Champtoceaux | |||||
L'hôtel de ville avec les tours du château en arrière-plan. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Cholet | ||||
Commune | Orée d'Anjou | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Philippe Gilis 2022-2026 |
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Code postal | 49270 | ||||
Code commune | 49069 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castrocelsiens | ||||
Population | 2 413 hab. (2013) | ||||
Densité | 155 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 20′ 16″ nord, 1° 15′ 56″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 86 m |
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Superficie | 15,54 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | La Pommeraye | ||||
Historique | |||||
Fusion | 15 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Orée d'Anjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Champtoceaux est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou[1].
Située à l'ouest du département, elle s'étend de la Loire au nord, au département de la Loire-Atlantique au sud-ouest.
Commune du nord des Mauges, Champtoceaux est située à l'ouest du département de Maine-et-Loire, sur la rive gauche de la Loire[2], à 9 km au sud-ouest d'Ancenis, 25 km à l'est de Nantes et 50 km à l'ouest d'Angers.
Les communes limitrophes sont Oudon (au nord de la Loire) et Barbechat (au sud-ouest de Champtoceaux) en Loire-Atlantique, Drain, Saint-Sauveur-de-Landemont et la Varenne en Maine-et-Loire.
Le bourg est un petit village qui surplombe la Loire de plusieurs dizaines de mètres. Appartient aussi à la Commune le petit port de la Patache situé en contrebas. Selon le classement établi par l'Insee en 2010, Champtoceaux fait partie de l'aire urbaine de Nantes en tant que couronne d'un grand pôle (cf. communes de Loire-Atlantique).
Le village est traversé d'ouest en est par la RD751 qui longe la Loire de la porte d'Anjou du périphérique nantais (la route touristique du vignoble dite la Divatte) à Saumur, et, du nord au sud, par la RD751C en provenance d'Oudon (via le pont d'Oudon), prolongée par la RD17, en direction de Saint-Laurent-des-Autels puis Saint-Lambert-du-Lattay.
L'A11, à Ancenis, est à moins de 20 km.
La gare la plus proche est celle d'Oudon, à 4 km.
Ses habitants sont appelés les Castrocelsiens.
Les armes de la commune de Champtoceaux se blasonnent ainsi : |
Champtoceaux, anciennement Châteauceaux, est l'une des plus importantes forteresses médiévales, avant-garde du pays de France et de l'Anjou durant la guerre de Cent Ans, dressée sur un éperon rocheux dominant la Loire de 70 m, face au duché de Bretagne, allié de l'Angleterre. Champtoceaux fait partie des marches de Bretagne-Anjou et de l'évêché de Nantes, sous l'Ancien Régime.
L’existence de Champtoceaux, ou Châteauceaux, remonte à l'âge de la pierre, comme en témoignent les pierres taillées et polies retrouvées lors de fouilles.
Un oppidum de 8 hectares, Castrum Sellense, s'y établit, mentionné parmi les 25 principaux castra de Gaule par Grégoire de Tours. En bas, le port, Portus selus assure le transport des marchandises.
Vers 560, le duc Austrapius est sacré évêque à Châteauceaux, qui devient le siège d'un évêché détaché du diocèse de Poitiers de façon éphémère[4].
Au VIIIe siècle, le roi Pépin le Bref y rejoint sa femme Bertrade pour les fêtes de Pâques et reçoit les ambassadeurs d'Almanzor, calife de Bagdad.
Châteauceaux qui, jusqu'en 942, dépend du Poitou, passe entre les mains d'Alain Barbetorte, duc de Bretagne et comte de Nantes ; à sa mort, sa femme se remarie avec le comte d'Anjou et Châteauceaux devient l'enjeu de rivalités politiques. Néanmoins, la paroisse reste dépendante du diocèse de Nantes. En 988, Foulque Nerra, comte d'Anjou, autorise la construction de la forteresse de Châteauceaux et rétablit le péage.
Vers la moitié du XIe siècle, Champtoceaux relève de deux frères, Geoffroy et Odéric/Orry de Châteauceaux, puis vers 1060 de Thibaud de Jarzé, le gendre d'Orry (en tant que mari de sa fille Adénors) ; Adénors et Thibaud ont une fille, Agnès de Jarzé (mariée à Roger III de Montrevault (du Petit-Montrevault), d'où Payen de Montrevault, sire de Champtoceaux en 1118), et un fils, Geoffroi de Jarzé, dont la fille Narmaise/Warmaise de Jarzé transmet ensuite à son 2e époux Amaury Crespin[5],[6] ; un siècle plus tard, Thibaud II Crespin est dépossédé en 1224 par Louis VIII, au profit de Mauclerc, à cause de son soutien à Jean sans Terre et Henri III d'Angleterre : cependant, l'héritier de Thibaud, Geoffroy des Roches, sera dédommagé par le duc Jean le Roux, le fils de Mauclerc.
Couvrant 30 hectares, entièrement entourée de remparts, la forteresse se compose de trois parties : la ville, dont on voit encore les deux tours d'entrée et le prieuré Saint-Jean ; le bayle (ou basse-cour), pour les écuries, le matériel de guerre… et le château fort avec son pont-levis à double battant, ses deux donjons, le logis seigneurial, la chapelle Saint-Pierre, le puits, la cave voûtée.
Durant trois siècles, la cité est assiégée à neuf reprises[5].
Geoffroy Plantagenêt (comte d’Anjou), en 1141, puis, en 1173, son fils Henri II Plantagenêt (roi d’Angleterre).
Pierre Mauclerc (duc de Bretagne) est récompensé, en 1224, par le roi de France Louis VIII qui lui offre le territoire de la Remaudière, paroisse dépendante de la baronnie/châtellenie de Châteauceaux.
Saint Louis l'attaque aussi, en 1230 et 1234 (dans sa guerre contre la révolte de Mauclerc) et y réside deux fois, accompagné de sa mère Blanche de Castille et de sa jeune épouse Marguerite de Provence. Finalement, les ducs de Bretagne s'y maintiennent.
Mais la guerre de Succession de Bretagne oppose, de 1341 à 1365 les Penthièvre (Charles de Blois et sa femme Jeanne de Bretagne-Penthièvre, soutenus par le parti français) et les Montfort (Jean de Bretagne puis son fils Jean IV), se disputant la couronne ducale. La forteresse est prise par le parti français en 1341 puis donnée au jeune duc d'Anjou Louis Ier (1339-1384), dont la femme est Marie de Blois-Penthièvre, fille de Charles et Jeanne. Mais après la bataille d'Auray et le traité de Guérande, Jean de Monfort (1339-1399) est reconnu comme seul duc légitime. Le , Charles V octroie alors Loudun au duc d'Anjou, en échange de Châteauceaux qu'il cède au duc de Bretagne[7]. Cependant ce dernier restitue Châteauceaux en 1387 au nouveau duc d'Anjou, Louis II (1377-1417), à condition qu'il rende au duc breton une quittance pour une rente de 2 000 livres tournois écrite jadis par Jeanne de Bretagne, comtesse de Penthièvre[8]. En 1390, Louis II donne Châteauceaux au connétable Olivier V de Clisson (1336-1407) ; puis sa fille cadette Marguerite de Clisson (1372-1441) en hérite, avec Clisson et Montfaucon : or elle avait épousé en 1387 le comte de Penthièvre Jean de Châtillon-Blois, le fils de Jeanne de Bretagne-Penthièvre et de Charles de Blois, et donc l'oncle maternel de Louis II d'Anjou !
Ayant pour but la récupération du duché de Bretagne pour son fils Olivier, la veuve de Jean de Penthièvre, Marguerite de Clisson, dame de Châteauceaux, attire le duc Jean V de Montfort (1389-1442 ; fils de Jean IV) dans un guet-apens en février 1420. Montfort est fait prisonnier puis séquestré dans le donjon du château, dit la tour du Diable. Secouru puis libéré par les barons bretons, sa femme la duchesse Jeanne, et les Anglais alliés aux Bretons, le duc fait assiéger en représailles les châteaux des Penthièvre, dont Châteauceaux lors du siège de mai-juillet 1420 (Marguerite de Clisson doit capituler avec les honneurs le 5 juillet 1420), puis ordonne d'« araser tout […] jusqu'à pleine terre » avec interdiction de rebâtir à l'intérieur de l'enceinte. Les habitants ont trois jours pour déguerpir. Il faut 10 ans de taxes imposées aux Nantais pour anéantir le beau château, Jean V voulant qu'on arrache, jusque dans leurs fondations, les murs de sa prison.
Le village de Châteauceaux est donc un « village déplacé », reconstruit en 1431 au Nouveau-Bourg sur la circonvallation des assiégeants de 1420. La seigneurie est bien sûr confisquée, comme tous les biens des Penthièvre en 1420/1425. Jean V donne la place à son maréchal de Bretagne Berrand de Dinan († 1444), mais René d'Anjou (fils cadet de Louis II) s'empare des revenus seigneuriaux de 1444 à 1474, prétendant ainsi recouvrer les anciens droits des Anjou. Finalement Louis XI, héritier des Anjou par sa mère Marie, met la main sur Champtoceaux... et la restitue aux Penthièvre (Nicole, nièce d'Olivier de Blois-Penthièvre et petite-fille de Margot de Clisson, et son mari Jean de Brosse de Boussac) en 1480.
Toutes ces vicissitudes provoquent, au XVe siècle, un procès concernant la baronnie de Châteauceaux au Parlement de Paris[9].
Les Brosse-Penthièvre gardent la seigneurie jusqu'après la mi-XVIe siècle (sauf en 1524-1530, où François Ier la confisque pour en doter momentanément son neveu Chabot, René de Brosse étant passé du côté du connétable de Bourbon), puis la cèdent au connétable de Montmorency (1493-1567).
La petite-fille de ce dernier, Charlotte de Montmorency (1594-1650), mère du Grand Condé, transmet Champtoceaux aux princes de Condé par son mariage en 1609 avec Henri II de Condé. Les Condé conserveront la seigneurie jusqu'à la Révolution (Louis-Joseph), et le domaine jusqu'en 1830.
Châteauceaux ne joue alors plus aucun rôle politique et le bourg est reconstruit aux portes de l'ancienne ville. La seigneurie passe aux mains du Grand Condé qui essaie, sans succès, de la rattacher au comté de Nantes. Lors de la Révolution, les deux tiers des hommes prennent part à la guerre de Vendée, sous les ordres de Bonchamps ; en 1794, la population subit trois passages des colonnes infernales où 193 personnes périssent, l'église et les habitations sont incendiées.
Au XIXe siècle, la marine est florissante et le Port-Hamelin, devenu la Patache, emploie 150 bateliers. La meunerie, avec ses 11 moulins à vent, emploie 65 personnes.
À la mort du dernier des Condé, en 1830, le domaine est légué au duc d'Aumale, quatrième fils de Louis-Philippe et descendant des Condé par son arrière-grand-mère Louise-Henriette de Bourbon-Conti. Le vainqueur d'Abd el-Kader vient visiter son bien en bateau, puis le vendit à la famille de La Touche.
Pendant la Première Guerre mondiale, 44 habitants perdent la vie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, 10 habitants sont tués[10].
Les ruines du château fort deviennent un but d'une promenade évocatrice de son passé médiéval. Le Moulin-Pendu, avec ses deux arches ogivales, surplombe la Loire. L’association Les Amis du vieux Châteauceaux propose des balades. Joseph Charbonnier[11], ancien maire délégué et président de l'association en est l'un des plus fins connaisseurs[12]
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité au sein d'une commune nouvelle se dessine. L'ensemble des conseils municipaux se sont prononcés favorablement au projet de cette nouvelle entité entre le 1er et le [13]. La nouvelle commune serait nommée Orée d'Anjou[14].
En 2020, trois habitants sont faits Justes parmi les nations par le centre Yad Vashem pour avoir sauvé la vie d'un jeune garçon d'origine juive[15].
Depuis le , Champtoceaux constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou et dispose d'un maire délégué[1].
La commune était membre en 2015 de la communauté de communes du canton de Champtoceaux[22], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges.
La création de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1].
Jusqu'en 2014, Champtoceaux est chef-lieu du canton de Champtoceaux, et fait partie de l'arrondissement de Cholet[23]. Ce canton compte alors neuf communes. C'est l'un des quarante-et-un cantons que compte le département ; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de La Pommeraye, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 413 habitants, en évolution de +5,83 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est sensiblement égale à la population féminine.
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
Sur 141 établissements présents sur la commune à fin 2010, 18 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 4 % du secteur de l'industrie, 12 % du secteur de la construction, 50 % de celui du commerce et des services et 16 % du secteur de l'administration et de la santé[31].
Entreprises et sièges sociaux : Insudiet et LTC.
Tourisme : On trouve sur la commune l'office de tourisme Une autre Loire, qui couvre Montrevault-sur-Evre, Mauges-sur-Loire et Orée d'Anjou[32].