Charlton Comics | ||
Logos de Charlton Comics utilisés de septembre 1967 à septembre 1973, puis à partir de septembre 1973 | ||
Création | 1946 | |
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Disparition | 1986 | |
Fondateurs | John Santangelo senior et Ed Levy | |
Personnages clés | Nick Cuti, Dick Giordano | |
Forme juridique | SA | |
Siège social | Derby, Connecticut États-Unis |
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Activité | Comics | |
Produits | comics US | |
Société mère | Charlton Publications | |
Sociétés sœurs | Frank Comunale Publications ; Charles Publishing Co. | |
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Charlton Comics est une maison d'édition de comics créée en 1946 par John Santangelo senior et Ed Levy alors propriétaires d'une société d'édition, Charlton Publications, plutôt spécialisée dans des revues musicales. Voulant profiter du succès des comics les deux associés décident donc d'en publier et cherchent la plus grande rentabilité. Cela passe par l'utilisation d'une presse d'occasion qui avait servi auparavant à imprimer des boîtes de céréales et qui sera la même jusqu'à la disparition de l'entreprise, par le rachat de sociétés d'édition en difficulté financière qui permet de récupérer des histoires non-publiées et par le versement des salaires les plus bas de l'industrie du comics. Charlton Comics fut aussi la seule parmi les compagnies de comic book à contrôler tous les aspects de sa compagnie, de l'éditorial à la distribution en passant par l'impression, plutôt que de déléguer une partie des tâches à une société extérieure comme le faisait la plupart des autres éditeurs, et ce sous un seul toit, dans son quartier général à Derby. De nombreux jeunes auteurs comme Roy Thomas ou John Byrne y débutèrent, et purent y côtoyer des artistes plus confirmés comme Steve Ditko ou Dick Giordano.
Au cours des quarante années de son existence, Charlton Comics publia des séries de comics dans quasiment tous les genres afin de répondre aux attentes du public. S'y retrouvent ainsi des comics policiers, de la science-fiction, du western, de l'horreur, des comics de guerre, de la romance, des séries animalières humoristiques (funny animal) et des super-héros. Bien que ce ne fut jamais un élément important dans la politique éditoriale, ces comics de super-héros ont cependant laissé une trace dans l'histoire des comics puisque la plupart d'entre eux inspirèrent les personnages des Watchmen d'Alan Moore puis furent repris par DC Comics qui les intégra dans son univers. Ces choix d'économies et d'absence de politique éditoriale marquée finit par avoir raison de la société qui disparaît en 1986.
En 1935, John Santangelo senior et Ed Levy créent la société Charlton Publications qui publie dans un premier temps des partitions de musique populaire. Ils cherchent bientôt à se diversifier[1]
En 1944, voyant que ce marché est florissant, ils décident de se lancer dans l'édition de comics. Le premier publié apparaît avec comme nom d'éditeur Frank Comunale Publishing et s'intitule Yellowjacket Comics, le second s'appelle Zoo Funnies et cette fois le nom qui apparaît comme éditeur est Children’s Comics Publishers[2].
En , le nom Charlton Comics apparaît enfin[3], sur le premier numéro de Marvels of Science mais il n'est généralisé qu'au milieu des années 1950[2].
Dans un premier temps le nombre de comics édité est faible[1], mais à partir de 1951 il augmente et ce dans plusieurs genres tels que le western, les animaux humoristiques, la romance, l'horreur avec le titre The Thing !, le policier et la science fiction[3].De 1946 à 1953, 191 comics sont publiés, ce qui fait de Charlton un des plus petits éditeurs de comics de l'époque[4].
Dans les années 1950, la crise que subissent les comics après la création du Comics Code et la disparition de la société de distribution American News Company amènent de nombreux éditeurs à mettre la clef sous la porte[5]. Charlton en profite pour engager de nombreux artistes au chômage et rachète les droits de séries de romance, de western ou d'horreur à des éditeurs en faillite comme Superior Comics, Mainline Publications[3], Toby Press[6] ou St. John[1].
Par ailleurs, en 1954, Charlton acquiert plusieurs séries, telles que Six-Gun Heroes ou Fawcett's Funny Animals, de Fawcett Publications, qui fermait sa branche Fawcett Comics[7], ce qui fait que des 23 séries publiées par Charlton en 1954, ce sont des comics rachetés à Fawcett[8].
Lors de la liquidation de Fox Feature Syndicate qui distribuait entre autres le comic strips Blue Beetle, Charlton achète les droits sur les personnages que possédait cette société[6]. Malgré plusieurs tentatives pour relancer le personnage de Blue Beetle dans des séries de comics, toutes sont des échecs et aucune des trois ne dépasse le numéro 5[3]. D'ailleurs c'est une des caractéristiques de Charlton à cette époque : quasiment aucune série ne dépasse les quatre numéros.
En 1956, 68 séries sont publiées. mais le total des comics de cette année est de 168 ; cela montre que la plupart des séries sont rapidement abandonnées[9].
La société produit ensuite des comics inspirés de personnages ou de séries existant comme My Little Margie tiré d'une sitcom, Brenda Starr, Reporter, comic strip créé par Dale Messick ou Tales of the Mysterious Traveler qui était alors une série radiophonique. Par ailleurs, à cette même époque, les difficultés de distribution que connaît Atlas Comics, plus connu sous le nom de Marvel Comics qu'elle prendra plus tard, poussent de nombreux artistes à quitter cette maison d'édition et Charlton, grâce à Dick Giordano, en engage plusieurs comme Wally Wood, John Severin ou John Buscema. Cependant, comme la paie est très faible, leur production n'est pas à la hauteur de leur talent et, dès qu'ils le peuvent, ils quittent Charlton pour des éditeurs qui offrent un meilleur salaire[6].
Quelques années après la crise du milieu des années 1950, les éditeurs qui, à l'exception notable de Dell Comics, ont connu d'importantes difficultés, relèvent la tête grâce surtout à DC Comics qui relance la mode des super-héros. En effet, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale les comics de super-héros voient leurs ventes se réduire au point que la majeure partie d'entre eux disparaît et est remplacée par les comics policiers, les romance comics et les comics d'horreur[10]. Lorsque ces genres disparaissent ou, dans le cas des comics de romance, connaissent une chute importante des ventes, Julius Schwartz, éditeur chez DC Comics, décide de recréer les personnages emblématiques de la maison d'édition qui avaient été abandonnés durant les années 1950. Cette décision remet les super-héros à la mode et rapidement les éditeurs suivent le mouvement[11]. Charlton compte parmi ces éditeurs décidés à se lancer dans la nouvelle aventure des comics de super-héros et en 1960 est lancé Captain Atom de Joe Gill au scénario et Steve Ditko au dessin ainsi que Nature Boy de Jerry Siegel, le créateur de Superman, et John Buscema[12].
En 1965, Dick Giordano, nommé directeur éditorial, décide de créer une collection de comics de ce genre intitulée Action Heroes (en).
En 1965, création de Judomaster (en) par Frank McLaughlin[13]
En 1966, publication de The Peacemaker de Joe Gill au scénario et Pat Boyette au dessin[14], Nightshade de Dave Kaler et Steve Ditko et Peter Cannon...Thunderbolt de Pete Morisi[15],[16]
En , Charlton sort un comics mettant en avant Blue Beetle recréé par Steve Ditko. Celui-ci avait quitté Charlton pour Marvel Comics et y avait dessiné les aventures de Spider-Man et de Docteur Strange, mais était depuis revenu chez Charlton pour lequel il avait repris Captain Atom[17].
Dans Blue Beetle apparaît aussi pour la première fois The Question créé par Ditko[18].
Tous ces personnages appartiennent à une même collection[3], mais l'aventure ne dure pas longtemps et, en , ces comics de super-héros sont abandonnés[15]. Si cette tentative est un échec, elle illustre bien les difficultés de Charlton à publier des œuvres qui puissent toucher un public.
En 1967, 13 des 15 comics ayant les plus mauvaises ventes sont édités par Charlton[19]. Plusieurs artistes quittent alors la société pour Marvel ou DC Comics qui sont les chefs de file du renouveau des super-héros[3].
Pour remplacer ces séries, Charlton reprend les séries publiées par King Comics, filiale éphémère de King Features Syndicate qui cesse ses activités après une seule année d'existence. Ainsi Charlton publie les adaptations de Flash Gordon, Popeye, The Phantom, Blondie, Jungle Jim et Beetle Bailey. D'autres séries diffusées par King Features, Hi and Lois et Barney Google & Snuffy Smith, font aussi l'objet d'adaptations dès l'année suivante[6].
En 1970, Gold Key Comics perd les droits d'adaptation des dessins animés de Hanna-Barbera qui sont repris par Charlton. D'autres séries d'animation mineures sont aussi adaptées pour quelques numéros comme Underdog ou The Rocky and Bullwinkle Show[6]. Durant toute cette période, Charlton toujours aussi avare pour payer ses auteurs est cependant considéré comme un bon tremplin pour les jeunes artistes qui veulent se faire remarquer avant d'être appelés par les éditeurs plus importants. C'est ainsi que Denny O'Neil, Joe Staton ou encore John Byrne débutent chez Charlton. John Byrne fait alors partie du « CPL Gang » qui est un groupe d'amis, avec entre autres Bob Layton et Roger Stern, passionné de comics et qui édite un fanzine intitulé Contemporary Pictorial Literature. Stern et Layton entrent en contact avec Charlton Comics qui souhaite à cette date relancer une ligne de comics de super-héros et toucher un nouveau public avec de jeunes auteurs. Charlton permet alors au CPL d'éditer un nouveau fanzine nommé Charlton Bullseye dans lequel sont publiées des histoires anciennes restées inédites (comme la dernière histoire de Captain Atom) et cela amène certains membres du CPL, comme Layton qui encre ainsi ses premières planches, à travailler pour Charlton[20].
Cependant la tentative de Charlton pour relancer des séries de super-héros est encore une fois un échec. La situation financière de l'entreprise devient difficile et à partir de 1978 aucune création nouvelle n'est proposée. Les comics édités ne sont alors que des rééditions. De plus, la qualité d'impression, qui n'avait jamais été le point fort de l'entreprise, empire alors que la presse qui était utilisée depuis les origines de la société montre des signes d'usure. Avec l'apparition des magasins spécialisés, le mode de diffusion des comics se transforme, mais Charlton ne parvient pas à s'adapter à ces évolutions[6]. Au début des années 1980, par deux fois, Charlton cesse de produire des comics et en 1983, les personnages Action Heroes sont rachetés par DC Comics, pour un peu plus de 30 000 dollars sur une décision de Paul Levitz, vice-président exécutif, comme cadeau pour Dick Giordano, rédacteur en chef de DC à l'époque et qui avait été à l'origine de ces personnages. Cette vente ne suffit cependant pas à redresser les comptes de Charlton Comics qui cesse toutes ses activités en 1986[21].
John Santangelo et Edward Levy, les fondateurs de Charlton Publications portent une très grande attention à limiter les coûts de leurs productions. Pour cela, ils décident que leur société sera présente à tous les stades de la production de leurs magazines. Ils installent leur société à Derby et l'organisent pour que l'édition, l'impression et la diffusion soient rassemblées dans ce seul lieu. En 1945, Charlton Publications se lance dans l'édition de comics, mais il faut attendre 1951 pour que le processus complet d'édition de ceux-ci soit réalisé aussi à Derby. Auparavant, les artistes travaillaient en indépendant et le responsable éditorial Al Fago demeurait à Long Island. Charlton Comics est donc installé à Derby où Al Fago a maintenant son bureau et les auteurs deviennent des salariés de l'entreprise. Le salaire est dès l'origine très bas et un artiste travaillant pour la Charlton doit se contenter de la moitié de la paie que donnent les autres éditeurs. À titre de comparaison, il faut savoir que dans les années 1950, les salaires perçus par les scénaristes et les dessinateurs sont proches et oscillent entre 5 et 10 $ la planche[22].
En 1955, un ouragan balaie le Connecticut et les états frontaliers. Les bâtiments de la Charlton se retrouvent sous les eaux. Après le reflux, John Santangelo annonce que pour pouvoir survivre la société doit diminuer les salaires et ceux des artistes est divisé par deux[1].
Al Fago quitte Charlton au milieu des années 1950 et est remplacé par son assistant Pat Masulli. Sous sa direction éditoriale, la production de comics se maintient à un rythme de croisière en suivant les attentes du public et en ne proposant rien d'original, ni de marquant par le dessin ou le scénario. En effet, bien que des artistes tels que Dick Giordano, John D'Agostino, Charles Nicholas ou Steve Ditko (à côté de dessinateurs plus secondaires comme Rocco Mastroserio, Sal Trapani, Vincent Alascia et Bill Molno) travaillent régulièrement pour Charlton, aucun ne crée d'œuvres mémorables. Les scénarios, qui sont quasiment tous de Joe Gill ne valent guère mieux. L'accueil d'artistes venus d'Atlas Comics en 1957, grâce à l'action de Dick Giordano, alors assistant de Pat Masulli, ne change rien à la médiocrité de l'offre éditoriale. Lorsque Pat Masulli est nommé directeur général de Charlton Publications, la maison mère de Charlton Comics, Dick Giordano le remplace et l'une de ses premières décisions est de développer une ligne de comics de super-héros appelée The Action Heroes. Giordano, bien qu'il reste peu de temps à ce poste, apporte à Charlton une réelle politique éditoriale en engageant des artistes talentueux comme Denny O'Neil ou Steve Skeates. Ceux-ci bien que la paie soit toujours bien plus faible que chez les concurrents, donnent toute la mesure de leur talent poussés par Giordano qui, artiste lui-même, sait les conseiller au mieux sans restreindre leur indépendance créatrice. Lorsque Giordano quitte Charlton pour DC où il trouve un poste de responsable éditorial, il emmène avec lui les auteurs dont il a gagné la confiance. Le vide laissé par ce départ important, doublé par celui de Steve Ditko qui est aussi engagé par DC Comics, n'est pas comblé par l'arrivée de Sal Gentile au poste de responsable éditorial. Seul le retour de Ditko permet à quelques comics de sortir du lot[1].
Dans les années 1970, la place de responsable éditorial est tenue par George Wildman qui est aidé par Nick Cuti jusqu'en 1976 puis par Bill Pearson (en). Sous la direction de ceux-ci, Charlton connaît un renouveau créatif avec l'arrivée d'artiste comme Tom Sutton, John Byrne, Joe Staton, Neal Adams, Don Newton, Mike Zeck ou Gray Morrow. Cependant, la fin des années 1970 est difficile pour Charlton et les responsables de Charlton Publications décident en 1978 de ne plus publier de nouveaux comics et de diffuser seulement des rééditions. De plus, depuis des années, la qualité d'impression était très médiocre car les presses, installées lors de la création de Charlton Comics, s'étaient usées et jamais les propriétaires de l'entreprise n'avaient voulu en changer[1]. Les années 1980 sont celles de la fin de Charlton Comics alors qu'un nouveau responsable éditorial, John Wren tente de relancer la société sans succès et en 1986, Charlton Comics disparaît[1].
De 1945 à 1986, Charlton Comics a édité 380 titres différents dont une partie est constituée de réimpression de titres anciens[23]. De cette production plusieurs titres notables ressortent.
Charlton durant la période de l'âge d'argent publie bien d'autres comics de guerre comme Fightin' Army, dans lequel se trouve la série The Lonely War of Capt. Willy Schultz de Will Franz, The Devil's Brigade de Franz et Glanzman[31] qui sont souvent militaristes. Ce choix éditorial se révèle au début des années 1970 moins facilement accepté par les lecteurs et les ventes s'en ressentent[32].
Dès l'âge d'or, Charlton publie des comics d'horreur dont le plus célèbre est The Thing!. L'instauration du comics code aurait pu causer l'arrêt définitif des comics fantastiques mais Charlton, malgré cet organisme de censure, maintient une ligne de comics de ce genre avec des titres comme Tales of the Mysterious Traveler qui commence en 1956 et cesse de paraître seulement en 1985, Out of this World de 1956 à 1959 et The Many Ghosts of Doctor Graves de 1967 à 1982. De nombreuses histoires sont dessinées par Steve Ditko, mais se retrouvent aussi les noms d'artistes importants, comme Joe Staton, Jim Aparo, Mike Zeck ou John Byrne, faisant leurs premières armes chez Charlton avant de partir pour des éditeurs plus généreux[33].
En 1983, Charlton vend la plupart de ses super-héros à DC Comics où Dick Giordano est alors directeur éditorial. Alan Moore, en 1985, donne à Giordano un projet de mini-série dont les personnages principaux seraient ces super-héros de Charlton. Malgré le grand intérêt que porte Giordano pour le scénario de Moore, il s'oppose à ce que ces personnages soient utilisés, car DC Comics envisage de les introduire dans ses séries. Comme le projet de Moore a pour point de départ la mort de Peacemaker, il ne peut être question de le garder en l'état. Giordano propose alors à Moore de garder son scénario, mais de créer des nouveaux personnages. Alan Moore suit donc ces conseils en s'inspirant fortement des héros de Charlton Comics. Peacemaker devient le Comédien, The Question Rorschach, Captain Atom Dr Manhattan, Blue Beetle le Hibou, Nightshade le Spectre Soyeux et Peter Cannon...Thunderbolt Ozymandias. La série est un succès et inspire en 2009 un film intitulé Watchmen : Les Gardiens réalisé par Zack Snyder[45].
Les héros acquis de Charlton plutôt que d'être laissé à Alan Moore sont donc intégrés à la gamme principale de super-héros de DC. Le premier à avoir son comics est Blue Beetle qui revient en et qui est suivi de Captain Atom en , The Question en , Nightshade en dans l'équipe de Suicide Squad, Peacemaker dans une mini-série de à et Peter Cannon - Thunderbolt en [45]. Depuis, les personnages ont connu des fortunes diverses et si ces premières séries ont toutes été arrêtées, certains ont eu droit à de nouvelles. Les super-héros Charlton continuent d'exister dans l'univers DC, mais sont souvent transformés. Ainsi, Blue Beetle a un rôle essentiel dans la saga Infinite Crisis où il trouve la mort, mais pour être recréé avec un nouvel avatar nommé Jaime Reyes[46]. The Question a aussi un rôle important dans la maxi-série 52 et sa mort amène Renee Montoya à prendre sa place[47]. Enfin, Captain Atom gagne une nouvelle série lors de la Renaissance DC[48].
En 2015, Paul Kupperberg et d'autres auteurs de comics, décident de relancer Charlton et créent une nouvelle société d'édition nommée Charlton Néo. Comme les droits des super-héros les plus célèbres ont été cédés à DC Comics, Charlton Néo a plus l'intention de publier des histoires mettant en scène des personnages tombés dans le domaine public ou des créations originales[49].
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