Spécialiste de théorie sociale et politique, il a proposé une critique des politiques d'adoption en France, qui tendent à construire l'adoption comme un risque[4]. Il est également intervenu à plusieurs reprises à l'occasion des débats sur la théorie du genre en France, en revendiquant la portée théorique des travaux sur le genre et la sexualité[5]. Ses recherches questionnent le sentiment d'appartenance : elles démontrent que faire partie d'un groupe réside autant dans la capacité à s'en revendiquer que de s'en détacher : c'est ce qu'il appelle la « présence minoritaire »[6]. Il a avancé le concept d'intrasectionnalité pour désigner la présence des autres en chacune et chacun d'entre nous[7]. Il en conclut que la façon dont chaque individu est traité, notamment par le droit, dépend du traitement réservé aux autres. En résulte une vision solidaire de l'identité qui s'éloigne de l'approche plus fragmentaire promue par la notion d'intersectionnalité.
Éditeur associé (volume consacré à la théorie politique), sous la direction générale de Donald P. Haidel-Marker, Oxford Encyclopedia of LGBT Politics and Policy, Oxford, Oxford University Press, 3 volumes, 2021.
Avec Joan W. Scott, Les défis de la République : genre, territoires, citoyenneté. Presses de Sciences Po, 2017.
Le choix de l'homosexualité. Recherches inédites sur la question gay et lesbienne. EPEL, 2007.
↑Humanities at Stanford, « Stanford Humanities Center Fellow Q&A: French Studies Scholar Bruno Perreau », Stanford Humanities, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bruno Perreau, "Les analogies du genre. Différance, intrasectionnalité et droit", dans Charles Bosvieux-Onyekwelu et Véronique Mottier (dir.), Genre, droit et politique, Paris, LGDJ, 2022, p. 191-213.