Case-Pilote | |||
Hôtel de ville. | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Martinique | ||
Département | Martinique | ||
Arrondissement | Saint-Pierre | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique | ||
Maire Mandat |
Jean-Marc Bocquet[1] 2024-2026 |
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Code postal | 97222 | ||
Code commune | 97205 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Pilotins du nord | ||
Population municipale |
4 499 hab. (2021 ) | ||
Densité | 244 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 14° 38′ 34″ nord, 61° 08′ 19″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 915 m |
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Superficie | 18,44 km2 | ||
Type | Commune rurale et littorale | ||
Unité urbaine | Fort-de-France (banlieue) |
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Aire d'attraction | Fort-de-France (commune de la couronne) |
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Élections | |||
Législatives | Deuxième circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Liens | |||
Site web | mairiecasepilote.fr | ||
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Case-Pilote est une commune française, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les pilotins du nord (ou Case-Pilotins).
Ville de la côte caraïbe de la Martinique, Case-Pilote se situe environ 12 km au nord de Fort-de-France.
Case-Pilote est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fort-de-France, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[5] et 114 896 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
La commune, bordée par la mer des Caraïbes au sud-ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
Le nom de la commune se compose du mot case, qui renvoie aux habitations rudimentaires dans les anciennes colonies, et du mot Pilote, surnom donné par les Français à un chef caraïbe qui avait, par le passé, établi sa résidence sur ce territoire.
Cette commune est l'une des plus anciennes de l'île. Lors de la distribution des concessions, à l'arrivée des Français à la Martinique, Case-Pilote fut attribuée à l'un des lieutenants de Pierre Belain d'Esnambuc répondant au nom de Lestiboudois de la Vallée. C'est à lui que Jean Dupont, premier gouverneur de l'île avait confié l'administration provisoire de la colonie. Lestiboudois de la Vallée donna le terrain nécessaire pour la construction des édifices religieux et entre 1640 et 1645 la paroisse fut créée. Il y fut édifié une modeste chapelle puis une église. Cette église qui a plusieurs fois été reconstruite vit R. P. Robillard y installer un baptistère qui aujourd'hui fait l'admiration des visiteurs.
C'est à Case-Pilote qu'eut lieu l'incident qui fut la cause indirecte de la mort de Jacques Dyel du Parquet. Comme l'entretien d'une flottille de garde-côtes, dont le maintien était indispensable pour tenir en respect les Caraïbes, lui coûtait beaucoup d'argent, le gouverneur avait demandé aux habitants de l'île de cotiser pour faire face à pas moins de la moitié des dépenses. Certains colons avaient trouvé cette mesure inopportune. Ainsi, un jour où du Parquet s'était rendu à Case-Pilote avec sa femme, invité à un baptême par Lestiboudois de la Vallée, capitaine de milice de la ville, un colon du nom de Bourlet, qui donna son nom à une propriété environnante (Fond Bourlet), vint à sa rencontre avec deux cents hommes armés et, s'étant approché du gouverneur, il lui déclara, sur un ton très irrespectueux, que ni lui ni ses amis ne paieraient la contribution en cause. Outré de tant d'audace, du Parquet porta la main à son épée, mais relevant d'une récente crise de goutte, il n'eut même pas la force d'ôter l'arme de son fourreau. Deux jours plus tard, il s'alita pour ne plus se relever.
Le 16 janvier 1762, les Anglais débarquent à Case-Pilote et l'incendient. Les colons se réfugient dans le fort.
En 1778, la batterie de tir de Case Pilote se voit dotée de trois canons. Plus tard, ce lieu deviendra le quartier appelé La Batterie.
En 1792, le curé de Case-Pilote, l'abbé Cairety annonce que des soldats du Fort Royal viennent en direction de Case-Pilote ; les Anglais sont repoussés hors de Case-Pilote.
En 1837, Case-Pilote devient officiellement une commune par décret.
Le 11 janvier 1839, aux environs de 6 h, un grand tremblement de terre détruit en partie l'église de la commune ainsi qu'une grande partie du bourg.
En 1890, le frère de Victor Sévère, Jules Sévère devient le maire de Case-Pilote.
En 1922, la distillerie Maniba se change en sucrerie pour faire face à la loi contingent qui limitait le nombre de litres de rhum qui devait être exporté.
C'est en 1925 que Saint-Just Orville devient maire de Case-Pilote. Trois ans plus tard, il fait réparer l'église de Case-Pilote.
En 1980, l'usine à sucre de Maniba ferme ses portes.
En 1990, le clocher de l'église est restauré.
Aujourd'hui Case-Pilote est une petite commune dont les revenus sont tirés essentiellement de la pêche et de sa taxe d'habitation (l'une des plus élevées de l'île).
Case-Pilote appartient à l'arrondissement de Saint-Pierre et vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de Case-Pilote-Bellefontaine, entité dont elle était le chef-lieu.
Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription de la Martinique.
La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 4 499 habitants[Note 3], en évolution de +0,92 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Équipement sportif :
Clubs sportifs :
Le CS Case-Pilote a remporté la Coupe de la Martinique de football en 1977, 2006, 2010 et la Coupe de France - Zone Martinique en 2001 et 2010. Les joueurs connus du CS Case-Pilote sont Gérard Janvion, ancien joueur professionnel de l'AS Saint-Etienne et de l'Équipe de France de football[21], Éric Boniface, ancien joueur professionnel du FC Sochaux, Frédéric Boniface, ancien joueur professionnel du Stade de Reims, Jean-François Go, ancien gardien de but professionnel du CS Sedan, Jacky Berdix, ancien joueur professionnel du Sporting Toulon Var, Jean-Victor Lavril, José Goron et Loïc Chauvet, anciens joueurs du Club franciscain. La plupart de ces joueurs ont évolué aussi en Équipe de Martinique de football.
Le taux de chômage, en 2019, pour la commune, était de 16,6 %[22].