Le Championnat du monde masculin de handball 1964 est la cinquième édition Championnat du monde masculin de handball, disputé du 6 au en Tchécoslovaquie. Organisée en pleine guerre froide, la compétition est « aussi une contribution des sportifs pour écarter la menace de la guerre thermo-nucléaire qui rejetterait l'humanité entière de plusieurs millénaires en arrière dans son évolution »[1]
et ainsi contribuer au relâchement des tensions.
Après une médaille de bronze puis deux médailles d'argent lors des trois éditions précédentes, les hôtes espèrent enfin remporter leur premier titre et s'en donnent les moyens en gagnant leurs trois matches du tour préliminaire : dans le groupe C, les Tchécoslovaques sont ainsi qualifiés en compagnie du Danemark tandis que la Suisse et la France sont éliminées. Dans le groupe A, un match à trois oppose les deux Allemagnes (RFA et RDA évoluent désormais de manière séparée) et la Yougoslavie, les États-Unis perdant nettement leurs trois matchs : les Yougoslaves ayant réalisé deux matches nuls face aux deux Allemagnes, la défaite des Est-Allemands face aux Ouest-Allemands les élimine de la compétition. Dans le groupe B, la Suède, la Hongrie et l'Islande terminent avec chacune deux victoires pour une défaite, l'Islande étant éliminée en raison d'un plus mauvais rapport de buts. Enfin, dans le groupe D, la Roumanie remporte ses trois matches tandis que l'URSS, le Japon et la Norvège, tous à 2 points, sont départagés selon la différence de buts en faveur des Soviétiques.
Lors du tour principal, la Roumanie détruit les espoirs de l'hôte Tchécoslovaque en remportant de justesse 16 à 15 la revanche de la finale de 1961. Dans l'autre groupe, les Suédois, malgré leur défaite contre la RFA, se qualifient pour la finale car les Allemands ont perdu contre la Hongrie et ont conservé le match nul concédé face à la Yougoslavie. Dans la petite finale, la Tchécoslovaquie domine la RFA 22 à 15 et remporte sa quatrième médaille consécutive. Victorieuse en finale de la Suède 25 à 22, la Roumanie conserve ainsi son titre.
Les 16 équipes sont réparties dans 4 groupes de 4 équipes. Les 2 premiers sont qualifiés pour le tour principal. Le résultat entre les deux équipes issues d’un même groupe du Tour préliminaire sont conservés. À l'issue du tour principal, les équipes classées aux mêmes rangs de chacun des deux groupes jouent l'une contre l'autre pour déterminer les places de 1 à 8. Les critères de départage sont[1] :
nombre de points,
rapport des buts (buts marqués / buts reçus),
nombre de buts marqués,
tirage au sort si l'égalité subsiste.
Lors des finales, en cas d'égalité à la fin du temps réglementaire, le match est prolongé après cinq minutes de pause de deux fois cinq minutes de jeu. Si le match est encore nul après cette première prolongation, une seconde est disputée de deux fois cinq minutes après une pause de cinq minutes et changement de camp. Si l'égalité subsiste, les places sont partagées pour les places de 3 à 8e. En revanche, pour déterminer le titre de champion, un nouveau match serait joué le mardi 17 mars[1].
Danemark[16] : Holst (GB) ; J. P. Hansen (4), Andersen (3[9] ou 2[16]), Nielsen (2), Sandhøj (1[9] ou 2[16]), Petersen (1), Bernth, Cramer, Graversen, Petersen II, J. O. Hansen (chacun 0).
Danemark[23] : Holst (GB) ; J. P. Hansen (5) J. Petersen (4[18],[19] ou 3[23]), M. Nielsen (3), Bernth (2), Sandhøj (1), Skaarup (0[18],[19] ou 1[23]) ; Petersen, Andersen, Cramer, J. O. Hansen.
URSS : Lebedev (4[18] ou 3[19]), Tsertsvadze (3), Zelenov, Veldre (2), Kontvajnis (1[18] ou 2[19]), Matsejinskas (2[18] ou 1[19]), Oussenko (0[18] ou 1[19]), Reznikov (1).
Danemark[24] : Holst (GB) ; J. P. Hansen (5), M. Nielsen (4), J. Petersen (3[21] ou 1[24]), Skaarup (0[21] ou 2[24]), Svendsen (1), J. Nielsen (1) ; J. Petersen II, M. Petersen, Sandhøj, Andersen, Skaarup, Graversen (chacun 0).
Danemark[28] : Holst (GB) ; J. P. Hansen (8), Cramer (5), Sandhøj (3), Svendsen, Petersen (chacun 2), Bemth, Andersen, J. Nielsen (chacun 1), J. Petersen II, M. Nielsen (chacun 0).
La liste des meilleurs buteurs varie suivant les sources :
le Roumain Hans Moser(de) termine meilleur buteur avec vraisemblablement 32 buts[29],[30],[31],[32],[33], même s'il est parfois lui être crédité d'un total de 33[34],[35] voire 34[36],[37] réalisations ;
la Yougoslave Josip Milković(de) a marqué 26[31], 27[37] ou 32[33],[35] buts, ce qui pourrait alors en faire un co-meilleur buteur. A noter qu'avant le match pour la 5e place, il totalise 22 buts[29] et qu'il doit avoir alors marqué 10 des 18 buts yougoslaves pour atteindre la barre des 32 buts ;
le Hongrois András Fenyő a vraisemblablement marqué 31 buts[29],[11],[31],[37],[35], même si une source le crédite de 32 réalisations[33], ce qui pourrait alors aussi en faire un co-meilleur buteur ;
le Suédois Rolf Almqvist a marqué 27[35],[39] ou 28 buts[29],[31],[37]. La différence provient peut-être du match contre l'Islande où il est crédité de 0[13] ou 1[9] but.
↑ a et b« Championnats du monde de A à Z : 1964, Tchécoslovaquie : confirmation roumaine », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 49, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bAu Championnat du monde 1961, l'équipe d'Allemagne était composée à la fois de joueurs de l'Allemagne de l'Ouest et de l'Est. Par conséquent, et l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest sont qualifiées pour ce championnat du monde 1964.
↑ a et b(ro) Palmares de onoare (1936-2014), Fédération roumaine de handball, coll. « Istoria handbalul românesc » (lire en ligne [PDF]), « Golgheteri la campionatele mondiale », p. 45
↑ ab et c(is) « Markakóngar frá 1938 » [« Les meilleurs buteurs depuis 1938 »], Morgunblaðið B, , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(ro) Istoria handbalul românesc - Ascensiune-Dominare mondială (1963–1974), Fédération roumaine de handball (lire en ligne [PDF]), « România Seniori la CM 1964 - Cehoslovacia », p. 15
↑Ne pas confondre Bengt Jackloo Johansson avec le futur sélectionneur Bengt Johansson : c'est bien Jackloo, évoluant au Majornas IK et sélectionné entre 1960 et 1964, qui a participé à ce championnat du monde[35],[40].
« Les Ve Championnats du monde à Prague : La Roumanie était inaccessible », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 6, , p. 1 à 6 (lire en ligne, consulté le )
« Championnats du monde de A à Z : 1964 Tchécoslovaquie - Confirmation roumaine », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 49, , p. 13 à 14 (lire en ligne, consulté le )