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Nom de naissance |
Auguste Charles Marcel Bontemps |
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Activité |
Mouvements |
Pacifisme, naturisme, antimilitarisme, libertarisme civil (en) |
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Charles-Auguste Bontemps, né le à Billy-sur-Oisy (Nièvre) et mort le à Paris, est un comptable, correcteur d’imprimerie, conférencier et militant pacifiste, naturiste et écrivain libertaire[1].
Orphelin de père à l'âge de 7 ans, il vit pauvrement avec sa mère et sa sœur. Il dévore les livres mais doit quitter l'école après l’enseignement primaire, pour travailler. À 17 ans, il arrive à Paris et poursuit ses études en autodidacte. Il fréquente alors le milieu anarchiste et pacifiste, et collabore à Ce qu'il faut dire, journal créé par Sébastien Faure[2].
Jusqu’à la Première Guerre mondiale, il travaille comme comptable. Ajourné, il ne part qu’en . Blessé, il est démobilisé en et travaille alors comme correcteur d’imprimerie. Dans l'enthousiasme soulevé par la révolution russe, il adhère en 1920 à la Section française de l’Internationale communiste, mais s'en éloigne quelques mois plus tard[3].
Il milite ensuite à la Ligue internationale des réfractaires à la guerre, ainsi qu'à des associations contre l'antisémitisme et le racisme[2]. Il est actif dans le mouvement naturiste autour du journal Vivre d'abord[2]. En 1937, il participe à Solidarité internationale antifasciste (SIA), fondée par Louis Lecoin pour soutenir la Révolution sociale espagnole de 1936.
Mobilisé à Bourges en 1939, il est libéré peu avant l’invasion et revint à Paris. Pendant l’Occupation, il ne cesse d’appartenir au syndicat des correcteurs de Paris et de la région parisienne. A la Libération, il reprend son activité dans les milieux libertaires. En 1944, il relance, avec Louis Louvet, Ce qu'il faut dire, puis participe à la reconstruction de la Fédération anarchiste, en 1945 comme en 1953.
Il collabore à de nombreux titres de la presse libertaire, pacifiste, naturiste ou athée : Le Libertaire, Le Monde libertaire[4], Liberté de Louis Lecoin (1958-1971)[5], Le Droit de vivre[6], La Raison, Le réfractaire, etc.
Frappé d’hémiplégie en , Charles Auguste Bontemps est mort à l’hôpital Bichat à Paris le et a été incinéré au Père Lachaise le [3].
C’est au Club du Faubourg, fondé par Leo Poldes, qu’il fréquente pendant plus de cinquante ans, et dans un certain nombre d’études parues en brochures parmi lesquelles L’Esprit libertaire (1946), L’Anarchisme et l’évolution (1956), L’Anarchiste et le réel (1963), qu'il définit son « individualisme social » (titre d’une plaquette parue en 1967) et manifeste ses préférences pour une évolution vers un « collectivisme des choses et un individualisme des personnes »[7].
Collaborateur assidu de toute la presse libertaire il développe ses vues dans des milliers d’articles et de nombreux livres : La Femme et la sexualité, L’homme et la race, L’Homme et la propriété, Le démocrate devant l’autorité, Ton cœur et ta chair, Œuvre de l’homme, Destins (poésies), Félix de la Forêt, etc. L’essentiel de son œuvre poétique est réuni dans le volume Marginales (1979) et de sa pensée dans Miroir d’homme (1972)[7].
Selon l'historien Cédric Guérin : « Individualiste reconnu, Charles-Auguste Bontemps fait partie lui aussi de cette “ génération d’avant-guerre ”, fortement marquée par les différentes luttes idéologiques sur l’organisation. [...] Il assista, à titre d’individuel au premier congrès de l’Union anarchiste qui se tint à Paris en 1920. A ce congrès, et ensuite dans Le Libertaire, Bontemps se déclara contre toute autorité, mais affirma en même temps que la dictature qui “ est un mal, mais un mal nécessaire ” peut seule “ aider à installer un système communiste ”. [...] Il participa à Paris au congrès de la Fédération anarchiste. À la suite de la crise du mouvement en 1953, il sera de ceux qui demeurent fidèles à la conception non centralisée du mouvement. »[8]
Bibliographie exhaustive sur le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones et Anarlivres.