Membre des Jeunesses communistes, issue d'une famille d'immigrés italiens, elle travaille avant la guerre comme assistante du metteur en scène Louis Jouvet. Elle s'engage en 1941 dans la Résistance avec son mari Georges Dudach qui sera arrêté avec elle et fusillé au Fort Mont-Valérien en 1942. Elle est déportée à Auschwitz-Birkenau dans le convoi du 24 janvier 1943 dit « le convoi des 31000 » qui comprend 230 femmes, résistantes pour la majorité d'entre elles. Elle sera l'une des 49 rescapées de ce convoi.
Pendant sa déportation, elle décide qu'à son retour, elle écrira une œuvre sur la déportation qu'elle a traversée. Entre 1946 et 1982, elle écrit 6 livres, tous différents par leur point de vue et leur forme.
Revenue des camps, Charlotte Delbo reste une femme engagée, elle prendra notamment position contre la guerre menée par la France en Algérie et sera la première à réagir publiquement aux propos négationnistes de Robert Faurisson.
Aînée des quatre enfants d'une famille d'immigrés italiens, Charlotte Delbo est la fille d'un chef monteur-riveteur[1]. Elle suit une formation de sténodactylo.
De 1937 à 1939, Charlotte Delbo écrit dans les pages littéraires et culturelles des Cahiers de la jeunesse dont Georges Dudach est le rédacteur en chef. C’est dans le cadre de ce travail qu’elle réalise une interview de Louis Jouvet. Frappé par la qualité de sa transcription, Jouvet l’engage comme assistante[5]. De 1937 à 1940, elle prend en note les cours de Jouvet au Conservatoire national d’art dramatique de Paris. Ces notes feront l’objet d’une publication en deux volumes des cours de Louis Jouvet aux éditions Gallimard[6],[7].
En janvier 1941, elle accompagne la tournée de Louis Jouvet et de la troupe du théâtre de l'Athénée en France, en Suisse puis en Amérique du Sud[8]. En septembre 1941, apprenant à Buenos Aires que des résistants arrêtés sont fusillés, elle décide de rentrer, malgré les mises en garde de Louis Jouvet, pour participer à la Résistance auprès de son mari[9].
Charlotte Delbo vit dans la clandestinité avec son mari. Elle est chargée de l'écoute de Radio Londres et de Radio Moscou qu'elle prend en sténo[10].
Alors qu'ils travaillent à la parution du premier numéro de Les Lettres françaises, dont Jacques Decour est le rédacteur en chef, Charlotte Delbo et Georges Dudach sont arrêtés le , à leur domicile, au 93, rue de la Faisanderie, dans le 16e arrondissement de Paris, par cinq policiers des Brigades spéciales, dans le cadre d’une importante enquête et de filatures très organisées qui visent le mouvement intellectuel clandestin du Parti communiste français. Pierre Villon, qui se trouvait avec eux, réussit à s'échapper par la fenêtre de la salle de bain avant que les hommes des Brigades spéciales ne s'aperçoivent de son exfiltration[1],[11].
Les hommes du groupe subissent des tortures. Les femmes sont « relativement épargnées » jusqu'au où elles sont remises à la Gestapo et fichées Nuit et brouillard[10].
Georges Dudach est fusillé au Fort du Mont-Valérien le , à l'âge de 28 ans[1].
Incarcérée à la prison de la Santé, à Paris, jusqu'au , puis au fort de Romainville où se retrouvent la plupart des 230 femmes qui viennent de toute la France et sont issues de différentes classes sociales. Il s'agit, pour des raisons encore inexpliquées, du seul convoi de déportées politiques françaises envoyé à Auschwitz[13].
Ces femmes ont marqué l'histoire de Birkenau : elles entrent en chantant La Marseillaise[14]. La force de leur solidarité depuis le Fort de Romainville permet à 49 femmes d'entre elles de rentrer[15],[16].
Charlotte Delbo est affectée aux commandos les plus durs (assèchement des marais et démolitions). À partir de juillet 1943, grâce à l’organisation solidaire et politique des déportées entre elles, Charlotte Delbo et quelques-unes de ses compagnes sont envoyées au petit camp agricole de Raïsko. Des conditions moins dures leur permettent de reprendre vie et de monter une pièce de théâtre : le Malade imaginaire de Molière[17].
Le , elle est transférée à Ravensbrück parmi un petit groupe de huit. C’est là qu’elle échange sa ration de pain contre un exemplaire du Misanthrope de Molière. Le soir, elle l’apprend par cœur, et se le récite pour tenir pendant les appels interminables[18]. Le , Charlotte Delbo fait partie des Françaises emmenées en Suède par la Croix Rouge suédoise.
Au début de 1946, elle vient en convalescence au Mont-sur-Lausanne (Suisse), à la pension Hortensia, une des 9 maisons d'accueil mises sur pieds par l'ADIR et son Comité d'aide en Suisse[19]. Pendant ce séjour elle commence son travail d'écriture, publiant en particulier 2 nouvelles dans le mensuel féminin suisse Annabelle. Elle se lie aussi d'amitié avec Ida Grinspan. Après ce séjour, elle retravaille auprès de Louis Jouvet jusqu’en 1947. Puis, elle trouve un emploi à l’ONU (Genève) comme traductrice interprète. Elle y travaille jusqu’en 1960 à différents emplois, dont un d’une année (1949) à Athènes[20].
En 1959, elle participe à un voyage d’observateurs organisé par l’ONU qui lui permet de traverser une partie de l’URSS. Elle en ressent un immense désappointement de ce qu’elle avait imaginé du socialisme réel. Elle découvre la réalité sociale et culturelle de la Russie soviétique, considère qu’elle a été le jouet d’une mystification et que tout était donc faux[21].
Elle rentre à Paris en septembre 1960, opposée à la guerre d’Algérie. Elle trouve un emploi, au CNRS, auprès d’Henri Lefebvre. Elle transcrit ses cours à l’Université, tape ses manuscrits, suggère des corrections, débat avec lui, écrit des articles pour la Revue française de sociologie.
En 1961, elle achète dans le Loiret une maison de campagne pour y séjourner avec ses amis, l'ancienne gare de Breteau, la « plus petite gare du monde », écho d’Auschwitz, « la plus grande gare du monde »[22].
En 1974, elle sera la première à réagir aux propos négationnistes de Robert Faurisson[23].
Elle voyage en Grèce et en Italie, ses pays de prédilection, aux États-Unis, en Espagne, au Portugal, en Écosse.
On lui découvre un cancer du poumon au début des années 1980, elle décède à l’Hôtel Dieu à Paris, le [24].
« Puisque j’ai eu le privilège d’être témoin de ce paroxysme de l’histoire, d’y participer, la chance d’en revenir et la capacité d’écrire, eh bien il n’y avait plus qu’à écrire »[25].
Pour Michael Rothberg, l’œuvre de Charlotte Delbo « compte parmi les réponses les plus implacables aux camps nazis publiées dans quelque langue que ce soit. »[26]
« Charlotte Delbo a écrit avec une lucidité éprouvante les scènes vécues. Elle en a fait des tableaux aux arêtes coupantes. C’est un au-delà du monde, qui est dépeint, où ne s’entendent plus les cris d’épouvante de celles qui sont au bord des mourantes. L’épreuve de la lecture est métamorphosée par son écriture, le rythme, les mots choisis, ce qu’ils contiennent d'émotion, d’amour, de saisissante conscience. Les quelques images qui se détachent dans le récit agissent comme un baume sur le lecteur, au milieu du terrible qui est lu »[27].
À son retour de déportation, dès qu’elle « a pu tenir debout et tenir une plume », comme elle le disait, elle écrit Aucun de nous ne reviendra, titre emprunté à un vers d’Apollinaire[25]. Encore imprégnée du traumatisme, elle y décrit avec acuité une suite de scènes de Birkenau dont la chronologie est éclatée. Son livre ne commence pas par leur arrivée, mais par l’arrivée d’un convoi de juifs de l’est de l’Europe dont elle s’attache à montrer l’humanité des personnes descendant du train[28]. Le titre qui inclut les rescapés « exprime l'idée selon laquelle les rescapés ne sont pas vraiment revenus »[29]. Elle raconte celles qui étaient « nos camarades d’hier », ce qu’elles subissaient dans les commandos, derrière la vision des cadavres gelés entassés dans la cour du bloc. Des poèmes alternent avec les récits et scandent le rythme de la lecture. Elle rend les sensations éprouvées avec une langue précise, économe en mots, et des images saisissantes de force poétique. L’influence des mises en scène de Jouvet qui travaillait l’illusion poétique pour rendre l’action, se retrouve dans le caractère pictural des tableaux qu’elle décrit[30].
Elle garde au secret son livre pendant 20 ans : « Ce livre répondait à tant et tant d’importance, ce serait peut-être la seule œuvre de ma vie, mais il fallait que ce fût une œuvre, mais pour m’assurer que c’en était une il faudrait que je le revoie après l’avoir mis de côté 20 ans. »[25]
Il est publié, en mars 1965, dans la collection de Colette Audry, chez Gonthier.
À la suite d’une représentation du Dom Juan de Molière mise en scène par Jouvet, elle commence le récit de sa déportation sous la forme d’une lettre à Jouvet qui met en scène les personnages fictifs qui l’ont accompagné. Ce texte deviendra la première partie de Spectres, mes compagnons.
Au retour de son séjour en Union soviétique, elle écrit ce qu’elle a vu, ses conversations avec des Soviétiques, ses promenades, le soir dans les villes, en fait un récit vivant qui montre sa sévère désillusion. Un métro nommé Lénine reste pour le moment inédit[31].
À son retour en France, « elle est à la recherche de la vérité sur la guerre d'Algérie. (...) Elle vise à établir la vérité objective sur le plan politique, fondée sur des faits »[32]. Pour rendre compte de toutes les voix qui s’expriment sur la guerre d’Algérie, elle choisit de composer un livre avec des extraits de lettres ouvertes publiées dans la presse, qu’elle commente parfois avec ironie pour exprimer son opposition à la poursuite de la guerre d’Algérie. Elle le termine par deux lettres émouvantes d’Algériens[33].
Les Belles Lettres (Les Éditions de Minuit) est son premier livre publié, en 1961.
En 1964-1965, elle veut reconstituer la vie souvent anonyme des 230 femmes qui composaient son convoi. En faisant ce livre, dit Charlotte Delbo, je voulais seulement répondre à la question : qui étaient ces femmes qui se trouvaient avec moi ? Qu'avaient-elles fait ? Dans la plupart des cas en effet, nous ne le savions pas, et elles sont mortes avant de nous l'avoir dit[34].
Elle écrit en introduction un récit à la fois objectif et sensible pour raconter les quatre années d’emprisonnement et de déportation. En suivant l’ordre alphabétique, elle rédige 230 biographies. Chaque notice est écrite dans une approche à la fois sociologique, historique et littéraire. Elle y précise leur milieu d’origine, les activités qui ont abouti à leur arrestation, leurs semaines ou leurs mois à Birkenau, et les conditions du retour des 49 survivantes. L’ouvrage est autant un livre d’histoire et de sociologie, que de littérature par son écriture. Le convoi du 24 janvier est publié en novembre 1965 aux Éditions de Minuit[35].
Une connaissance inutile est un ouvrage composé à partir de poèmes écrits en 1946 sur son amour pour Georges Dudach et sur Auschwitz. Elle y ajoute des scènes à la Santé, à Birkenau, à Raisko, la pièce jouée de Molière, son transfert à Ravensbrück en train de voyageurs, sa dernière nuit au camp. « Charlotte Delbo emmêle son terrible séjour chez les morts d'Auschwitz et la mort qui a enlevé son amour. La cause, la barbarie nazie, est la même. le souvenir de son amour est douloureux, le souvenir du séjour chez les morts et du martyre de toutes celles qui sont parties ou de celles qui ont été martyrisées est une douleur. Pourtant il faut écrire la douleur, la livrer au langage et tenir à distance ce qui pourrait faire sortir des mots et nous laisser dans l'indicible. Et introduire du mouvement, de la vie, de la lumière en écrivant ce qu'elle a vécu aux camps parce que l'étreinte de la mort s'est desserrée, et dire la distance indispensable entre le souvenir du "séjour d'entre les morts" et le retour à la vie qui peut suivre. »[36]
« Je reviens d’au-delà de la connaissance », est un des derniers vers du recueil. Les connaissances qu’elle a rapportées « ne peuvent pas servir parce que c’est une connaissance hors de la vie. »[37]
L‘année suivante, en 1971, paraît Mesure de nos jours. Dans ce troisième volume de la trilogie Auschwitz et après, Charlotte Delbo écrit à la première personne le retour de douze déportés, en restituant leur voix, récits entrelacés de quelques poèmes. Dans Mesure de nos jours, Charlotte Delbo a « l'art de faire résonner la langue parlée à l'intérieur d'un récit (...). Et il y a des moments très brefs où intervient celle qui écoute, qui "a de la peine à croire", une petite remarque où un espace se crée, la personne qui écoute y est présente. Nous lisons le récit comme intégré à celui-ci. »[38]
Elle écrit une première pièce de théâtre pour transférer le contenu de son livre Aucun de nous ne reviendra. Pour que « les mots soient proférés sur une scène ». Qui rapportera ces paroles est jouée en 1974 sur la scène du Théâtre de la Roquette, actuellement Théâtre de la Bastille, dans les costumes et le décor d’André Acquart et avec la musique d’Alain Kremski.
Charlotte Delbo dit à propos de sa pièce : « J'ai une grande foi dans la parole et dans la communication, je ne crois pas à l'incommunicable, je crois que les mots ont une force qui leur permet de toucher les gens au cœur et je crois que les gens qui vont voir la pièce Qui rapportera ces paroles sont touchés au cœur. »[39]
Elle poursuivra l’écriture de pièces de théâtre en se saisissant des sujets politiques : le Chili, le procès des séparatistes basques à Burgos, une tentative de coup d’état au Maroc, la révolution des Œillets au Portugal.
Elle écrit des chroniques publiées dans Le Monde. Elle est la première à dénoncer le négationnisme de Faurisson. Il lui avait écrit pour lui demander si elle avait des photos des chambres à gaz susceptibles de « présenter quelque garantie d'authenticité ». « J'ai vu déferler sur Auschwitz, où je suis arrivée le 27 janvier 1943, des juifs de toute l'Europe, des populations entières que les SS poussaient vers ce hangar et qui y disparaissaient pour toujours. Excusez-moi Monsieur, à Birkenau j'étais privée de tout, même d'un appareil photo »[40]. Elle n'aura pas que cette ironie dans son argumentation.
En 1969, elle poursuit, toujours comme une lettre à Jouvet, le récit de sa déportation à la manière d'un voyage en compagnie de personnages fictifs qui la rejoignent dans sa cellule de prison et dans le train vers Auschwitz : c'est Fabrice sorti de La Chartreuse de Parme, Alceste du Misanthrope. D’autres lui apparaîtront au camp, au-dessus de la ligne d'horizon des marais ou pendant les appels, Ondine, Antigone, la Duchesse de Guermantes, Don Juan. Ce récit sera publié en deux parties d’abord aux États-Unis dans la Massachusetts Review, puis en 1977 sous le titre de Spectres, mes compagnons.
Ce livre est consacré à l'imaginaire, à son importance dans la chaîne qui lie les hommes à leur histoire. Avec Louis Jouvet, Charlotte Delbo a « "appris à penser "le monde imaginaire" des livres, non comme séparé du monde où elle vit, mais comme une façon de l'appréhender. »[41]
Elle réunit des textes qu’elle écrit sur les drames politiques de plusieurs pays (Espagne, Grèce, Pologne, Argentine, URSS)1, sur les trajets de celles qui cherchent dans leur exil à se relever de la déportation, et sur la mémoire inaltérable d’Auschwitz qu’elle porte «à côté d’elle». Ce manuscrit, La Mémoire et les Jours, qu’elle aurait voulu faire paraître comme le quatrième volume d’Auschwitz et Après, sera édité après sa mort (1985) par son ami Georges Nataf, éditeur de Berg International.
L’œuvre littéraire de Charlotte Delbo, publiée en grande partie dans les années 1960/1970[42] a d'abord été reconnue, traduite, commentée, au travers de colloques, de conférences, de thèses, d'essais et de représentations théâtrales aux États-Unis et en Angleterre dans les années 1970/1980. En France, bien que connue d'un cercle restreint de lecteurs, c'est dans les années 1990 que son œuvre a pu rencontrer un plus large public grâce notamment aux lectures publiques et nationales conçues et réalisées par la compagnie de théâtre Bagages de Sable[43].
Le [44] la compagnie théâtrale Bagages de Sable conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication, codirigée par Patrick Michaëlis et Claude Alice Peyrottes a conçu et réalisé à partir d'une proposition du comédien Yves Thouvenel une nuit de lectures publiques et nationales[45] de la trilogie Auschwitz et après[46] de Charlotte Delbo, dans les 154 communes de naissance des femmes du convoi du 24 janvier[47] 1943, Convoi dit des 31000. La majorité d'entre elles étaient des combattantes de la Résistance[48]. Un ouvrage rend compte de cette manifestation artistique : Les Veilleuses[49] de Sylviane Gresh. Cette manifestation de lectures publiques et nationales, en partenariat avec France-Culture a accru de façon notoire la connaissance de l'œuvre de Charlotte Delbo dans l'espace public, éducatif, artistique et culturel, comme le montrent les différents hommages[50] qui suivirent. En 2013, à l'occasion du centenaire de sa naissance, Charlotte Delbo fera partie des personnalités choisies pour être célébrées au plan national. Cette célébration fut l'occasion de nombreuses manifestations publiques, la publication d'une première biographie[51], mais aussi la réédition de son œuvre et l'édition d'inédits. L’œuvre de Charlotte Delbo dont les archives sont depuis 2012 à la BnF au département des Arts et du Spectacle est régulièrement l'objet de recherches par les nouvelles générations de chercheurs, ses pièces de théâtre de plus en plus jouées, ses textes de plus en plus lus : son nom est désormais présent dans l'espace public : rues, places, espaces municipaux, bibliothèques, centres culturels, établissements scolaires, salles de spectacle Charlotte-Delbo[52] sont régulièrement inaugurés, le dernier en date est le lycée de Dammartin-en-Goële, nommé lycée Charlotte-Delbo le [53].
Le , France Culture partenaire de la manifestation des lectures publiques et nationales du 3 février, diffuse Appel à la mémoire-Charlotte Delbo Auschwitz matricule 31661[54], deux émissions produites par Claude Alice Peyrottes, réalisées par Jean-Jacques Vierne, coordination Nelly Lenormand : Les revenantes et Spectres mes compagnons.
En 1998, le collège de Tronget dans l'Allier a été baptisé collège Charlotte-Delbo par la volonté des élèves et de l’équipe pédagogique[55] à la suite des lectures de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo, faites dans toutes les communes de naissance des femmes du Convoi du 24 janvier, organisées à l’initiative de la compagnie Bagages de Sable, relayée en Auvergne par la compagnie l’Œil Écoute. La commune de Le Montet, appartenant à l’arrondissement du Tronget, fut choisie pour accueillir « Betty », Lucienne Langlois[56] de son nom de Résistance, comme citoyenne d’honneur pour cette nuit de lecture.
Le , à l'occasion du soixantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le nouveau pavillon français du Musée Mémorial[57] a été inauguré dans le bloc 20 du camp, en présence de Jacques Chirac, président de la République Française[58], accompagné de Simone Veil, Serge Klarsfeld et Annette Wieviorka. Déportés de France à Auschwitz, 27 mars 1942 - 27 janvier 1945 : c'est sous ce titre qu'une exposition[59] retrace l'itinéraire particulier de cinq déportés : Charlotte Delbo, Pierre Masse, Georgy Halpern, Jean Lemberger, Sarah et Hersch Beznos avec leurs enfants et leurs petits-enfants[60].
En 2010, l'association Les Amis de Charlotte Delbo (ACD) voit le jour à l'initiative de Claudine Collet Riera[62], légataire universelle de Charlotte Delbo, réunissant artistes, enseignants, universitaires, tous ayant à cœur de mieux faire connaître son œuvre et d'organiser des manifestations publiques à l'occasion du centenaire de sa naissance en 2013.
En septembre 2017, la comédienne française Dominique Reymond lit à La Bibliothèque des voixAucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo[63]. Le livre audio est alors honoré à la fois d'un Coup de cœur 2017 de la parole enregistrée de l'Académie Charles Cros[64] et du Grand Prix du livre audio 2018, catégorie littérature contemporaine, décerné par l'association spécialisée La plume de Paon[65],[66].
2013 : centenaire de la naissance de Charlotte Delbo
En 2013, sous l'impulsion de l'association Les Amis de Charlotte Delbo, présidée par Claude Alice Peyrottes de 2011 à 2013, le centenaire de la naissance de Charlotte Delbo sera mis au nombre des Commémorations Nationales par le Haut comité des Commémorations Nationales- Archives de France[67] (Ministère de la Culture et de la Communication) sous le haut patronage de la Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti.
Le paraît la première biographie de Charlotte Delbo par Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Charlotte Delbo aux éditions Fayard[68] qui recevra le prix Geneviève Moll[69]. La sortie du livre sera suivie de nombreuses conférences et d'émissions de radio[70], en France et à l'étranger par Violaine Gelly et Paul Gradvohl.
Le , conférence de presse au théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet, pour le lancement du centenaire de la naissance[45] de Charlotte Delbo, à l'initiative de l'association Les Amis de Charlotte Delbo. À cette occasion, Muriel Mayette-Holtz, administratrice de la Comédie-Française, lira une lettre de Charlotte Delbo[71] envoyée depuis Ryd en Suède, le 17 mai 1945, et adressée à Louis Jouvet.
Les 7 et , au Centre Dramatique Régional de Haute-Normandie Théâtre des 2 Rives, représentations de Mesure de nos jours de Charlotte Delbo, mise en scène, Claude Alice Peyrottes[72].
Les 1er et , Colloque International Charlotte Delbo, à l'initiative de Claudine Collet Riera, président d'honneur Rithy Panh[74] au petit auditorium de la BnF/Site François-Mitterrand[75] et au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, organisé conjointement par la BnF, l'Université de Rennes 2, l'Institut d'histoire de la Résistance de Bergame (ISREC), et l'association Les Amis de Charlotte Delbo en partenariat avec la Comédie-Française[76]. Ce colloque fera l'objet de l'édition d'un ouvrage publié par les PUR (Presses universitaires de Rennes) Charlotte Delbo-Œuvre et engagements[77] avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication/DPG-SIAF, Mission aux Commémorations Nationales ; l'EA Arts : Pratiques et poétiques ; l'Institut d'Histoire de la Résistance Contemporaine/ Bergame (ISREC)[78] ; l'Association Les Amis de Charlotte Delbo ; la Fondation pour la Mémoire de la Shoah ; la Bibliothèque nationale de France[79].
Le 8 mars 2013, à Rouen (Normandie) dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme, représentation du spectacle Rue de l'arrivée rue du départ[80] de Charlotte Delbo, mise en scène de Claude Alice Peyrottes à la mairie de Rouen et vernissage et inauguration[81] en France au Pôle Régional des Savoirs, de l'exposition itinérante Charlotte Delbo, une mémoire à mille voix, réalisée par l'ISREC (Institut de l'Histoire de la Résistance/Bergame/Italie) en collaboration avec le CHRD[82] (Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation/Lyon), l'ACD (association Les Amis de Charlotte Delbo)[83] et la BnF (Département des Arts et du Spectacle). Commissaire de l'exposition, Elisabetta Ruffini, directrice de l'ISREC, comité d'honneur, Claudine Riera Collet. L'Inauguration a eu lieu en présence d'Emmanuelle Jeandet-Mengual, vice-présidente de la région Haute-Normandie. L'exposition circulera tout au long de l'année 2013/2014[84] à Paris, en Région, en Europe : mairie du 5e arrondissement, Bruxelles au Parlement Européen, au Sénat[85]. À cette occasion un catalogue de l'exposition bilingue français/italien a été édité par Associazione Editoriale Il Filo d'Arianna[86].
Le à l'Institut français de Londres, un colloque Charlotte Delbo : Charlotte Delbo’s testimony: representation and transmission, organisé par Nicole Thatcher, auteure de Charlotte Delbo, une voix singulière[87] et Research Fellow à The University of Westminster (Group for War and Culture Studies) avec la participation du Pears Institute for the Study of Antisemitism (Birkbeck University of London), du groupe théâtral de Luke Dixon (directeur artistique) et le soutien de l'Institut français de Londres.
Le au théâtre du Vieux-Colombier/Comédie-Française, lecture de Qui rapportera ces paroles ?[88] de Charlotte Delbo par les comédiennes de la Comédie-Française[89], dirigée par Muriel Mayette, administratrice de la Comédie-Française. À la suite de cette lecture, le 6 mai 2014, Muriel Mayette-Holtz lira des textes de Charlotte Delbo au Panthéon[90].
Mai 2013. Pour la première fois Charlotte Delbo apparaît dans un ouvrage scolaire qui lui consacre un article dans Histoire des Arts[91].
Les 9 et , journées Hommage à Charlotte Delbo au CRR (Conservatoire à rayonnement régional de Rouen)[92] Le 9 mai, représentation de Charlotte Delbo : Les Leçons de théâtre de Louis Jouvet par la classe du cycle d’orientation professionnelle, salle Louis-Jouvet, puis le 11 mai au théâtre du Conservatoire. Adaptation et mise en scène, Maurice Attias, d'après Molière et la Comédie classique et Tragédie classique et théâtre au XIXe siècle[93].
Le , représentation à l'auditorium du conservatoire d'une adaptation de la pièce de théâtre La Sentence de Charlotte Delbo, sous forme d'un oratorio, par l'ensemble musical Campsis, dirigé par le flûtiste François Veilhan avec les comédiennes Édith Scob et Raphaëlle Gitlis[94].
Le , représentation à Montreuil de la pièce de théâtre Qui rapportera ces paroles ? de Charlotte Delbo par la Compagnie de la Pierre Blanche, mise en scène par Fabienne Margarita, avec 22 comédiennes professionnelles et amateurs au Théâtre de la Parole Errante[95] dirigé par Armand Gatti.
Le , au Festival d'Avignon, lecture enregistrée en direct par France Culture de Spectres mes compagnons de Charlotte Delbo par Emmanuelle Riva dans la cour du Musée Calvet[96]. En partenariat avec l'association Les Amis de Charlotte Delbo.
Les 11, 12, et , enregistrement public de l'intégralité de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo au château de Thillombois dans la Meuse, de 14 h à 20 h pour la bibliothèque sonore pour aveugles du GIAA (Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes) par 23 comédiennes professionnelles et amateurs[98].
Le , la bibliothèque municipale de Vigneux-sur-Seine, commune de naissance de Charlotte Delbo a été inaugurée Bibliothèque Charlotte-Delbo[99]. Depuis, chaque année la bibliothèque organise des Journées Charlotte Delbo, lectures, représentations théâtrales, conférences, rencontres, expositions...
Le , inauguration à Rouen du centre municipal Charlotte-Delbo[100].
le , à Dole, dévoilement de la nouvelle plaque Place Charlotte-Delbo[101].
Commémoration du souvenir, Inter actualités de 20 heures, le : Reportage à l'occasion de la commémoration des vingt ans de la libération des camps de concentration. Texte d'un auteur anonyme lu en exergue lu par un comédien anonyme. (3 min 05 s) Charlotte Delbo, auteur du livre Aucun d'entre nous ne reviendra, rescapée des camps, est interrogée sur ses souvenirs.
Lecture pour tous. Le . Production : Office national de radiodiffusion télévision française. Chronique de Max Pol Fouchet sur À propos de nous.
Radioscopie: En 1974, à l'occasion de la création de sa pièce de théâtre Qui rapportera ces paroles ? au théâtre Cyrano, Charlotte Delbo est l'invitée de Jacques Chancel dans son émission le .
mission Agora, le , entretien avec Geneviève de Gaulle Anthonioz et Marie-Claude Vaillant Couturier, à propos des écrits de Charlotte Delbo, notamment Le convoi du 24 janvier et Aucun de nous ne reviendra (Ed. de Minuit), qui seront lus, au cours de la soirée de ce 3 février, dans les 154 communes d'origine des 230 femmes déportées à Auschwitz par le convoi du .
Les femmes déportées, : Émission à l'occasion de la journée annuelle des déportés, Florence Montreynaud présente des livres de témoignage écrits par des femmes déportées, et notamment deux livres de Charlotte Delbo, Spectres mes compagnons et La mémoire et les jours.
Aucun de nous ne reviendra, Editions Gonthier SA Genève, collection Femmes, publiée sous la direction de Colette Audry. 1965.
Aucun de nous ne reviendra, Réédition: Les Éditions de Minuit, 1970, 1979, 1995.
Aucun de nous ne reviendra, livre audio, coll. La Bibliothèques des voix, Éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2017. (Coup de cœur 2017 de la parole enregistrée de l'Académie Charles Cros ; Grand Prix du livre audio, catégorie Contemporain, de La plume de Paon)
Une connaissance inutile, Les Éditions de Minuit, 1970.
Mesure de nos jours, Les Éditions de Minuit, 1971, 1994.
Spectres, mes compagnons, Maurice Bridel, Lausanne, 1977 ; rééd. Berg international, Paris, 1995.
La Mémoire et les Jours Paris, Berg International, 1985 ; réed. 1995.
La Théorie et la Pratique, Anthropos, Paris, 1969.
La Sentence, pièce en trois actes, P.-J. Oswald, 1972.
Qui rapportera ces paroles ?, tragédie en trois actes, P.-J. Oswald, Paris, 1974. Texte paru en première édition en 1974 aux éditions Jean-Pierre Oswald et radiodiffusé sur France Culture le 24 mai 1975, dans une réalisation d'Alain Barroux. Création de la pièce, le 11 mars 1974, à Paris, au Théâtre Cyrano (actuel théâtre de la Bastille dans le 11e arrondissement)[103]. Réédition avec Une scène jouée dans la mémoire, pièce en un acte. Introduction et postface de Cécile Godard. HB Editions, Aigues-Vives, 2001 (ISBN2-911406-92-3)
Maria Lusitania, pièce en trois actes, et le coup d'État, pièce en cinq actes, P.-J. Oswald, Paris, 1975.
La Ligne de démarcation et La Capitulation, P.-J. Oswald, Paris, 1977.
Lily, nouvelle parue dans la revue mensuelle Suisse: Annabelle. no 63, mai 1946.
L'ours en peluche nouvelle parue dans la revue mensuelle Suisse: Annabelle. no 70, décembre 1946.
Lily, p. 1 et Entretien avec Charlotte Delbo p. 41, dans La Nouvelle Critique, revue du marxisme militant. no 167 juin 1965: La déportation dans la littérature et l'art.
Les leçons de Jouvet, p. 561, dans La Nouvelle Revue Française (NRF). 1er mars 1966. 14e année. no 159.
À une Judith, et Une scène jouée dans la mémoire textes publiés par Thierry Bouchard dans Théodore Balmoral, no 22/23 (automne-hiver 1995).
Les Hommes, pièce publiée par Thierry Bouchard dans Théodore Balmoral, no 68 (Je suis dans un café, Printemps-Été 2012) précédé d'une présentation de Magali Chiappone-Lucchesi, Une vérité de théâtre .
↑Nicole Racine - Dictionnaire des fusillés, exécutés, massacrés 1940-1944, « Dudach Georges,Paul », sur maitron.fr (consulté en ).
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo, résistante, écrivain de la déportation, Paris, Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah - Petit cahier n°27, , 89 p., Page 14 et 17
↑Louis Jouvet, Molière et la comédie classique, Paris, Gallimard,
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↑Elle écrit à propos du numéro 31 661, dans Le Convoi du 24 janvier, page 102 : « Un bon numéro, puisqu'on peut encore le lire sur mon bras gauche. ».
↑Charlotte Delbo, Une Connaissance Inutile, Paris, Les Editions de Minuit, , 190 p. (ISBN2-7073-0402-6), Pages 91 à 96.
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo - La vie retrouvée, Paris, Grasset, , 597 p. (ISBN978-2-246-85995-6), Pages 370 à 372
↑Eric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier, Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel, Alphil, , 411 p. (ISBN978-2-940489-50-3, lire en ligne)
↑(fr + et + it) Elisabetta Ruffini, Catalogue de l'exposition Une mémoire à mille voix -Charlotte Delbo, Bergame, Associazione Editoriale - IL FILO DI ARRIANNA, , 142 p. (ISBN978-88-96119-13-6), Page 117
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo - La vie retrouvée, Paris, Grasset, , 597 p. (ISBN978-2-246-85995-6), p. 201
↑« En 1961, l'écrivain Charlotte Delbo devient propriétaire de la gare de Breteau », La République du Centre, (lire en ligne)
↑Charlotte Delbo, « Démythifier ou falsifier », Le Monde, 11 et 12 août 1974
↑Violaine Gelly, « Charlotte Delbo : l’écriture comme ultime moyen de résistance », L'Humanité, (lire en ligne).
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↑Ghislaine Dunant, « Ce que peut la littérature - Lire Charlotte Delbo », Cliniques méditerranéennes n° 103 - Editions Érès, , P.11
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo - La vie retrouvée, Paris, Grasset, , 597 p. (ISBN978-2-246-85995-6), P. 78 à 86
↑David Caron et Sharon Marquart, Les Revenantes - Charlotte Delbo, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, , 232 p. (ISBN978-2-8107-0142-1), P.43
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo, résistante, écrivain de la déportation, Paris, Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah - Petit cahier/3e série n°27, , 91 p., Pages 20 et 21
↑Un métro nommé Lénine - BNF- Fonds Delbo, département des arts et spectacles, 4COL-208-236
↑Nicole Thatcher, 10. Charlotte Delbo : une voix singulière, Paris, L'Harmattan, , 301 p. (ISBN2-7475-4340-4), p.77
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo-La vie retrouvée, Paris, Grasset, , 397 p. (ISBN978-2-246-85995-6), pages 212 à 233
↑Charlotte Delbo, « Entretien avec Madeleine Chapsal », L'express, 14-20 février 1966
↑(fr + et + it) Elisabetta Ruffini, Catalogue de l'exposition Une mémoire à mille voix Charlotte Delbo, Bergame, 13. Associazzione Editoriale – Il filo di Arianna 2014, , 142 p. (ISBN978-88-96119-13-6), pages 81 et 82
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo - La vie retrouvée, Paris, Grasset, , 597 p. (ISBN978-2-246-85995-6), P.358
↑Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo, Résistante, écrivain de la déportation, Paris, Cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah- Petit Cahier n°27, , 91 p., p.29
↑Radioscopie Charlotte Delbo - Jacques Chancel –1974 /search?q=radio+scopie+Charlotte+Delbo&rlz=1C5CHFA_enFR926FR927&oq=radio+scopie+Charlotte+Delbo&aqs=chrome..69i57j0i13i30.10049j0j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8
↑Charlotte Delbo, « Démythifier ou falsifier », Le Monde, 11-12 août 1974
↑(fr + et + it) Elisabetta Ruffini, Catalogue de l'exposition Une mémoire à mille voix - Charlotte Delbo, Bergame, 13. Associazzione Editoriale – Il filo di Arianna, , 142 p. (ISBN978-88-96119-13-6), p.95
↑Le , à 19h30 sur un signal donné par France Culture, 320 comédiennes, deux par deux dans chaque commune de naissance des femmes du Convoi du , ont lu simultanément, toute la nuit durant, les textes de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo. Charlotte Delbo : témoignage sur le convoi du vers Auschwitz. JT Basse Normandie soir : Soirée Delbo : théâtre à la mémoire de Danielle Casanova. Le . Reportage sur un spectacle de lecture de textes de Charlotte Delbo, rescapée d'Auschwitz. Émission Corsica Sera. Production France 3 Corse
↑ a et b« février 2013 », sur COMPAGNIE BAGAGES DE SABLE (consulté le ).
↑Le convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo. 1965. Les Éditions de Minuit (ISBN2-7073-0217-1) retrace la biographie des 230 femmes déportées à Auschwitz-Birkenau, en majorité des combattantes de la résistance communiste, dont Danièle Casanova. Ce convoi dit des 31000 est le seul convoi de femmes françaises déportées politiques à Auschwitz-Birkenau.
↑Sur les 230 « revenantes » de ce convoi, 49 reviendront après 27 mois de déportation. Parmi elles, Marie-Claude Vaillant-Couturier, qui témoigna le devant le tribunal international de Nuremberg pour juger les criminels nazis, Marie-Elisa Nordmann, Madeleine Jegouzo, Cécile Borras, Lucienne et Jeanne Serres... Site de l'association Mémoire vive des convois des 31000 et des 45000.
↑Les Veilleuses de Sylviane Gresh, suivi de Un événement sans réponse de Dominique Paquet et des Carnets de la compagnie Bagages de Sable. Éditions Le Bruit des Autres. Juin 1997. (ISBN2-909468-44-5).
↑Hommage à Charlotte Delbo à la Télévision en 1995: Charlotte For Ever. Émission Qu'est ce qu'elle a dit Zazie ? France 3 Paris. Le . Entretiens avec Claudine Riera Collet, ayant droit et légataire universelle de Charlotte Delbo, Jean-Marie Borzeix, directeur de France Culture, Claude Lanzmann, journaliste, écrivain, cinéaste, et des extraits de la lecture de l'œuvre de Chalotte Delbo par Arlette Bonnard et Claude Alice Peyrottes à la bibliothèque municipale de Vigneux-sur-Seine, (commune de naissance de Charlotte Delbo) bibliothèque Charlotte-Delbo depuis 2013.
↑En 1998, inauguration du collège Charlotte-Delbo, Le Tronget (Allier). Le , inauguration de l'Espace socio-culturel Charlotte-Delbo, Chelles (Seine et Marne). Le , inauguration de la salle de théâtre Charlotte-Delbo au lycée René Cassin, Arpajon (Essonne). Rues Charlotte Delbo : à Angers, à Toulouse, à Saran. Place Charlotte-Delbo à Vigneux-sur-Seine,
↑Charlotte Delbo-Appel à la mémoire, deux émissions proposées par Claude Alice Peyrottes, réalisées par Jean-Jacques Vierne : Les revenantes et Spectres mes compagnons. Coffret de deux cassettes audio. Durée : 3 heures.K1730HKM31X2. Radio France/Bagages de Sable/France Culture.
↑Charlotte Delbo a été choisie pour représenter la résistance française par le comité de pilotage de l'exposition sur la proposition de l'historienne Annette Wieviorka qui en a conçu le scénario.
↑Académie Charles Cros, « Parole enregistrée, documents et créations sonores :
LES 16 COUPS DE CŒUR 2017 », Archives de l'Académie Charles Cros, (lire en ligne)
↑« Consultation », sur archivesetmanuscrits.bnf.fr (consulté le ).
↑Avec Sophie Amaury, Sophie Caritté, Catherine Dewitt, Marie-Hélène Garnier, Maryse Ravera et Claude Alice Peyrottes. Voix off : Élizabeth Macocco. Costumes : Nicolas Fleury. Régie : Marco Leroy
↑Avec Justine Bachelet, Wallerand Denormandie, Morgane Foucault, Grégoire Lagrange, Hannah Levin, Gvantsa Lobjanidze, Makita Samba, Marie Sambourg. Direction de le lecture : Aurore Soudieux.
↑Rithy Panh, cinéaste franco-cambodgien, auteur avec Christophe Bataille de L'élimination. Éditions Grasset. 11/01/2012. (ISBN9782246772811)
↑Spectacle créé avec la promotion 2010/2011 des jeunes acteurs du GEIQ] avec Julie Bourriche, Remi Dessenoix, Charlotte Ravinet, Taya Skorokhodova, Romain Tamisier, Guillaume Yvon. Tournée du spectacle dans les collèges et lycées de Haute-Normandie 2010/2014 et présenté en avril 2012 au théâtre des 2 Rives : Programme de la saison 2011/2012 du Centre Régional de Haute-Normandie/Théâtre des 2 Rives, p. 42/43
↑Programme du CRR de Rouen] en PDF, 21, et 22 et 23 le site d'origine – Rouen
↑Extraits des cours de Louis Jouvet (1939-1940). Gallimard, novembre 1965. (ISBN9782070234738) et Gallimard, mars 1968. (ISBN9782070271207). Bien que son nom ne figure pas dans ces ouvrages, c'est bien grâce à Charlotte Delbo, alors assistante de Louis Jouvet, que ses cours au conservatoire, pris en sténographie et retranscrits par elle, ont pu faire l'objet d'une édition. BnF/Département des Arts et du Spectacle. Fonds Charlotte Delbo, archives personnelles et administratives, carrière de Charlotte Delbo, C. Delbo secrétaire de Louis Jouvet, lettre de C. Delbo à M. Herlin et J.P Jouvet.
↑Pièce en trois actes de Charlotte Delbo, mise en scène François Darbon, scénographie et costumes d'André Collet, musique d'Alain Kremski, avec Sophie Arquet, Laurence Aubray, Anne Berger, Annie Bertin, Dominique Blanchar, Catherine Bœuf, Monique Couturier, Monique Fabre, Anne Granjean, Fabienne Margarita, Madeleine Marion, Frédérique Meininger, Dominique Mignon, Evelyne Morvan, Hélène Otternaud, Dominique Poulanges, Isabelle Riera, Geneviève Rives, Francine Roussel, Edith Scob, Janine Souchon, Hélène Surgère.
Nicole Thatcher, Charlotte Delbo : une voix singulière, Paris, L'Harmattan, 2003
Françoise Maffre Castellani, Charlotte Delbo, Entre Résistance, Poésie et Théâtre, Paris, éditions du Cygne,
Les Revenantes/Charlotte Delbo, la voix d'une communauté à jamais déportée, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, (ISBN978-2-8107-0142-1)
Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Charlotte Delbo, Paris, Fayard,
Eric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier, préface Marc Perrenoud, avant-propos Anise Postel-Vinay, postface Noëlla Rouget Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel, Alphil 2013, 411 p. (ISBN978-2-940489-50-3)
François de Negroni, Avec Clouscard, Editions Delga, 2013.
René Lévy, Les écrivains français sous l'Occupation 1940-1944 : Pages arrachées et brûlots mortels, Paris, L'Harmattan, , 238 p. (ISBN978-2-343-03813-1, lire en ligne), p. 137-145.
Rolande Causse, Charlotte Delbo, poète de la mémoire, Paris, Oskar éditeur, (ISBN979-1-02140-341-3)
Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo. La vie retrouvée, Paris, Grasset, 2016. Prix Fémina de l'essai 2016. Parution en poche, Le Seuil Collection Point septembre 2017, Traduction anglaise (EU) par Kathryn Lachman - A Life Reclaimed - University of Massachusetts Press - Mai 2021.
Valentine Goby, « Je me promets d'éclatantes revanches » - Une lecture intime de Charlotte Delbo, L'Iconoclaste, 2017.
Caroline Moorehead, Un train en hiver, Paris, Pocket, 2017.
Ghislaine Dunant, Cercle d'études de la déportation et de la Shoah, Petit Cahier no 27, janvier 2019, Charlotte Delbo, résistante, écrivain de la déportation.
Ghislaine Dunant , Ce que peut la littérature. Lire Charlotte Delbo - Cliniques Méditerranéennes no 103 avril 2021