Caesar von Hofacker | |
Naissance | Ludwigsbourg (Royaume de Wurtemberg) |
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Décès | (à 48 ans) Prison de Plötzensee, Berlin |
Origine | ![]() |
Allégeance | ![]() ![]() ![]() |
Arme | ![]() |
Grade | Oberstleutnant |
Années de service | 1914 – 1944 |
Conflits | Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale |
Autres fonctions | Juriste |
Famille | Claus von Stauffenberg (cousin) Eberhard von Hofacker (père) Hildegard von Spitzemberg (grand-tante) August Neidhardt von Gneisenau (arrière-arrière-grand-père) |
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Caesar von Hofacker, né le à Ludwigsbourg (Royaume de Wurtemberg) et exécuté le à la prison de Plötzensee à Berlin (Allemagne), est un militaire allemand, juriste et conjuré remarquable du complot du 20 juillet 1944.
Oberstleutnant de la Luftwaffe pendant la Seconde Guerre mondiale, il est exécuté par les nazis pour son implication dans le tentative du coup d'état à Paris.
Son père Eberhard von Hofacker (1861-1928) est un général de la Première Guerre mondiale, sa mère était Albertine Comtesse von Uxküll-Gyllenband (1872-1946), cousine du membre de la résistance antinazie, Grave Nikolaus von Üxküll-Gyllenband (1877-1944, prison de Plötzensee)
Caesar von Hofacker est aussi le cousin du colonel Claus Schenk Graf von Stauffenberg.
Hofacker a participé à la Première Guerre mondiale dans le régiment d'Uhlans n° 20 dont son père était le commandeur. Le 30 mars 1916, il devient lieutenant et entre comme pilote de chasse dans la Luftstreitkräfte, « die Fliegertruppen des deutschen Kaiserreiches » (Service aérien de l'armée impériale allemande), en dernier lieu dans l'Empire ottoman. Du 28 octobre 1918 au 14 mars 1920, il a été fait prisonnier de guerre en France[1]. De 1920 à 1924, il a étudié le droit à Tübingen et à Göttingen. Jusqu'en 1940, il a ensuite travaillé comme juriste et fondé de pouvoir dans l'industrie sidérurgique allemande.
En 1927, von Hofacker a épousé Ilse Lotte Pastor (1898-1974), une petite-nièce de Friedrich Engels. Le Couple eut cinq enfants : Eberhard (1928-2001), Anna-Luise (1929), Christa (1932), Alfred (1935), Lieselotte (1938). La famille vivait à Tutzing, au bord du lac de Starnberg, en Bavière[2].
Le état major d'administration du Militärbefehlshaber était le centre de la résistance allemande antinazie en France. En 1940, le lieutenant-colonel de la Luftwaffe Hofacker était devenu membre de `l état major en tant qu'officier de liaison avec l'industrie sidérurgique française. Selon le jugement du témoin oculaire Wilhelm Ritter von Schramm (1898-1983)[3], il a agi dans ce cadre comme « le véritable chef du mouvement de résistance à l'ouest »[4]. Il avait une position de confiance auprès du Militärbefehlshaber en France, le General der Infanterie Carl-Heinrich von Stülpnagel, qui avait déjà fait partie du Conspiration Oster contre Hitler en 1938. Les autres membres du complot au sein d` état major d'administration du général Stülpnagel étaient le chef d'état-major Elmar Michel (1897-1977), l'auteur du « rapport Bargatzky » sur le vol d'œuvre d'art en France, Walter Bargatzky (1910-1998)[5], le beau-frère du général Hans Speidel, Max Horst, et le juge Rudolf Thierfelder (1905-1997).
Le chef de l'état-major militaire du Militärbefehlshaber, le colonel Hans Otfried von Linstow (1899-1944) et l' haut quartier-maître du Oberbefehlshaber West, le colonel Eberhard Finckh (1899-1944), faisaient également partie des principaux conspirateurs à Paris. Une autre personne importante de la résistance fut le commandant du « Gross Paris », le général Hans von Boineburg-Lengsfeld (1889-1980).
De juillet à octobre 1943, Fritz-Dietlof von der Schulenburg était venu à Paris en tant que premier-lieutenant dans la « commission Unruh[6] ». En tant qu'ancien président du gouvernement de la silésie, le comte représentait le ministère de l'Intérieur du Reich. L'organisateur du mouvement de résistance contre Hitler était un ami personnel de von Hofacker. Le « plus important agent de liaison du mouvement de résistance du 20 juillet 1944 »[7] a établi le relais avec le groupe de résistance berlinois autour de Claus von Stauffenberg, du colonel général Ludwig Beck et du général Friedrich Olbricht. Dès le 2 août 1943, Schulenburg avait signalisé au général Olbricht que « le Dr. Zange (c'est-à-dire Stülpnagel) est prêt à collaborer »[8].
Caesar von Hofacker est arrêté le à Paris. Transféré au QG de la Gestapo à Berlin, il y avoue sous la torture le ralliement de Rommel au complot en lui prêtant la phrase suivante : « dites aux gens de Berlin qu'ils peuvent compter sur moi ».
Son procès s'ouvre devant la 1re chambre du tribunal du peuple (Volksgerichtshof) le . Pendant l'audience, il fait preuve d'une certaine insolence, déclarant : « Je n'ai qu'un regret, c'est de n'avoir pas pu prendre la place de mon cousin Stauffenberg, que ses blessures reçues au combat ont empêché de mener l'action à son terme ». Lorsque le juge accusateur nazi tente de lui couper la parole, il répond: « Silence, Herr Freisler, aujourd'hui, c'est ma tête qui est en jeu. Dans un an, ce sera la vôtre ! ». Sans surprise, il est condamné à mort mais, probablement pour lui faire payer son comportement, il n'est pas exécuté dans les heures qui suivent l'énoncé du verdict. Au lieu de cela, il continue d'être torturé pendant de longs mois par la Gestapo[9] qui essaye sans succès de lui soutirer des informations supplémentaires quant au rôle de Rommel et de son chef d'état-major général, le général Speidel, dans la conspiration. Il est finalement pendu le à la prison de Plötzensee[10].