Selon le zonage du risque sismique en France en vigueur depuis le 1er mai 2011, la commune de Champoléon est située dans une zone de sismicité moyenne (niveau 3 dans une échelle de 1 à 5).
Cours d'eau principal : le Drac blanc, ou Drac de Champoléon
Affluents : torrents de Prelles, d'Isora, de Crupillouse (cascade d'Amblard), du Val Estrèche, du Tourond, de Mal Cros, de Méollion, de Rougnoux, de l'Aupette, de la Pierre, combe de la Maison, de Gouiran, de Vallon Plat, de la Combe, du Vallon, combe de Méollion, du Forest, du Champet, des Ariès, des Blancs.
Ruisseaux : combe de Gourette, combe de Pinier, combe de Bécé, la Broue la combe, combe du Jas de la Selle.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 171 mm, avec 8,2 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jean-St-Nicolas », sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 34,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
La route départementale D 944a, embranchement de la D 944 (Gap - Orcières), remonte le vallon de Champoléon depuis le pont de Corbière jusqu'aux Borels. Elle est prolongée en amont par la D 472 jusqu'aux Baumes, puis par une route forestière jusqu'aux Auberts.
Au , Champoléon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (65,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,3 %), forêts (10,9 %), prairies (0,4 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est constituée de plusieurs hameaux (énumérés ci-dessous de l'entrée de la vallée vers le fond)[13] :
Laye, les Garnauds, les Eyrauds, les Rolands, les Arieys, les Blancs, le Clapier, les Martins, les Gubias, les Borels (chef-lieu), Méollion, les Fermonds, les Gondoins, le Châtelard, les Baumes, les Clots, les Auberts. Certains sont difficiles d'accès (Méollion, les Clots), ou inhabités (les Auberts).
L'élevage ovin est une activité essentielle à la vie de la vallée. Plusieurs centaines de bêtes sont élevées à la belle saison dans les alpages des hautes vallées affluentes du Drac : vallon de Méollion, du Tourond, de l'Estrèche, etc. Chaque année le 4 octobre, leur retour au village est l'occasion d'une journée festive : la « foire aux tardons »[14].
Les terres cultivables sont extrêmement réduites, du fait du caractère torrentiel du Drac (cf. la carte d'occupation des sols).
La situation de Champoléon au sud du Massif des Écrins lui donne un potentiel important en matière de tourisme, notamment de randonnée et d'alpinisme. De nombreuses excursions sont possibles à partir des Borels (vallon de Méouillon), des Gondouins (refuge du Tourond), des Baumes (lacs de Crupillouse), des Auberts (col de Vallompierre), etc. Plusieurs sentiers de grande randonnée traversent la vallée : le GR 50 (Tour du Parc national des Écrins) au sud, le GR 54 (Tour de l'Oisans et des Écrins) au nord, le GR de Pays « Tour du Vieux-Chaillol » dans sa partie centrale. En hiver, la vallée ne propose que quelques itinéraires de ski de fond, qui ne concurrencent nullement les activités nordiques de la station voisine d'Orcières-Merlette.
Bien que située dans la « zone optimale d'adhésion » du Parc national des Écrins, et partiellement incluse dans le cœur du Parc, la commune de Champoléon est l'une des rares communes à n'avoir pas adhéré à la charte du Parc et au projet de territoire associé[15].
L'équipement d'accueil pour les touristes est limité : un bar-hôtel-restaurant aux Borels[16], classé Bistrot de Pays, et quelques gîtes.
Attesté sous les formes Campolivus en 1377, Champolinus en 1390, Champolion en 1516, Champolieu en 1557 et Champollion en 1572[18]. Les formes de 1377 et de 1557 sont interprétées[Par qui ?] comme un composées de campus, « champ », et olivus, « olivier ». Les autres formes seraient soit des erreurs de copiste soit des réfections tardives[réf. nécessaire]. Pour André Faure, de l'Espaci Occitan de Gap, l'étymologie de Champoléon viendrait soit du latin Campus Albinus, « Champ blanc », soit de campulionem qui dérive de cumpulus qui signifie « petit champ »[19].
Comme dans l'ensemble du Champsaur, les noms des hameaux de la commune sont souvent des anthropotoponymes, c'est-à-dire des noms formés à partir des noms patronymiques des habitants du lieu, ou de ceux qui l'ont habité les premiers. Ainsi si les premiers habitants s'appelaient Martin, Aubert ou Blanc, le hameau qu'ils ont créé est baptisé les Martins, les Auberts, ou les Blancs.
(Les) Borels
Patronyme, à l'origine nom de métier : le borel est le bourrelier ; patronyme par ailleurs fréquent en Champsaur.
(Les) Gondoins
Patronyme d'origine germanique, dérivé de gund, combat[20]
Méollion
En occitan alpinMeolhon, ou Mevolhon, du latin mediolanus, le « Plan du milieu »[21]
(Les) Garnauds
Patronyme d'origine germanique, dérivé de warin (protection) + waldan (gouverner)[22]
(Les) Baumes
De l'occitan bauma, désignant une grotte ou un abri sous roche
(Les) Clots
L'occitan clot, dérivé du latin clotum, désigne un terrain plat ; toponyme très répandu dans la région, mais ici l'un des seuls de la vallée
La commune de Champoléon est membre de la Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar, qui regroupe depuis le 1er janvier 2017 les 25 communes du Champsaur et du Valgaudemar, et dont le siège est à Saint-Bonnet-en-Champsaur. Selon les statuts de la communauté de communes, la commune de Champoléon dispose d'un siège au conseil de communauté, occupé par le maire de la commune en vertu des dispositions réglementant les établissements publics de coopération intercommunale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2022, la commune comptait 139 habitants[Note 3], en évolution de −3,47 % par rapport à 2016 (Hautes-Alpes : +0,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lycée d'enseignement professionnel Pierre-et-Louis-Poutrain (métiers du bois) à Saint-Jean-Saint-Nicolas, plusieurs lycées d'enseignement général, professionnel et agricole à Gap.
En 2020, 32 enfants de Champoléon étaient scolarisés dans l'un de ces établissements[31].
Culte catholique : Champoléon fait partie de la paroisse Saint-Joseph du Haut-Champsaur, dont le siège est à Pont-du-Fossé[32], diocèse de Gap et Embrun. En temps ordinaire, aucun culte n'est célébré en l'église de Champoléon.
À l'entrée de la vallée, un berger et son chien sculptés dans le bois accueillent le visiteur. Un peu plus loin, aux Gubias, c'est un mouton grand format qui prend le relai[33]. En continuant à remonter le Drac, on trouve :
La maison du berger, centre d'interprétation des cultures pastorales alpines, aux Borels, partenaire de l'écomusée éclaté du Champsaur.
Monument aux morts et Stèle commémorative, près de la mairie, aux Borels[35],[36],[37].
5 Tables d'interprétation : aux Martins, aux Borels, au Pont du Brout, aux Baumes et aux Auberts. Tables retracent l'histoire et la géographie du lieu, mises en place en 2012 et illustrées par Christophe Galleron[38].
Le rocher des Baumes, bloc rocheux planté au bord de la route au hameau des Baumes.
Le pont des Baumes, rare exemplaire de pont en bois à structure en treillis, franchisant le Drac.
La cascade d'Amblard, sur le torrent de Crupillouse, au-dessus des Clots.
Les lacs de Crupillouse (alt. 2 650 m) : le site, situé au centre d'un cirque naturel, avait été pressenti pour la création d'un lac artificiel et de production électrique. Le projet n'a pas eu de suite.
Parti : au 1er de sinople au mouton paissant d'argent, au 2e d'or au dauphin d'azur, crêté, barbé, lorré, peautré et oreillé de gueules au chef d'azur à la montagne de sept pics d'argent, chargée de l'inscription « Champoléon » en lettres de sable.
Détails
Création de Jean-François Binon. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Joseph Roman, Dictionnaire topographique du Département des Hautes-Alpes, Paris, Imprimerie nationale, 1884, rééd. par C. Lacour, Nîmes, 2000, (ISBN978-2-84406-757-9), p.31
↑André Faure, Noms de Lieux & Noms de Famille des Hautes-Alpes, Gap, ESPACI OCCITAN, , 412 p. (ISBN2-9131-3100-X)