Les Cerambycinae sont une sous-famille d'insectes coléoptères de la famille des cérambycidés. Ils sont répandus dans le monde entier, surtout dans les régions tropicales. Les Cerambycinae comprennent environ un tiers des espèces connues de Cerambycidae.
Cette sous-famille a été décrite par l'entomologiste français Pierre André Latreille, en 1802, sous le nom de Cerambycinae.
Les Cerambycinae sont des insectes de taille très variable, comprenant aussi bien les espèces les plus petites de la famille des Cerambycidae (genres méditerranéens Gracilia et Nathrius) que de grandes espèces, atteignant jusqu'à 8 cm de longueur (genre asiatique Neocerambyx).
Les Cerambycinae sont habituellement caractérisés par un corps plus ou moins rectangulaire, des antennes généralement longues, une tête triangulaire, des mandibules courtes et une aire stridulatoire en une seule pièce (parfois manquante dans certains genres comme Molorchus)[1],[2].
Tandis que les espèces nocturnes sont caractérisées par des couleurs éteintes avec des tonalités noires, brunes ou grises, les formes diurnes présentent souvent des colorations éclatantes à teintes contrastées ou métalliques.
Les Cerambycinae comprennent des espèces aussi bien nocturnes que diurnes.
Les tribus plus primitives (Xystrocerini, Hesperophanini, Callidiopini, Achrysonini, Elaphidiini) ainsi que la plupart des espèces tropicales sont nocturnes et arboricoles.
Les formes plus évoluées sont diurnes et arboricoles (Callidiini, Callichromatini), et d'autres sont floricoles (Clytini, Anaglyptini, Stenopterini).
Il arrive que tous les degrés évolutifs soient présents dans la même tribu, parfois même dans un seul genre. Par exemple les Cerambycini comprennent dans le seul genre Cerambyx des espèces nocturnes (Cerambyx welensii), diurnes et arboricoles (Cerambyx cerdo, Cerambyx miles) et diurnes et floricoles (Cerambyx scopolii).
Les groupes floricoles, comme les Clytini, présentent souvent des colorations aposématiques jaunes et noires qui les rendent très semblables à certains hyménoptères aculéates. Il s'agit d'un exemple typique de mimétisme batésien.
D'autres espèces diurnes (et parfois floricoles) comme les Trachyderini du genre Purpuricenus présentent des colorations aposématiques rouges et noires.
Les larves des Cerambycinae attaquent aussi bien les arbres à feuilles que les conifères, en se nourrissant soit du bois du tronc soit des racines.
Les larves de deux espèces (Hylotrupes bajulus et Trichoferus holosericeus) peuvent aussi attaquer le bois sec mis en œuvre, ce qui les rend très dangereuses pour les habitations.
Les Cerambycinae ont été divisés en une centaine de tribus environ, dont les limites paraissent parfois controversées et difficiles à établir, surtout pour ce qui concerne les tribus les plus primitives et celles des zones tropicales.
Liste des tribus d'après Bousquet, Heffern, Bouchard et Nearns (2009), Galileo & Martins (2010) :
Non classé :
Moins d'une vingtaine de tribus sont présentes en Europe :
Liste de genres rencontrés en Europe :
Liste des Cerambycinae de Guyane