Naissance |
Naples, Royaume de Naples ou Dresde, Électorat de Saxe |
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Décès |
Dresde, Électorat de Saxe |
Lieux de résidence | Dresde, Londres, Paris, Stuttgart |
Activité principale | Hautboïste, compositeur |
Style | Musique classique |
Élèves |
Georg Druschetzky Carl Ludwig Matthes |
Ascendants |
Gerolamo Besozzi Cristoforo Besozzi Giuseppe Besozzi Antonio Besozzi |
Descendants | Francesco Besozzi |
Carlo Besozzi, né en à Naples ou à Dresde et mort le à Dresde dans l'électorat de Saxe, est un hautboïste et compositeur italien de la période classique.
Il fut hautboïste à la cour du prince-électeur de Saxe Frédéric-Auguste II à Dresde de 1754 à 1792, avec une interruption due à la guerre de Sept Ans (1756-1763).
Son talent d'interprète a été remarqué par le musicologue britannique Charles Burney en visite à Dresde en 1772 ainsi que par Leopold Mozart en 1778 à Salzbourg.
Carlo Besozzi est issu d'une longue lignée de musiciens italiens : son arrière-grand-père Cristoforo Besozzi (Milan 1661 - Plaisance 1725) était hautboïste à Parme, son grand-père Giuseppe (Milan 1686 - Naples 1760) hautboïste aux cours de Parme et de Naples (1734-1738) et son père Antonio (Parme 1714 - Turin 1781) hautboïste à Parme et à Naples, puis à Dresde de 1738 à 1774[1],[2].
Son fils Francesco Besozzi (Dresde 1766 - Dresde 1816) fut hautboïste comme lui[1].
Son père Antonio Besozzi étant passé de Naples à Dresde en 1738, les sources divergent sur la ville de naissance de Carlo Besozzi : selon certaines sources, Carlo est né en 1738 à Naples, capitale du royaume de Naples[1],[3],[4],[5],[6],[7] alors que, selon d'autres, il est en effet né en 1738 mais à Dresde, capitale de l'électorat de Saxe dans le Saint-Empire romain germanique[2],[8],[9].
Carlo Besozzi fut l'élève de son père Antonio pour le hautbois[4],[10],[11]. Selon François-Joseph Fétis, il « le surpassa en habileté et devint le rival de Fischer »[10].
En 1754, à l'âge de 16 ans seulement, devenu un hauboïste accompli, il intègre l'orchestre de la cour de Dresde du prince-électeur de Saxe Frédéric-Auguste II, un orchestre où son père tient le poste de premier hautbois depuis 1739[12].
Le 29 août 1756, la Saxe est envahie par les troupes prussiennes, ce qui marque le début de la guerre de Sept Ans (1756-1763) : Dresde est occupée le 9 septembre, ce qui marque la fin temporaire de la vie musicale à Dresde, brisant le groupe de musiciens réunis par le prince-électeur dans sa capitale[4],[13].
Fuyant cette guerre, Antonio et Carlo Besozzi se rendent au début de l'année 1757 à Londres, où ils sont décrits comme les « Signori Besozzi »[4],[12].
À l'hiver 1757, ils vont à Paris et ils jouent au Concert spirituel en décembre, puis en 1758-1759 à Stuttgart où ils rencontrent Niccolò Jommelli, et ont peut-être attendu la fin de la guerre à Turin[4],[12].
Le 15 février 1763, le traité de Hubertsbourg met fin à la guerre de Sept Ans[14] et le prince-électeur Frédéric-Auguste II recouvre la Saxe[15]. L'opéra de Dresde, qui avait souffert de la guerre, est restauré et inauguré le 3 août 1763[13].
Antonio et Carlo Besozzi reviennent alors à Dresde en 1764 : Antonio y reste jusqu'en 1774 avant de partir à Turin où il mourra en 1781, tandis que Carlo restera à Dresde jusqu'à sa mort en 1792[4],[12].
En septembre 1772, le musicologue britannique Charles Burney visite Dresde et y entend Carlo Besozzi : il est charmé par la beauté du son qu'il tirait de son instrument et loue son talent, le comparant à Johann Christian Fischer[4],[9],[10],[8],[12].
En septembre 1774, Carlo prend un congé pour aller visiter sa famille à Turin[4].
En mai 1778, il joue deux de ses propres compositions à Salzbourg et impressionne Leopold Mozart, non par le style de composition que Mozart trouve un peu démodé, mais par son talent d'interprète[12],[16],[17].
Carlo Besozzi a eu comme élèves Georg Druschetzky (Jiří Družecký) et Carl Ludwig Matthes[3],[11],[18].
Carlo Besozzi meurt le à Dresde[3],[6],[7].
Selon Bertil Van Boer, Carlo Besozzi « était considéré comme un des meilleurs hautboïstes de l'époque avec une sonorité forte et claire et une grande facilité de jeu »[3].
Bertil Van Boer estime que « ses concertos montrent un bon sens dramatique, qui leur confère un côté Strum und Drang »[3].
Van Boer cite de Carlo Besozzi[3] :
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