Après quatre années passées en sélection nationale, à représenter la fédération colombienne dans de nombreuses compétitions sur piste, Carlos Urán abandonne les vélodromes pour signer avec la formation 4-72 Colombia es Pasión[1]. Lors de cette première saison sur route, il remporte trois victoires.
Le 29 février, il commence sa saison par la Vuelta al Valle, première course par étapes du calendrier national colombien. L'épreuve commence par un prologue disputé sous la forme d'une poursuite par équipes de trois coureurs sur le vélodrome Alcides Nieto Patiño de Cali, sur une distance de 2 000 mètres, soit huit tours. Le trio, composé de Sebastián Salazar, Carlos Urán et Juan Pablo Villegas, le remporte (ce dernier revêtant le maillot de leader)[2]. Deux jours plus tard, grâce au travail de ses coéquipiers qui annihilent toutes les tentatives d'échappée, il profite de sa pointe de vitesse pour remporter sa deuxième victoire en disposant au sprint d'un peloton groupé, à l'arrivée de la deuxième étape[3]. Le lendemain, lors de l'étape de montagne, il finit 200e à une demi-heure du vainqueur, perdant toute chance de bien figurer au classement général final[4].
Au mois de juin, il participe au Tour de Colombie. La première étape se termine par un sprint massif, qu'il remporte. Selon lui, mis à part ses succès internationaux sur la piste, il obtient, là, la plus belle victoire de sa carrière. Lors des interviews d'après-course, il confie avoir décidé d'abandonner la piste après les Jeux panaméricains de Guadalajara et d'avoir tout ce dont il rêvait en intégrant sa nouvelle formation. Il a travaillé dur, depuis la signature de son contrat en décembre, en salle de musculation, pour développer la puissance qui lui a permis d'obtenir ces résultats. Il remercie de la confiance que lui ont accordé son directeur sportif, Luis Fernando Saldarriaga et ses coéquipiers. Enthousiasmé par sa victoire, rendue possible par le travail de ces derniers et, surtout, de Juan Pablo Villegas, dans les derniers mètres, il louange Saldarriaga pour ses connaissances et sa bonne lecture de la course[5]. Seul, Marco Zanotti l'empêche de récidiver lors de la septième étape, Urán devant se contenter de la deuxième place[6]. Encore troisième du classement de la régularité[7] à la veille de l'arrivée, il termine hors-délais le contre-la-montre de clôture et n'est pas classé[8].
Quelques jours avant le départ du Clásico RCN, il est renversé par une moto et est relevé avec une fracture du coccyx. Il dispute néanmoins les premières étapes de plat, avant d'abandonner (le jury des commissaires l'expulsant de la course pour avoir injurié et menacé un officiel[9]). Sa fin d'année se partage entre physiothérapie, convalescence et retour progressif à l'entraînement[10].
L'année 2013 de Carlos Urán n'est pas concluante. Une victoire très tôt dans la saison, puis quasiment plus rien, hormis un succès dans une course mineure. Le calendrier cycliste colombien commence, véritablement, à la fin mars, par la Vuelta al Valle. Urán anticipe le sprint massif qui termine la première étape. Il règle assez facilement les meilleurs sprinteurs nationaux[11]. Il faut attendre le mois de septembre pour le voir de nouveau lever les bras en vainqueur. Il bat au sprint une faible opposition, lors de la dernière étape de la Clásica de Facatativá[12]. Entre ces deux dates, les résultats de sa saison sont sans relief. Il fait partie du groupe qui dispute, au printemps, quelques épreuves en Espagne[13], mais il ne termine qu'une fois dans les vingt premiers (lors du sprint massif achevant le Tour de La Rioja[14]). Et en juin, ce n'est pas mieux, il dispute son Tour national, mais dernier au classement général[15], il abandonne au cours de la sixième étape[16].
Toujours dans la formation 4-72 Colombia, il dispute sa première course de l'année au Brésil. Cinq mois après sa dernière compétition, le Tour de Sao Paulo le voit terminer dans les profondeurs du classement. Pour la saison 2014, il souhaite améliorer le nombre de victoires qu'il obtint les années précédentes et continuer à faire bénéficier de ses compétences son équipe[17].