À 18 ans elle arrive à Rome, comme assistante de son oncle Feliciano Scarpellini, nommé directeur de l'observatoire de l'université La Sapienza situé sur le Capitole. Elle y rencontre Erasmo Fabri, étudiant puis assistant de son oncle, qu'elle épouse ; Fabri ajoute le nom de sa femme au sien. Les époux continuent à collaborer quand Feliciano Scarpellini, après sa mort, aura été remplacé par Ignazio Calandrelli, dont elle écrira une biographie[1].
En 1856, elle fonde près de l'observatoire du Capitole une station météorologique et ozonométrique, dont les relevés (en plus des relevés hydrométriques et hydrothermiques du Tibre) sont publiés dans le Bullettino delle osservazioni ozonometriche-meteorologiche[6]. À partir des mesures du niveau de l'ozone, elle déduit une relation inversement proportionnelle entre la concentration de ce gaz dans l'air et la propagation du choléra à Rome en 1867[7].
En 1872, elle est honorée par le gouvernement italien pour son travail (médaille d'or de l'État italien). Elle meurt le 28 novembre de l'année suivante[8],[9],[10].
Elle était membre de l'Accademia dei Georgofili et de l'Accademia dei Quiriti[11] et membre ordinaire de la Société impériale des naturalistes de Moscou[8]. Pratiquement oubliée de nos jours[12], Caterina Scarpellini n'en a pas moins participé à la « lutte perfide et indomptable entre la science et l'ignorance, entre la sagesse et la ruse [qui] se perpétue et se perpétuera toujours dans cette vallée de larmes » et elle est demeurée convaincue que « la sagesse [...] ne succombera jamais aux pièges de l'ignorance et du despotisme, origine maudite des maux des hommes[13] ».
Un journaliste du XIXe siècle ajoute à la fin de sa courte biographie qu'elle était « une bonne mère et une vraie femme[14] ».
Della inefficacia dell'arsenico per il trattamento delle febbri intermittenti in generale, e particolare delle febbri di Roma, Rome, 1851 — Cette recension de l'ouvrage de Félix Jacquot, de même titre, prit d'abord la forme d'une lettre à Robert Maunoir, puis fut insérée dans Corrispondenza scientifica et reproduite dans Annali universali di medicina, vol. 138, p. 644
Osservazioni ozometriche istituite in Roma nell'agosto 1856 da Caterina Scarpellini all'altezza di metri 60,43 sul livello del mare e Lettera di Paolo Peretti sopra un odore particolare emanantesi dalle cartoline ozonizzate notato nel settembre 1856, 1857
Osservazioni ozonometriche-meteorologiche fatte in Roma, 1859[15]
Il grande ecclisse solare del luglio 1860 osservato da Caterina Scarpellini sul Campidoglio, 1860
Sulli terremoti avvenuti in Roma negli anni 1858 e 1859 : rapporto di Caterina Scarpellini per la romana, Corrispondenza scientifica
La sabbia caduta in Roma nelle notti del 21 e 23 febbraro 1864 confrontata con la sabbia del deserto del Sahara. Investigazioni fisico-chimiche di Paolo Peretti e Caterina Scarpellini, Rome, Tip. delle Belle Arti, 1865
Osservazioni di Caterina Scarpellini per l'anno 1865 con corrispondenza ed osservazioni idrometriche ed idrotermiche sul Tevere, Rome, Tip. delle Belle Arti, 1866
(avec Paolo Peretti) Gli Uranatmi, ossia stelle cadenti del periodo di novembre 1868 osservati in Roma ed in Civitavecchia, Rome, Tip. delle Belle Arti, 1868
(avec Paolo Peretti) Dimostrazione e determinazione della vera esistenza dell'ozono. Conclusioni desunte da una memoria inedita di Caterina Scarpellini e del dr. Paolo Peretti, Rome, G. Via, 1872
Un omaggio alla memoria di Benedetto Trompeo, 1872[20] — Trompeo était médecin.
Simonetta Schirru, « Scarpellini Caterina », dans Laura Pisano (dir.), Donne del giornalismo italiano, Milan, Franco Angeli, 2004, p. 338 (ISBN88-464-5647-5)
I. Schlatter, Coelum, XXIX, 1961
C. Villani, Stelle femminili : dizionario bio-bibliografico, Gênes et Naples, Soc. Ed. Dante Alighieri, 1915
↑Lettre d'Alfred de Menciaux à Laugier, en date du 23 mars, lui faisant savoir « qu'il avait aperçu le 23 mars à 4 heures du matin, à l'est, une magnifique comète semblable, à s'y méprendre, à celle de l'an dernier. » Paul Auguste Ernest Laugier, « Note sur une nouvelle comète », dans Archives des sciences physiques et naturelles, vol. 25, Institut de physique de l'Université, 1854.
↑Gary W. Kronk, « C/1854 F1 », dans Cometography : volume 2, 1800-1899, p. 230.
↑Patuelli attribue la fondation au seul mari : A due voci.
↑Les travaux scientifiques faisaient l'objet d'une « intensa attività pubblicistica » dans ce périodique : A due voci. On trouve en effet beaucoup de recensions dans les autres revues savantes.
↑La première communication sur les relevés ozonométriques est de 1856 ; elle les mènera quotidiennement jusqu'à 1872, l'année précédant sa mort. « E’ del 1856 la prima comunicazione sui rilievi ozonometrici, che porterà avanti con frequenza giornaliera fino all’anno precedente alla sua morte nel 1873 » : A due voci.
↑« [L]a dimenticatissima Caterina Scarpellini » (« la très oubliée Caterina Scarpellini ») : Piero Bianucci, « Il cielo delle donne da Ipazia alla Hack », dans La Stampa, 14 janvier 2013.
↑« Bullettino delle osservazioni ozonometriche meteorologiche fatte in Roma, nuova serie : anno X, 1867, gennaro a agosto e ottobre; Anno XI, 1868, gennaro a dicembre; Anno XII, 1869, gennaro a giugno, agosto, ottobre e dicembre; Anno XIII, 1870, gennaro a marzo, maggio a settembre, novembre e dicembre; Anno XIV, agosto e novembre, 1871 », dans Bulletins de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1875, p. 243.
↑Extrait du Bullettino Universale della Corrispondenza Scientifica di Roma per l'avanzamento delle Scienze, no 10, vol. VII, 1864.
↑Francesca Patuelli écrit que Scarpellini a jugé bon de publier dans ce journal des observations sans les signer, la raison étant le climat politique d'alors.
↑L'Investigateur suit de près les travaux de Caterina Scarpellini. Ce volume 9 contient 11 mentions de Caterina et, p. 190, une de son mari.
↑J. Depoisier, le traducteur, dans la même revue, en 1873, relève ce qu'il estime être une erreur dans cet article.
↑Working Group for Planetary System Nomenclature, Gazetteer of Planetary Nomenclature 1994, Washington, International Astronomical Union, United States Government Printing Office, , 295 p. (lire en ligne), p. 22.