Il étudie d'abord le droit[1], puis entre au Conservatoire de Paris dans la classe d'Ambroise Thomas.
Il a aussi travaillé avec Charles Gounod. En 1870, il obtient le grand prix de Rome pour sa cantate Le Jugement de Dieu[2]. Après son séjour à la Villa Médicis, il fait plusieurs voyages dans le reste de l'Italie, en Grèce et en Turquie, nourrissant un goût prononcé pour l'Orient dont ses œuvres gardent la trace.
Il est récompensé deux fois du prix Chartier de l'Institut pour sa production de musique de chambre, en 1884[3] et 1892[4], et devient en 1895 professeur de la classe d'ensemble instrumental du Conservatoire de Paris[5], dirigée avant lui par Benjamin Godard.
Il reçoit les Palmes académiques en 1888 (officier d'instruction, puis officier d'académie en 1897)[6], est fait membre du conseil supérieur de l'Enseignement musical, et est nommé chevalier en 1896 puis officier en 1903 de la Légion d'honneur[7].
Charles Lefebvre a composé de très nombreuses œuvres de musique de chambre : sonates, duos, trios, quatuors; des symphonies, ouvertures, suites, mélodies ; un Psaume pour chœur et orchestre ; un drame lyrique : Judith, exécuté aux concerts Pasdeloup ; des oratorios : Dalila, Melka, Eloa, Ste.-Cécile, La Fille de Jephthe, La Messe du Fantôme, Toggenburg, toutes œuvres jouées aux Concerts Colonne. Parmi ses réalisations pour le théâtre se distinguent également Zaïre[8], Le Trésor[9] et Djelma[10].
Portrait, avec le Trio avec piano en ré mineur op. 110, et une sélection de Mélodies, Jacqueline Laurin (soprano), Vincent Brunel (violon), Aude Pivôt (violoncelle), Laurent Martin (piano), Ligia Digital, 2018[13].
↑François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément [Sup. 2] publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880 (lire en ligne), p. 92-93
↑Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs / recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 449
↑Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs / recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 793
Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN2-213-59316-7)