Sport | Handball |
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Édition | XIIe |
Lieu(x) | Tchécoslovaquie |
Date |
du au |
Participants | 16 équipes (de 4 confédérations)) |
Matchs joués | 54 |
Site(s) | 7 sites |
Tenant du titre | Yougoslavie |
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Vainqueur | Suède |
Finaliste | Union soviétique |
Troisième | Roumanie |
Buts | 2443 (45,24 par match) |
Meilleur joueur | Jackson Richardson |
Meilleur(s) buteur(s) | Julián Duranona (55) |
La douzième édition du championnat du monde de handball masculin a lieu du au en Tchécoslovaquie.
Seize équipes ont participé à la compétition qui a été remportée par la Suède. Emmenée par Bengt Johansson et de nombreux joueurs exceptionnels tels Magnus Wislander, Magnus Andersson ou bientôt Stefan Lövgren, ce premier titre depuis les victoires en 1954 et 1958 marque le début de l'âge d'or du handball suédois avec notamment quatre championnats d'Europe et trois médailles d'argent olympiques jusqu'en 2002.
L'URSS, battue 23 à 27 en finale, confirme son titre olympique à Séoul. En revanche, les vice-champions olympiques Sud-Coréens subissent un dur retour à la réalité avec six défaites en sept matches et une modeste douzième place. Quant à la médaille de bronze remportée par la Roumanie, il s'agit du dernier fait d'armes de cette équipe quadruple championne du monde qui ne parviendra ensuite plus à lutter pour les places sur le podium. Enfin, la France, emmenée par Jackson Richardson élu meilleur joueur de la compétition, termine à la neuvième place, synonyme de qualification pour les Jeux olympiques de Barcelone.
Seize équipes sont qualifiées pour la compétition :
Équipe | Motif de qualification |
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Tchécoslovaquie | Pays hôte |
Union soviétique | Vainqueur des Jeux olympiques 1988 |
Corée du Sud | 2e des Jeux olympiques 1988 |
Yougoslavie | 3e des Jeux olympiques 1988 |
Hongrie | 4e des Jeux olympiques 1988 |
Suède | 5e des Jeux olympiques 1988 |
Allemagne de l'Est | 7e des Jeux olympiques 1988[1] |
Islande | Vainqueur du Championnat du monde B 1989 |
Pologne | 2e du Championnat du monde B 1989 |
Roumanie | 3e du Championnat du monde B 1989 |
Espagne | 4e du Championnat du monde B 1989 |
France | 5e du Championnat du monde B 1989 |
Suisse | 6e du Championnat du monde B 1989 |
Japon | 2e du Championnat d'Asie en 1989[2] |
Algérie | Vainqueur du Championnat d'Afrique 1989 |
Cuba | Vainqueur du Championnat panaméricain 1989 |
À noter l'absence du Danemark et de l'Allemagne de l'Ouest qui n'ont pu faire mieux que respectivement une septième et une huitième place au Championnat du monde B 1989.
Les seize nations qualifiées sont réparties en quatre poules de quatre dans le tour préliminaire. Les trois premiers de chaque poule sont qualifiés pour le tour principal : les 3 premiers de la poule A avec les 3 premiers de la poule B ; les 3premiers de la poule C avec ceux de la poule D. Les équipes classées quatrième dans le tour préliminaire dispute un tournoi pour les places de 13e à 16e.
Au tour principal, les résultats du tour préliminaire entrent en ligne de compte pour le classement mais les résultats acquis contre l'équipe classée quatrième ne sont pas retenus. À l'issue de ce tour, l'équipe classée première du groupe 7 rencontre l'équipe classée première du groupe 2 pour la finale ; les deux seconds pour le match pour la 3e place, etc, jusqu'à la 12e place.
Les 9 premiers sont qualifiés pour les JO de Barcelone 1992 et le Championnat du monde 1993[3].
Les matches se sont disputés à Plzeň.
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Les matchs se sont disputés à Prešov.
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Les matchs se sont disputés à Zlín.
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Les matchs se sont disputés à Žilina.
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Les matchs se sont disputés à Ostrava.
La Suède devance la Roumanie à la différence de but générale (+29 contre +12)[4]. |
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Les matchs se sont disputés à Bratislava.
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Les matchs se sont disputés à Zlín.
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10 mars 1990 16h30 |
Suède | 27 – 23 | Union soviétique | Prague Affluence : 10 200 Arbitrage : Stefan Jug Herbert Jeglič |
Magnus Wislander (6) Per Carlén (4) Björn Jilsén (4 pen.) Staffan Olsson (4) Erik Hajas (3) Ola Lindgren (3) Pierre Thorsson (2) Johan Eklund (1) Magnus Cato (0) Magnus Andersson (0). ---- Mats Olsson (12 arrêts) Tomas Svensson (1 arrêt sur pen.) |
(11-12) | Alexandre Toutchkine (11 dont 4 pen.) Andreï Tyoumentsev (3) Mikhaïl Iakimovitch (2) Iouri Nesterov (2) Viatcheslav Atavine (1) Konstantine Charovarov (1) Andreï Chtchepkine (1) Valeri Gopine (1) Alexandre Karchakevitch (1). ---- Andreï Lavrov (13 arrêts dont 1 pen.) Igor Koustov (4 arrêts) | ||
×1 |
×2 ou 3 |
Vidéo externe | |
(es) Finale sur youtube |
L'évolution du score est[5],[6] : 1-0, 1-3, 2-4, 3-5, 3-7, 7-9, 9-9, 10-10, 11-12 (mi-temps), 11-14, 15-14, 17-17, 19-17, 20-18, 22-18, 23-19, 24-20, 24-22, 26-22, 27-23.
Alors que la Yougoslavie mène 14 à 12 en début de deuxième mi-temps, les Roumains infligent un « 11-0 » décisif grâce notamment à Mocanu, Dumitru et Berbece, survoltés par la réussite de leur gardien de but Alexandru Buligan[7].
10 mars 1990 13h30 |
Roumanie | 27 – 21 | Yougoslavie | Prague |
Ion Mocanu (8) Marian Dumitru (6) Dumitru Berbece (5 dont 4 pen.) Cristian Zaharia (3) Cornel Durău (2) Adrian Ghimeş (1) Robert Licu (1) Costică Neagu (1) Alexandru Buligan (GB) |
(10-12) | Mile Isaković (5 dont 2 pen.) Iztok Puc (4) Irfan Smajlagić (4) Veselin Vuković (3) Veselin Vujović (2 dont 1 pen.) Slobodan Kuzmanovski (2 pen.) Zlatko Saračević (1) Mirko Bašić (GB) | ||
9 mars 1990 20h00 |
Espagne | 23 – 19 | Hongrie | Prague Arbitrage : B. Johansson, B. Kjellquist |
Jaume Fort (GB) 12 - Lorenzo Rico (GB) 2 - Javier Cabanas (10 dont 2 pen.) 3 - Juan Francisco Muñoz (1, ) 4 - Javier Reino (1, ) 6 - Ricardo Marín (2 pen., ) 8 - Enric Masip (2) 9 - Mateo Garralda (1) 11 - Eugeni Serrano (1) 13 Luis Garcia Lopez 14 - Aleix Franch (4) 15 - Ángel Hermida (1) |
1 - (8-10) | 12 - Imre Biro (GB) 3 - Attila Borsos (0) 4 - Mihály Kovacs (3, ) 5 - Sándor Győrffy 6 - László Marosi (5 dont 2 pen., ) 8 - Jakab Sibalin (2) 9 - Géza Lehel (1) 10 - István Pribek 11 - Jenő Putics () 13 - János Gyurka (5, ) 14 - Ferenc Füzesi (3) | 1 - László Hoffman (GB)||
×2 ×3 |
×2 ×5 |
10 mars 1990 11h00 |
Tchécoslovaquie | 17 – 16 | Allemagne de l'Est | Prague |
Sovadina (5) Tomar (5 dont 1 pen.) Baumruck (3) Kotrc (1) Sedlacek (2) Setlik (1) |
(8-6) | Stephan Hauck (3) Bernd Metzke (3) Holger Winselmann (3) Matthias Hahn (2) Jürgen Querengässer (2 pen.) Frank-Michael Wahl (2 pen.) Mike Fuhrig (1) | ||
Ce match détermine la dernière place qualificative pour les Jeux olympiques de Barcelone[9].
10 mars 1990 9h00 |
France | 29 – 23 | Islande | Prague Affluence : 700 Arbitrage : Erhard Hofmann Manfred Prause |
Frédéric Volle (8) Philippe Debureau (7) Thierry Perreux (6) Alain Portes (3) Pascal Mahé (2 dont 1 pen.) Daniel Hager (1) Jackson Richardson (1) Stéphane Stoecklin (1) --- Philippe Médard (14 arrêts dont 1 pen.) |
(15-11) | Kristján Arason (en) (7/11) Alfreð Gíslason (5/6 dont 4/4 pen.) Júlíus Jónasson (3/5 dont 1/2 pen. ) Bjarki Sigurðsson (3/4) Sigurður Gunnarsson (2/5) Þorgils Mathiesen (2/3) Héðinn Gilsson (1/2, ) Geir Sveinsson (0/0, ) Jakob Sigurðsson (0/1) Guðmundur Guðmundsson (0/2) ---- Guðmundur Hrafnkelsson (14 arrêts dont 1 pen.) Einar Þorvarðarson (1 arrêt) | ||
×4 |
×8 |
9 mars 1990 17h30 |
Pologne | 33 – 27 | Corée du Sud | Prague |
(13-13) |
Les huit premières équipes sont qualifiées pour les Jeux olympiques de Barcelone et le Championnat du monde 1993. L'Espagne, cinquième, étant déjà qualifiée en tant que pays hôte, sa place qualificative a été redistribuée à l'équipe classée neuvième, la France. À l'opposé, les trois dernières nations européennes, l'Islande, la Pologne et la Suisse, sont reléguées au Championnat du monde B 1992.
Par la suite, la période entre la fin de ce championnat du monde et le début des Jeux olympiques est marquée par une multitude d'événements politiques avec le démantèlement de l’Union soviétique, la chute du Mur de Berlin, la fin de la politique d'apartheid en Afrique du Sud et la guerre qui fait rage en Yougoslavie. Dans ce contexte, l'équipe unifiée remplace l'URSS, l'Allemagne de l'Est concourt sous la bannière d'une Allemagne réunifiée tandis que la Yougoslavie, sous sanctions internationales de l'ONU, ne peut participer. Cette dernière est alors remplacée par l'Islande, dixième.
Le Français Jackson Richardson aurait été nommé meilleur joueur (MVP) du tournoi[réf. à confirmer][10].
Il n'y aurait en revanche pas eu d'équipe-type, bien que le roumain Alexandru Buligan[11] ou l'Est-Allemand Peter Hofmann (de)[12] aient été évoqués comme meilleur gardien et le Yougoslave Irfan Smajlagić comme meilleur ailier gauche[13].
Les meilleurs buteurs sont[14],[15],[16],[6] :
Rang | Joueur | Nation | Buts | Ch. | 7m |
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1 | Julián Duranona | Cuba | 55/80[5] | 35 | 20 |
2 | Alexandre Toutchkine | Union soviétique | 52/102[5] | 40 | 12 |
3 | Kim Ye-huan | Corée du Sud | 50 | 32 | 18 |
4 | Philippe Debureau | France | 39 | 39 | 0 |
5 | Irfan Smajlagić | Yougoslavie | 38 | 38 | 0 |
6 | Marian Dumitru | Roumanie | 37 | 37 | 0 |
Djaffar Belhocine | Algérie | 19 | 18 | ||
8 | Aleix Franch | Espagne | 36 | 28 ou 36 | 0 ou 8 |
Bogdan Wenta | Pologne | 34 | 2 | ||
László Marosi | Hongrie | 30 ou 34 | 2 ou 6 | ||
Javier Cabanas | Espagne | 28 | 8 |
Remarque : L'IHF indique 55 buts pour Alexandre Toutchkine[14], ce qui n'est pas cohérent avec toutes les autres sources qui indiquent 52 buts[15],[16],[5],[6].
Concernant les gardiens de but, Peter Hofmann (en) ( Allemagne de l'Est) termine la compétition avec une moyenne de 51,1% devant Alexandru Buligan ( Roumanie) avec 44,1 %[5].
Source : (en) « 2015 World Handball Championship - Men - Event guide » [PDF], sur infostradasports.com, (consulté le ), p. 132
L'effectif de la Suède était[17] :
L'effectif de l'URSS était[18] :
L'effectif de la Roumanie était[4] :
En moyenne, les joueurs ont 25,9 ans, ont été sélectionnés 91,5 fois et font 1,90 m pour 88,9 kg[4].
L'effectif de la Yougoslavie était[19] :
.« Le monde découvre un Réunionnais de 21 ans, Jackson Richardson, élu meilleur joueur du Mondial pour sa première participation à une grande compétition »