Naissance | |
---|---|
Nationalités | |
Formation | |
Activités | |
Conjoints |
Patrick Le Besco (d) Antoine Silber |
Enfants |
Maïwenn Jowan Le Besco (en) Isild Le Besco Léonor Graser (d) Kolia Litscher (en) |
Maître |
---|
Catherine Belkhodja, née le à Paris, est une actrice, réalisatrice et éditrice franco-algérienne. Elle est la mère des actrices, scénaristes et réalisatrices Maïwenn et Isild Le Besco.
Née à Paris, Catherine Belkhodja est la fille de Jeanne Mauborgne et de Kadour Belkhodja[1],[2], qui a fait la guerre d'Algérie du côté du FLN[note 1].
Elle accomplit, à Alger, ses études secondaires, écrit ses premières nouvelles et commence à étudier le théâtre, la musique et les beaux-arts.
Licenciée en philosophie, elle travaille tout d'abord dans l'éducation nationale. Après l'obtention d'un diplôme d'architecte, elle se spécialise en architecture bioclimatique et devient urbaniste à la Préfecture de Paris. Elle poursuit ses recherches en architecture solaire en Belgique, et part en Égypte étudier l'architecture de terre avec Hassan Fathy après l'obtention d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en esthétique sous la direction d'Olivier Revault d'Allonnes à la Sorbonne. Elle publie ses premiers articles dans les journaux Le Sauvage et Sans frontières et écrit son premier scénario.
De retour à Paris, elle suit les cours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique et obtient ses premiers rôles à la télévision ou au cinéma.
Catherine Belkhodja devient ensuite reporter à l'agence Gamma et réalise de nombreux sujets pour différentes émissions comme Moi je, Sexy Folies, Mosaïque, Envoyé spécial, Des racines et des ailes, Faut pas rêver, Océaniques.
Lors d'un reportage, elle se fait remarquer par Philippe Alfonsi qui lui propose alors de présenter le nouveau magazine qu'il est en train de mettre en place avec Maurice Dugowson et lui demande de participer au concept. Elle suggère alors comme plateau ambulant pour l'émission un taxi qui se déplace de nuit dans Paris. La présentatrice pose des questions à ses invités dans sa voiture dans l'émission Taxi[3], qui reçoit un 7 d'or.
En 1987, elle réalise le documentaire Reflet perdu du miroir, diffusé sur FR3[4].
Collaboratrice et actrice fétiche de Chris Marker pendant une trentaine d'années sur de nombreux projets, Catherine Belkhodja participe aux installations présentées au Centre Pompidou avec Spectre, comprenant des extraits des courts métrages Parfaitement imparfaite et Monsieur Clou dont Chris Marker a réalisé les effets spéciaux, et qui avaient été présentés aux Beaux-Arts de Paris lors d'une exposition consacrée aux clous en 1993.
Elle fonde en 1994 la maison de production et d'édition Karedas et en devient la directrice artistique[5],[6].
En 1995, elle participe au projet audiovisuel Silent Movie, monté par Chris Marker, une installation vidéo commandée par le Wexner Center for the Arts, notamment présentée au MoMA de New York. Marker fait également appel à elle pour le clip de Electronic Getting Away With It. Toujours pour celui-ci, elle interprète en 1997 le rôle principal de Laura dans le film Level Five, co-produit avec Karedas.
Une étude consacrée à l'œuvre de Chris Marker Zapping Zone par le MNAM-Centre Pompidou en 2019[7] interroge la part de création de Catherine Belkhodja dans cette vaste installation multimédia, soulevant l'importance de sa présence dans de nombreuses images vidéo et informatiques présentées dans l'installation. L'œuvre a notamment intégré, dans l'une de ses versions, plusieurs extraits de courts métrages de Catherine Belkhodja, Parfaitement imparfaite, Monsieur Clou, et Place des Vosges.
Elle collabore également à L'Autre Journal et La Légende du siècle, Wasabi, Psychologies magazine, Vertigo[8], et cofonde le périodique Marco Polo magazine, spécialisé sur l'Asie.
Catherine Belkhodja est la fondatrice du grand concours international de haïku Marco-Polo.[réf. nécessaire] Créé en 2005, il prime chaque année les meilleurs auteurs de haïku, en provenance de dix pays.
Elle a fondé[Quand ?] l'association Belleville Galaxie, très impliquée dans l'animation culturelle de quartier et l'organisation d'évènements culturels internationaux.
Militante écologiste, elle est engagée dans la défense de l'environnement et le développement des énergies renouvelables. Elle est, dans les années 2010, membre d'Europe Écologie Les Verts.[réf. nécessaire]
Le 28 février 2019, elle est l'une des 400 cosignataires de la tribune parue dans le journal Libération : « L’antisionisme est une opinion, pas un crime »[9].
Catherine Belkhodja a eu cinq enfants, dont les trois aînés avec l'acteur Patrick Le Besco :
Karedas éditions[12] :