Le village est situé à quatre kilomètres au sud de Ham, à la limite du département de la Somme, vers l'Aisne et l'Oise, au milieu de prairies[1].
Limité au nord par la ligne d'Amiens à Laon, il est aisément accessible par les anciennes routes nationales RN 337 (actuelle RD 937) et RN 32 (actuelle RD 932).
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 684 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Brouchy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ham, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (89,1 %), zones urbanisées (7,6 %), forêts (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Brouchy, Brociacum et Bruciacum, est désigné sous la dénomination de Bruci en 1135, Broci en 1169. Brouci en 1355, puis Bruchy et Brouchi dans les siècles suivants.
L'origine de ce lieu appartiendrait à l'époque gauloise, si l'on peut en rapporter l'étymologie au mot celtique Bruch, qui signifie marécage, endroit bas et humide[1].
Le premier monument historique où il soit fait mention de Brouchy est une charte du concernant une terre et une hostise (chaumière habitée, moyennant redevance, par des paysans[17]) accordées à l'abbaye Saint-Éloi de Noyon au village de Brouchy : terram et hospitem unum apud Bruci[1].
En 1170, Raoul de Brouchy, chevalier, confirme à l'abbaye de Ham la terre de Brouchy[1].
Mort en 1305, Jean, sire d'Aubigny, repose dans l'église comme l'atteste la pierre tombale sculptée d'un heaume rabattu et ajouré[18],[19],[20]
Première Guerre mondiale
Pendant une partie de la guerre, la commune est occupée par l'armée allemande, qui y installe une Kommandantur[21]. L'occupant détruit systématiquement le village[22],[23],[24].
À la fin de la guerre, la commune est considérée comme totalement détruite[25]. Elle a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [26].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[29], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le 30 mars 2016 prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2021, la commune comptait 485 habitants[Note 3], en évolution de −7,09 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2012, les enfants du village sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal géré par le syndicat intercommunal qui regroupe Brouchy et Eppeville[40].
L'église Saint-Martin[42] comporte des ouvertures romanes, la nef en constitue la partie la plus ancienne.
Elle contient un christ en croix, en bois du XIXe siècle[43], un autel avec gradin, tabernacle et retable en bois, dont la partie la plus ancienne date de la fin du XVIIe siècle[44] et un tableau de retable représentant l'adoration des Mages, de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle[45].
Oratoire dédié à la Vierge, de 1958, année mariale[46].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑dessin dans Société des antiquaires de Picardie. Fondation Edmond Soyez, La Picardie historique et monumentale. tome 6.arrondissement d'Amiens, Amiens, Imprimerie Yvert et Tellier, 1893-1899, 380-490 p. (lire en ligne).
↑« Brouchy (80) : Ordre allemand, réquisition d'œufs et de beurre : », Académie de Lille : Témoignages divers. Récits et expériences d'instituteurs, d'élèves et d'anciens soldats, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
↑V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne)« Imposée par l'État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
↑« Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5« Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l'Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
↑« Brouchy et le Pays Hamois pleurent Michel Fagart », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Son engagement l'a logiquement amené à occuper des fonctions exécutives. D'abord comme maire où il aura notamment permis la réalisation d'une salle des fêtes. Mais aussi comme président du District Urbain du Pays Hamois, de 1989 à 1995, l'ancêtre de la communauté de communes ».
↑« Marc Barbier parraine Macron », Le Journal de Ham, nos 10/2017, , p. 19« Habitué à soutenir les candidats écologistes lors de chaque présidentielle, Marc Barbier (maire de Brouchy) a offert son parrainage à Emmanuel Macron. « De toute façon, je ne suis plus membre d'Europe Écologie Les Verts depuis deux ans, ils sont trop compliqués. ».
↑« Marc Barbier sera épaulé par quatre adjoints à Brouchy », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Sans surprise, Marc Barbier, 70 ans, retraité et vainqueur des municipales du 15 mars, a été reconduit dans ses fonctions de maire pour un troisième mandat ».
↑André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 276 (ASINB000WR15W8).