Catherine Duchemin (peintre)

Catherine Duchemin
Portrait de Catherine Duchemin à son chevalet (musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[1]).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
François Girardon (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Peinture de fleurs (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Catherine Duchemin, devenue après son mariage Catherine Girardon, est une artiste peintre française, première femme admise à l'Académie royale de peinture et de sculpture, née à Paris le et morte le dans la même ville.

Catherine Duchemin naît à Paris le , la fille de Jacques Duchemin, maître sculpteur, et d'Élisabeth Hubault[2]

Elle épouse le sculpteur François Girardon (1628-1715) le , avec lequel elle a plusieurs enfants[3],[4].

Elle est la première femme reçue à l'Académie royale de peinture et de sculpture le , soit quinze ans après sa création officielle, en tant que peintre de fleurs, avec comme morceau de réception Un panier de fleurs posé sur une table[5],[6],[7].

Lors de sa mort en 1698, elle est inhumée dans l'église Saint-Landry, aujourd'hui détruite, où son mari lui fait construire un monument d'après ses propres modèles. On trouve un fragment de ce monument, objet classé au titre des monuments historiques depuis 1905, dans l'église Sainte-Marguerite[8].

« Le sarcophage porte un grand rocher de marbre blanc, sur lequel est couché un Christ mort, enveloppé d'un linceul ; du milieu du rocher s'élève une grande croix drapée par un voile agité de vent, et au pied de laquelle est à genoux une Mère de douleur déplorant la perte de son fils. (...) [un Ange enfant] pleure en considérant les clous qui ont percé les mains de Jésus. Un groupe d'Anges enfans volent auprès du Christ et gémissent de sa situation. Un autre groupe de deux enfans vole en l'air; ils semblent adorer la croix. Toutes ces figures sont de marbre blanc, grandeur naturelle, et remplies d'expression et posées sur un fond immense en marbre de Languedoc encadré par du marbre de Flandre noir. Ce superbe tombeau, que Girardon a fait élever en l'honneur de son épouse, a été exécuté, d'après ses dessins et modèles, par Nourisson et Le Lorrain, ses élèves[9] »

— État des objets d'art placés dans les monuments de Paris, Revue de l'art français ancien et moderne 1890.

Notes et références

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  1. « Triomphe pour les ventes Maîtres anciens & du XIXe siècle », sur Artcurial (consulté le ).
  2. Sandrine Lely, « Duchemin, Catherine (Girardon) (1630-1698) », sur www.siefar.org, Dictionnaire de la SIEFAR, .
  3. Antoine-Henri-François Corrard de Bréban, « Notice sur la vie et les œuvres de François Girardon », sur books.google.fr/books.
  4. « Biographie universelle ancienne et moderne ... Par Eugène Ernest Desplaces,Joseph Fr. Michaud,Louis Gabriel Michaud », sur books.google.fr/books.
  5. Denise Noël, « Les femmes peintres dans la seconde moitié du XIXe siècle », Clio - Histoires, femmes et société, Toulouse, Université du Mirail, no 19,‎ , p. 85-103.
  6. « Jean-Marc Nattier (1685-1766): un artiste parisien à la cour de Louis XV », sur books.google.fr/books
  7. « Portraits & autoportraits d'artistes au XVIIIe siècle Par Philippe Renard », sur books.google.fr/books
  8. Notice no PM75002742, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. « Revue de l'art français ancien et moderne 1890 (p. 81-82) », sur gallica.bnf.fr
  10. Notice no 10480003709, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Attribution par Claudia Salvi; voir D. Rykner, Le portrait de Catherine Duchemin acquis par Versailles, La Tribune de l'Art (12 avril 2022).

Articles connexes

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Liens externes

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