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Linguiste, écrivaine, poétesse, traductrice, collecteur ou collectrice de chansons traditionnelle |
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Charlotte Brooke (née vers 1740 dans le comté de Cavan en Irlande et morte en 1793 à Longford) est une traductrice et poétesse irlandaise. Son œuvre majeure est Reliques of Irish Poetry, une compilation de poèmes irlandais avec leur traduction en anglais.
Charlotte Brooke naît à Rantavan, dans le comté de Cavan ; elle est la fille d’Henry Brooke, écrivain et poète, et de Catherine Meares[1]. Henry Brooke supervise l’éducation de sa fille et veille à développer sa curiosité et sa mémoire : elle sait lire à cinq ans, et s’entraîne à la récitation d’œuvres de poètes anglais[1].
Catherine Meares meurt en 1772, et Charlotte, en tant que dernière fille vivante d’Henry Brooke[n 1], doit s’occuper de son père alors que son état de santé se dégrade[2]. À la mort d’Henry, en 1793, Charlotte Brooke se retrouve seule et dans une mauvaise situation financière[2]. Sa première traduction publiée apparaît dans Historical Memoirs of the Irish Bards, écrit par Joseph Cooper Walker, un ami de son père[1]. À partir de 1787, elle recense des ballades, poésies et chansons traditionnelles irlandaises transmises oralement[3] pour constituer Reliques of Irish Poetry[1]. Elle tente de rejoindre l’Académie Royale d’Irlande en tant que gouvernante − puisque les femmes ne peuvent pas en être membre à l’époque − mais finit par retirer sa candidature par manque de soutien[4]. Cependant, certains des membres (dont J. C. Walker) reconnaissent la valeur de ses traductions et l’encouragent à faire paraître Reliques of Irish Poetry, qui est finalement publié en 1789[4]. Le titre retenu fait écho au recueil Reliques of Ancient Poetry, paru en 1765 et compilé par Thomas Percy[5].
Durant l’hiver 1792-1793, elle entreprend un voyage à Dublin, qu’elle écourte pour retourner à Longford, où elle habite avec des amis[1] ; elle y meurt peu de temps après, le , d’une mauvaise fièvre[6]. Son éloge funèbre paraît dans la revue Anthologia Hibernica en [7].