Catherine Lépront

Catherine Lépront
Nom de naissance Catherine Andrée Colette Lépront
Naissance
Le Creusot
Décès (à 61 ans)
14e arrondissement de Paris
Distinctions

Catherine Lépront est une nouvelliste, romancière, dramaturge et essayiste française née au Creusot le et morte à Paris le [1],[2],[3].

Catherine Lépront est née dans une famille de médecins et de musiciens. Tout d'abord infirmière libérale (expérience dont elle a rendu compte dans son récit Des gens du monde), elle a été dramaturge et conseillère littéraire pour les éditions Gallimard. Ses romans entrelacent l'histoire intime et familiale et l'histoire politique. Le souvenir de la Seconde guerre mondiale, de la Guerre d'Indochine, de la Guerre d'Algérie, des tragédies coloniales et de celles du monde totalitaire hante ses personnages sur lesquels elle pose un regard fait d'empathie et de tendre ironie. Toute son œuvre est empreinte d'une profonde critique de l'hypocrisie bourgeoise, du pouvoir arbitraire et du conformisme obtus. Elle excelle à reproduire le langage populaire oral, tout en approfondissant les subtilités des réflexions intérieures, dans des intrigues aux tensions psychologiques aiguës, et en créant un climat poétique et lyrique qui l'apparente à Virginia Woolf et à certains écrivains russes. La musique, la peinture, la création artistique en général y occupent une place déterminante.

Son second mari était le philosophe germaniste Marc de Launay.

- Prix Anaïs-Ségalas de l’Académie française en 1984
- Prix Goncourt de la nouvelle 1992
- Prix Louis-Guilloux 2004
  • Judith et Holopherne, avec Marc de Launay et Laura Weigert, Paris, Éditions Desclée de Brouwer, coll. « Triptyque », 2003, 122 p. (ISBN 2-220-05077-7)
  • Transactions infinies, suivi de Invitation à la pleine lune, Arles, France, Actes Sud, coll. « Papiers », 2005, 94 p. (ISBN 2-7427-5711-2)
  • Ces lèvres qui remuent, Paris, Éditions du Seuil, 2005, 342 p. (ISBN 2-02-078773-3)[4]
  • Amparo, Paris, Éditions Inventaire/Invention, coll. « En passant », 2006, 57 p. (ISBN 2-914412-53-3)
  • Esther Mésopotamie, Paris, Éditions du Seuil, 2007, 212 p. (ISBN 978-2-02-086377-3)
  • Entre le silence et l’œuvre, Paris, Éditions du Seuil, coll. «  Réflexion », 2006, 343 p. (ISBN 978-2-02-091032-3)
  • Ingres, ombres permanentes : belles feuilles du Musée Ingres de Montauban, exposition, Montauban, Musée Ingres, 21 mars-29 juin 2008 et Paris, Musée de la vie romantique, 16 septembre 2008-4 janvier 2009], catalogue, Paris, Le Passage, coll. « Carte blanche », 2008, 157 p. (ISBN 978-2-84742-114-9)
  • Disparition d’un chien, Paris, Éditions du Seuil, 2008, 375 p. (ISBN 978-2-02-098050-0)
  • Le Beau Visage de l’ennemi, Paris, Éditions du Seuil, 2010, 232 p. (ISBN 978-2-02-101962-9)[5]
  • L’Anglaise, Paris, Éditions du Seuil, 2012, 257 p. (ISBN 978-2-02-106042-3)[6]

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Sabine Aaudrerie, « Catherine Lépront, L’empreinte des rapports humains », sur La Croix, (consulté le )
  3. « Décès de la romancière française Catherine Lépront », sur Le Soir, (consulté le )
  4. « Vidéo Ina - Catherine Lépront : Ses lèvres qui remuent, vidéo Catherine Lépront : Ses lèvres qui remuent, vidéo Art et Culture Littérature - Archives vidéos Art et Culture Littérature : Ina.fr », sur Ina.fr, (consulté le )
  5. « Le Beau Visage de l'ennemi », sur Lexpress.fr (consulté le )
  6. Adrien Aszerman, « L'Anglaise, Catherine Lépront », sur ActuaLitté, (consulté le )

Liens externes

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