Lors de la dernière journée[6], l'URSS et la RDA sont toujours à égalité, ayant remporté tous leurs matchs excepté leur match nul lors de la première journée. Les goal-averages respectifs étant de +14 et +5, si l'URSS, à domicile, gagne son dernier match contre la Hongrie, ce qui ne fait aucun doute, il faudra que la DDR batte la Tchécoslovaquie d'au moins 10 buts. Même si l'équipe tchèque est la moins forte des six nations restées en présence, la tâche des Allemandes semble compromise dans la mesure où aucune équipe n'est parvenue à marquer plus de 17 buts dans cette poule.
Le premier match de cette dernière journée oppose la Hongrie et l'URSS[6]. D'entrée de jeu, la meilleure marqueuse Tatiana Makarets est prise en marquage individuel strict : l'attaque russe, jusque-là très brillante et parfaitement organisée, piétine devant une défense hongroise très agressive ; elle ne réussira d'ailleurs jamais à trouver une riposte à ce coup pourtant prévisible. L'énervement s'empare des tueuses et surtout du manager, ce qui n'arrange rien, et les Soviétiques manquent 3 pénalties ! De 7-5 à la mi-temps le score passe à 12-8 à la 45e minute et à la consternation de plus de 7 000 spectateurs venus fêter le couronnement de leur équipe, la Hongrie s'impose finalement par 12 buts à 10 et s'assure la 3e place, offrant une opportunité inespérée à la RDA de s'adjuger le titre.
En effet, dans le second match la RDA ne pouvait être battue par la Tchécoslovaquie ; les joueuses de Jaroslav Mráz(cs) ne résistaient qu'une mi-temps avant de s'incliner finalement 17 à 11. L'Allemagne de l'Est retrouvait ainsi un titre conquis en Hollande en 1971 et qu'elle n'avait pu défendre en Yougoslavie en 1973 pour s'être fait barrer la route de la poule demi-finale par l'URSS et la Pologne. C'est de l'avis général la meilleure équipe qui a gagné, la meilleure dans le sens de la plus complète tant par l'homogénéité de sa formation, 12 joueuses au moins sur les 16 étant de valeur sensiblement égale, que par celle de son jeu, un jeu total, très au point dans tous ses compartiments, jeu autorisé par une valeur athlétique et surtout une condition physique exceptionnelle[6].
Le troisième match de cette dernière journée présentait également un très grand intérêt[6] : la Hongrie étant troisième, qui de la Yougoslavie — 3 points — ou de la Roumanie — 2 points — allait se classer quatrième et du même coup se qualifier pour les prochains Jeux olympiques de Montréal ? C'est finalement la Roumanie qui l'emportera sur le score très serré de 12 à 11 à l'issue d'un match intense très égal : 6-6 à la mi-temps, plus grand écart : 2 buts, une seule fois (5-3 à la 16e minute en faveur de la Yougoslavie). La Yougoslavie, championne en 1975 n'ira donc pas à Montréal !