Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris | |
Présentation | |
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Culte | Orthodoxe russe |
Type | Cathédrale |
Fin des travaux | 1861 |
Architecte | Kouzmine et Strom |
Protection | Classée MH (mai 1981) |
Site web | http://www.cathedrale-orthodoxe.com/ |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Ville | Paris |
Coordonnées | 48° 52′ 39″ nord, 2° 18′ 07″ est |
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La cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky[1] est une église orthodoxe russe située à Paris, 12, rue Daru, dans le 8e arrondissement.
Consacrée en 1861, elle est le premier lieu de culte permanent pour la communauté russe orthodoxe à Paris[2]. Elle est le siège de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale dans la juridiction du Patriarcat de Moscou. La cathédrale, crypte incluse, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [3].
La présence russe en France date du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, environ un millier de Russes résident de façon temporaire ou permanente à Paris. Ils ne disposent pas de lieu de culte autre que celui situé à l’ambassade russe de Paris, qui est trop étroit.
En 1847, l’aumônier de l’ambassade de Russie, le père Joseph Vassiliev, décide de mettre en projet la construction d’une église permanente. L’inertie du gouvernement russe et les lenteurs administratives françaises retardent l’aboutissement du projet, mais Napoléon III finit par donner son accord.
Le financement de cette construction est assuré essentiellement par souscription, en Russie et dans les milieux russes à travers le monde, appartenant à toutes les communautés religieuses (orthodoxes, catholiques et protestantes). Le tsar Alexandre II donne, sur sa cassette personnelle, environ 150 000 francs-or. En France, l’intérêt est fort pour ce projet. Les dons des orthodoxes affluent, mais également ceux de catholiques ou de protestants.
L’église est consacrée le , veille de la Saint-Alexandre Nevsky, par l'archevêque Léonce de Réval, futur métropolite de Moscou. Foyer de la culture russe de Paris, elle est dédiée à saint Alexandre Nevsky, prince de Novgorod, grand héros de la Russie. En octobre 1896, à l'occasion de leur visite en France, le tsar russe Nicolas II et son épouse Alexandra se rendent à l'église de la rue Daru[4]. L’église devient cathédrale en 1922, lorsque l’archevêque Euloge en fait le siège de son diocèse de paroisses d’émigrés russes, notamment des Russes blancs qui y favorisent une politique monarchiste[5]. On remarque des fresques et des icônes (saint Marc et saint Jean sur l'iconostase) d'Eugraphe Sorokine (1821-1892).
En 1931, elle est placée sous l'obédience du patriarcat œcuménique de Constantinople[6]. La cathédrale et l'archevêché dont elle est le cœur sont de nouveau acceptés au sein du Patriarcat de Moscou par décision du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe du 14 septembre 2019[7].
Les fresques de la crypte sont restaurées de 1955 à 1956 dans l'esprit russe du XVIe siècle (toutes les surfaces sont décorées), par les peintres d'icônes Albert Alexandrovitch Benois et sa femme Marguerite[8]. Le bâtiment est classé aux monuments historiques depuis 1981. D’importantes restaurations ont débuté en 1996.
Fondation |
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Type |
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Recteur |
Élisée Germain (depuis ) |
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Publication |
Bulletin de la Crypte (depuis ) |
Site web |
La crypte de la cathédrale constitue une paroisse à part entière : la paroisse de la Très Sainte Trinité. Celle-ci a la particularité d'être l'une des premières paroisses orthodoxes de langue française (contrairement à la cathédrale, dont les célébrations ont lieu en slavon). Consacré le 13 février 1863, elle ne devint le lieu de culte officiel de la communauté française qu'en 1964[9].
Elle possède son propre organe, le Bulletin de la Crypte, fondé en 1971.
Depuis 2014, son recteur est Élisée Germain (par ailleurs évêque auxiliaire).
L’église a un style byzantino-moscovite (byzantine à l'intérieur, moscovite à l'extérieur). Les architectes de l’église, membres de l'Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, sont Roman Kouzmine et Ivan Strohm (ru). Elle a un plan en forme de croix grecque. Chaque branche de la croix est terminée par une abside. Ces absides renfermant des toiles d'Alexeï Bogolioubov sont surmontées de tourelles se terminant par des « chatior » (flèches) ornées de bulbes dorés, eux-mêmes coiffés de la croix russe à huit branches. Les cinq bulbes symbolisent le Christ accompagné des quatre Évangélistes. La flèche centrale a une hauteur de 48 m[10].
Artistes et personnalités, la plupart russes ou d'origine russe, dont les obsèques ont été célébrées en ce lieu :