime ont eu lieu[11]. Le 18 décembre, le conseil communautaire a rejeté cette fusion, annulant de fait le projet[12]. Si l'opération s'était concrétisée, la métropole aurait gagné plus de 23 000 habitants.
Dans un second temps, une étude sera menée en vue d'une éventuelle intégration de la Communauté de communes du pays des Abers. L'objectif reste de donner à la métropole brestoise la taille critique pour constituer un contrepoids dans l'ouest breton "dans un souci d'équilibre avec le développement de Rennes et de Nantes"[13].
Bohars : cette commune est située au nord de la métropole, entre Brest et Guilers, et comporte très peut espaces verts ;
Gouesnou : également située au nord de l'agglomération, cette commune est traversée par la Penfeld ;
Guilers : cette commune est située en campagne, au nord-ouest de la métropole. On y trouve le bois de Keroual et le fort de Penfeld ;
Guipavas : connectée à la mer par la plage de Pen-An-Traon et du Moulin Blanc , cette commune possède aussi de grands espaces verts tels que les vallons du Costour et du Stang-Alar et la vallée du Cam ainsi que de nombreux champs agricoles issu principalement d'agriculture conventionnelle surtout sur la partie est de la commune .
Le Relecq-Kerhuon : cette commune se trouve au niveau de l'entrée sud de la métropole. Elle fait est la deuxième communes la plus densément peuplé de Brest métropole et est surtout constitué de maisons et d'immeubles .
Plougastel-Daoulas : cette presqu'île est située au sud-est de Brest, dont elle est séparée par l'embouchure de la rivière Élorn. Cette commune est aussi urbaine que rurale ;
Plouzané : cette commune se trouve à l’ouest de Brest métropole et fait aussi état de paysages variés (ville, campagne et littoral).
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Brest Métropole est administrée par son conseil de la métropole, composé, en 2014, de 70 conseillers municipaux représentant chacune des communes membres.
Alain Masson ayant démissionné de son mandat de 1er vice-président en novembre 2018[22], le conseil métropolitain du a modifié la liste des vice-présidents, qui sont les suivants jusqu'à la fin de la mandature 2014-2020[23] :
Bernadette Abiven, maire-adjointe de Brest, chargée des relations à l’usager et des ressources humaines ;
Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, chargé des déplacements, des grands projets et de la rade ;
Michel Gourtay, conseiller municipal de Brest, chargé de l'économie et de l'urbanisme réglementaire ;
Dominique Cap, maire de Plougastel-Daoulas, chargé de l'international et du pays de Brest ;
Thierry Fayret, premier maire-adjoint de Brest, chargé des finances ;
Tifenn Quiguer, conseillère municipale de Brest, chargée de l'urbanisme et de l'habitat ;
Pierre Ogor, maire de Guilers, chargé des services à la population et de la proximité territoriale Nord ;
Francis Grosjean, conseiller municipal de Plouzané, chargé de l'eau, de l'assainissement, des espaces sensibles, ainsi que de la proximité territoriale Ouest ;
Éric Guellec, maire-adjoint de Brest, chargé de la proximité territoriale Est et du patrimoine ;
Frédérique Bonnard-Le Floc’h, conseillère municipale de Brest, chargée des politiques européennes et contractuelles ;
Yann Guével, maire-adjoint de Brest, chargé de l'énergie et du plan climat ;
Rébecca Fagot-Oukkache, conseillère municipale de Brest, chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche ;
Roselyne Filipe, conseillère municipale de Brest, chargée de la gestion durable des déchets ;
Armel Gourvil, maire de Bohars, chargé du tourisme ;
Fabrice Jacob, maire de Guipavast, chargé de l'urbanisme commercial, du commerce et de l'artisanat ;
Patricia Salaün-Kerhornou, maire-adjointe de Brest, chargée de la propreté ;
Isabelle Montanari, conseillère municipale de Brest, chargée de l'emploi et de l'insertion ;
Ronan Pichon, conseiller municipal de Brest, numérique, économie sociale et solidaire,développement durable
Sylvie Jestin, maire-adjointe de Brest, chargée du logement ;
Stéphane Roudaut, maire de Gouesnou, chargé des grands équipements.
L'intercommunalité exerce les compétences qui lui ont été transférées par les communes membres, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Compétences de la communauté urbaine
En 2023, les compétences de BMO comprennent les champs suivants[26] :
Développement économique, culturel et social
Aménagement de l'espace communautaire
Habitat
Gestion des grands services d'intérêt collectif, de protection et de mise en valeur de l'environnement et de politique du cadre de vie
La métropole est, en droit français, une structure exerçant, aux termes de la loi, de très nombreuses compétences issues des communes, qui en font la structure la plus intégrée des diverses formes d'intercommunalité françaises.
actions de soutien à la recherche, à l'enseignement supérieur, à la formation professionnelle et à la vie étudiante ;
participation aux actions et aux dispositifs d'insertion économique et, en particulier, soutien à la maison de l'emploi et de la formation professionnelle, créée à l'échelle du pôle métropolitain du pays de Brest, à la mission locale et au plan local pour l'insertion et l'emploi ;
soutien aux projets pédagogiques dans les collèges et les lycées ;
lycées et collèges dans les conditions fixées au titre Ier du livre II et au chapitre Ier du titre II du livre IV ainsi qu'à l'article L. 521-3 du code de l'éducation ;
soutien des pratiques touristiques contemporaines au sein des équipements d'agglomération et de l'association Passerelle, de l'organisation des manifestations nautiques et des fêtes maritimes, de l'organisation de congrès ou de salons professionnels ayant trait à ses compétences, du sport professionnel ;
fourniture des services de communication ;
création, aménagement, gestion et entretien des espaces verts publics à l'exception de ceux accessoires à un équipement ou à un établissement communal ou situés à l'intérieur de ceux-ci ;
éclairage public ;
nettoiement des espaces publics, comprenant celui des plages ; installation d'équipements sanitaires à proximité immédiate de celles-ci ; soutien aux plans de gestion municipaux des plages ;
participation au financement de la production et de la réhabilitation du logement privé ;
capture et mise en fourrière des animaux errants ;
entretien et gestion des espaces naturels sensibles identifiés par le conseil de la communauté dans le cadre du plan local d'urbanisme, des chemins appartenant aux communes et des sentiers de randonnées ayant fait l'objet d'une convention ;
entretien et gestion de la servitude littorale, sous réserve qu'elle ait été approuvée par l'État et que la convention ait été passée avec lui ;
actions d'expertise et d'analyse dans le domaine sanitaire et environnemental ;
actions d'accompagnement de la politique de résorption du caravanage sauvage.
Afin de financer l'exercice de ses compétences, l'intercommunalité perçoit, comme toutes les métropoles, la fiscalité professionnelle unique[1] (FPU) – qui a succédé à la taxe professionnelle unique (TPU) – et assure une péréquation de ressources.
↑Cet ensemble est divisé en deux groupes distincts : l'opposition brestoise, groupe composé de huit membres élus de Brest, et l'opposition composée de seize membres regroupés au sein du Groupement intercommunal des communes associées (GICA)[20].
↑« Élargissement de Brest métropole. « Pas d'impérialisme brestois », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Fusion avec Brest Métropole. Un « non » unanime au Pays d'Iroise : Le bureau des maires de Pays d'Iroise Communauté (PIC) s'est réuni mercredi soir. À l'unanimité, les 19 maires ont rejeté l'idée d'une fusion avec Brest métropole. Pourquoi ? Les explications d'André Talarmin, le président de la communauté de communes », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Métropole. L'élargissement comme horizon », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑Les densités de population sont calculées automatiquement dans un SIG en utilisant la surface géométrique de la commune, avec un niveau de précision du contour de 5 m tel qu'il ressort de l'export du découpage administratif au niveau communal (contours des communes) issu d'OpenStreetMap, et non la superficie cadastrale définie par l'Insee, qui est une donnée purement administrative. Des différences de classe peuvent ainsi éventuellement apparaître pour les communes qui se situent en limite de franchissement de seuil de classe
↑ a et b« Brest. François Cuillandre réélu à la présidence de BMO », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑Valérie Le Nigen, « Alain Masson démissionne après les révélations sur ses indemnités à Brest : Alain Masson, 1er vice-président de Brest Métropole a présenté sa démission à la suite des révélations du Télégramme, confirmé par France Bleu. Dans son audition, Alain Masson reconnaissait avoir perçu des sommes non déclarées aux impôts en plus de ses indemnités d'élu. », France Bleu Armorique, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Conseil de Brest métropole : les vice-présidentes et vice-présidents élus : Après l'élection des adjointes et adjoints au maire au conseil municipal de Brest mercredi 19 décembre 2018, la métropole a élu ses vice-présidentes et vice-présidents vendredi 21. », Côté Brest, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Georges Lombard. Hommages unanimes : Au lendemain de la disparition de Georges Lombard, les hommages ont afflué, hier, pour saluer la mémoire et l'oeuvre de l'ancien maire de Brest. Hommages unanimes dans sa famille politique, comme parmi ses opposants d'antan », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mickaël Louédec, « Brest. François Cuillandre de nouveau à la tête de la Métropole, Stéphane Roudaut premier vice-président », Ouest-France, (lire en ligne)