Naissance |
Ancien 7e arrondissement de Paris |
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Décès |
(à 64 ans) 1er arrondissement de Paris |
Nationalité |
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Domaines |
Anatomie Chirurgie |
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Institutions |
Hôpitaux de Paris Faculté de médecine Académie de médecine |
Diplôme | Faculté de médecine |
Renommé pour |
Chirurgie réparatrice Chirurgie faciale Plastie en Z |
Charles-Pierre Denonvilliers est un chirurgien et anatomiste français né le à Paris où il est mort le .
Né à Paris le , Charles-Pierre Denonvilliers passe son enfance à Verneuil-sur-Oise chez ses grands-parents paternels. Après des études secondaires à Louis-le-Grand, puis au collège de Versailles de 1820 à 1824, et enfin au collège Sainte-Barbe-Nicolle, plus tard collège Rollin, il s'inscrit en 1826 à la faculté de médecine. En 1829, il est reçu au concours de l'externat des hôpitaux et, l'année suivante, ayant obtenu le prix de l'externat, il devient interne. Il enseigne alors l'anatomie et les opérations et, à partir de 1834, il prépare le concours de prosecteur, auquel il est reçu en 1838 avec une étude sur « les aponévroses pelviennes ». L'année précédente, en 1837, il est devenu docteur en médecine[1].
Devenu chirurgien au Bureau central des hôpitaux de la Seine, il obtient l'agrégation en 1839 avec un travail sur « les indications du trépan appliqué aux os du crâne »[2]. Chef des travaux d'anatomie à l’École pratique de chirurgie en 1841, puis titulaire, l'année suivante, de la chaire d'anatomie de la même école, il y est bientôt également chargé de l'inspection et de la direction supérieure des études. Ayant passé le concours pour le professorat en 1846, avec une thèse sur « les deux systèmes musculaires »[3], il succède à Gilbert Breschet à la chaire d'anatomie de la faculté, chaire qu'il tiendra pendant dix ans avant d'accéder à celle de pathologie chirurgicale à partir de 1856, puis, à partir de 1865, à celle des opérations et appareils. Membre du conseil supérieur de l'Instruction publique, il avait été nommé, le , inspecteur général de l'Instruction publique pour l'ordre de la médecine.
À partir de 1864, année où il reçoit le choc de la perte d'un fils, redoublé bientôt par la mort d'un deuxième enfant, sa santé se dégrade et il meurt à Paris le .
En tant qu'anatomiste, Denonvilliers a été le premier à décrire, dans le Bulletin de la Société anatomique de 1832, une aponévrose située entre la prostate et le rectum, le fascia recto-prostatique, dit « fascia de Denonvilliers » ou « fascia recto-vésical de Denonvilliers »[4], qui est un repère dans la chirurgie de cette région. Il a également attaché son nom au ligament pubo-prostatique, appelé « ligament Denonvilliers ».
Comme chirurgien, Denonvilliers a été l'un des pionniers de la chirurgie réparatrice et de la prothèse du visage, tout particulièrement de la mâchoire, et il a réussi en 1856 la première opération chirurgicale de plastie en Z pour le traitement de l'ectropion[5] de la paupière.
On lui doit encore une importante participation à la rédaction du premier catalogue du musée Dupuytren, créé par le chirurgien et anatomiste Guillaume Dupuytren, qui présentait des milliers de pièces concernant l'anatomie pathologique macroscopique et la recherche médicale naissante orientée vers l'histopathologie, la microbiologie et l'immunologie[6].