Brissac | |||||
Le Pont de Saint-Étienne d'Issensac. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Lodève | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes gangeoises et suménoises | ||||
Maire Mandat |
Jean Claude Rodriguez 2020-2026 |
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Code postal | 34190 | ||||
Code commune | 34042 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brissagols | ||||
Population municipale |
599 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 52′ 47″ nord, 3° 42′ 09″ est | ||||
Altitude | 145 m Min. 99 m Max. 772 m |
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Superficie | 44,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lodève | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | https://brissac34.fr/fr/ | ||||
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Brissac [bʁi.sak] (en occitan, Briçac [bri.'sak]) est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Hérault, la Buèges, le Lamalou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « gorges de l'Hérault » et les « hautes garrigues du Montpelliérais »), un espace protégé (le « ravin des Arcs ») et sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Brissac est une commune rurale qui compte 599 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Brissagols ou Brissagoles.
Brissac est située dans la vallée de l'Avèze (flumine acquae d'Aveza en 1271), un petit affluent de l'Hérault.
Le nord du territoire de la commune est traversé par le bourrelet montagneux formé par l'extrémité nord-est du massif de la Séranne[1].
Les communes limitrophes sont Agonès, Causse-de-la-Selle, Cazilhac, Ferrières-les-Verreries, Gorniès, Notre-Dame-de-Londres, Saint-André-de-Buèges, Saint-Bauzille-de-Putois et Saint-Martin-de-Londres.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 257 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montdardier à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 487,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9],[10].
Un espace protégé est présent sur la commune : le « ravin des Arcs », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 263,4 ha[11].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[13] :
et un au titre de la directive oiseaux[13] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :
et quatre ZNIEFF de type 2[Note 3],[16] :
Au , Brissac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (51,6 %), forêts (37,4 %), cultures permanentes (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Brissac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Hérault, la Buèges et le Lamalou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1995, 1997, 2008, 2011, 2014, 2015 et 2020[27],[25].
Brissac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 309 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 289 sont en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Brissac est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[32].
La commune a été connue sous les variantes : ecclesie S. Nazarii de Brissiaco (1073), apud Breisag (1119), de castro Breixach, domino de Breixac (1122), castello de Brisaco (avant 1129), castrum de Breissacho (1189), castrum de Breissac (1217), parrochia S. Nazarii de Breissaco (1218), de Brixaco (1264), apud Brissac (1271), de Brissiaco (1275), 'apud Brissiacum (1283), Brissac (1526).
Domaine gallo-romain, gentilice latin ou gaulois Briccius' + suffixe -acum. Le i bref explique les graphies en -ei[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2021, la commune comptait 599 habitants[Note 6], en évolution de −3,39 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la commune compte 253 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 583 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 290 €[I 5] (20 330 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 10,6 % | 10,2 % | 11,9 % |
Département[I 8] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 382 personnes, parmi lesquelles on compte 78,4 % d'actifs (66,5 % ayant un emploi et 11,9 % de chômeurs) et 21,6 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 116 emplois en 2018, contre 138 en 2013 et 106 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 258, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,3 %[I 11].
Sur ces 258 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 50 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 88,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
61 établissements[Note 9] sont implantés à Brissac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 61 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
5 | 8,2 % | (6,7 %) |
Construction | 7 | 11,5 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
16 | 26,2 % | (28 %) |
Activités immobilières | 5 | 8,2 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
11 | 18 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
12 | 19,7 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 5 | 8,2 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,2 % du nombre total d'établissements de la commune (16 sur les 61 entreprises implantées à Brissac), contre 28 % au niveau départemental[I 15].
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[38] :
La commune est dans les Garrigues, une petite région agricole occupant une partie du centre et du nord-est du département de l'Hérault[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 35 | 29 | 19 | 11 |
SAU[Note 12] (ha) | 500 | 911 | 326 | 538 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 35 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 29 en 2000 puis à 19 en 2010[41] et enfin à 11 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 69 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 500 ha en 1988 à 538 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 14 à 49 ha[41].
Le château de Brissac (tours Bermonde) date du début du XIe siècle. Il appartient aux seigneurs de Ganges pour moitié, et à la maison de Roquefeuil pour l’autre. Il est reconstruit presque entièrement dans la première moitié du XVIe siècle. En 1819, Emmanuel de Roquefeuil, vend le château à Marie-Anne Bougette, épouse d'un négociant de Bordeaux, moyennant 15 000 francs.
L'église Saint-Nazaire-et-Saint-Celse est une église romane dédiée à saint Nazaire et saint Celse. Elle est mentionnée pour la première fois en 1123 et était le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye d'Aniane. Sa construction remonte au XIIe siècle[43].
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1907[44].
Le sanctuaire Notre Dame du Suc se situe à l'entrée de la vallée de la Buèges sur les pentes de la Séranne, au sud-ouest du village[45].
Au sud du village, dominant l'Hérault, le long duquel on peut apercevoir deux châteaux très originaux, dont une ancienne papeterie, à l'architecture mêlant pierres et briques avec tourelles d'angle formant sortes d'échauguettes, se dresse la chapelle Saint-Étienne d'Issensac, aujourd'hui désaffectée. Avant la Révolution, elle était l'église paroissiale d'une communauté d'environ 70 habitants[46]. Il s'agit d'un édifice roman au plan très simple : nef unique de deux travées terminée par une abside semi-circulaire[47]. L'appareillage des pierres calcaires est particulièrement soigné[48]. L'édifice a été remanié par la suite : les arcatures aveugles de l'abside ont pratiquement disparues, et la voûte de la nef date vraisemblablement du XVIIe siècle[47]. En contrebas de la chapelle se dresse le pont de Saint-Étienne d'Issensac, d'origine médiévale, qui franchit l'Hérault. Datable du XIVe siècle, il a été fortement restauré et il subsiste vraisemblablement peu d'éléments de l'ouvrage d'origine[46]. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1945[49].
Blason | De gueules à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'un lion passant d'or et en pointe de trois besants d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |