Chavigny | |||||
Église Saint-Blaise, datant du XVIIIe siècle, lavoir et monument aux morts sur la place. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Moselle et Madon | ||||
Maire Mandat |
Hervé Tillard 2020-2026 |
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Code postal | 54230 | ||||
Code commune | 54123 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chavinéens[1] | ||||
Population municipale |
1 702 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 254 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 37′ 48″ nord, 6° 07′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 248 m Max. 418 m |
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Superficie | 6,69 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Neuves-Maisons (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Neuves-Maisons | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Chavigny est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Chavigny est un village de 1 800 habitants situé à 5 km au sud ouest de l'agglomération nancéienne. Il fait partie de l'agglomération de Neuves-Maisons et de la communauté de communes Moselle et Madon.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[2],[Carte 1].
Le village occupe le vallon creusé dans le plateau calcaire de la forêt de Haye par le cours d'un ruisseau, le Mazot. L'écoulement en est anaclinal, c'est-à-dire qu'il entaille la corniche de la cuesta du plateau de Haye. On trouve ainsi dans le village de nombreuses sources, dont la plupart alimentent les lavoirs du village. Le vallon, orienté selon un axe sud-ouest, s'ouvre sur la vallée de la Moselle à Neuves-Maisons. Les plateaux, de part et d'autre du vallon, sont boisés, tandis que les coteaux du vallon sont occupés par des prés ou des vergers.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 871 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Chavigny est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Neuves-Maisons[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[12]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,1 %), zones urbanisées (12,2 %), prairies (12 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), cultures permanentes (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La commune est traversée par la D 974, qui relie le plateau de Brabois à Neuves-Maisons. Cette voie, qui passe au fond du vallon, constitue l'axe principal du village. L'interdiction de circulation aux poids-lourds, ainsi que la construction d'autres routes reliant l'agglomération nancéienne au Saintois, ont permis une réduction du trafic routier.
Le village est desservi par deux lignes de bus :
On trouve sur la commune des traces d'anciennes voies de communication : le chemin de fer minier reliant l'usine sidérurgique de Neuves-Maisons à la mine du Val de Fer, et l'ancienne voie du tramway, allant de Nancy à Pont-Saint-Vincent.
Nommé au Moyen Age Caviniacus, qui a donné d'abord Chevaini, Chevenei et Chevegney avant d'aboutir à l'orthographe actuelle.
Découverte en 1842, dans la forêt, d'une stèle gallo-romaine sculptée d'une divinité de source, actuellement au musée lorrain à Nancy.
Des fouilles archéologiques sommaires, opérées par sondages en mai 2005 aux lieux-dits En Bray et Derrière le Berger, où sera édifié le nouveau lotissement du Haldat, tendent à confirmer que le site a été anciennement occupé par une population de sidérurgistes, au Haut Moyen Âge. Les éléments découverts confirment l'occupation de l'ancien village de Chavigny dès l'époque carolingienne par une population dont l'activité principale était sans doute la métallurgie du fer.
Au XIIe siècle les moines de l'abbaye de Saint-Vincent de Metz, fondateurs du prieuré de Sainte-Lucie à Neuves-Maisons, organisent la paroisse de Chaligny, dont Chavigny était une simple dépendance. La petite église de Chavigny était placée sous l'invocation de saint Blaise, ce qui explique que l'ancien village ait été quelquefois désigné sous le nom de Saint-Blaise. Les moines, en particulier ceux de l'abbaye de Clairlieu exploitent le fer, et commencent à mettre en valeur le fond marécageux du vallon du Mazot. Ils établissent un moulin servant à battre le fer en dessous de l'étang de Chavigny, à la Vieille Forge, aujourd'hui sur le territoire de Neuves-Maisons.
Le village est sous la suzeraineté du comté de Vaudémont, qui y place l'un de ses vassaux. C'est sans doute celui-ci qui construit la tour, qui fut appelée par la suite tour Saint-Blaise. À cause des rivalités féodales, Chavigny fut certainement englobé, et probablement détruit, lors des guerres qui eurent pour enjeu le comté de Chaligny, en 1363, puis en 1468. Les guerres entre Lorrains et Bourguignons ont certainement dépeuplé le village, que les habitants soient morts ou qu'ils soient allés chercher refuge à Nancy, ville close de murailles et défendue par le duc.
Dès 1475, René II accorde des lettres de sauvegarde aux habitants de Chaligny, Chavigny et de Neuves-Maisons, en promettant de les défendre, afin de repeupler ces villages. Il confie le fief de la tour Saint-Blaise à l'un de ses officiers.
S'ouvre alors une période de paix et de prospérité. C'est l'époque où l'on commence à mettre en valeur par des drains et des labours les terres autrefois marécageuses. On crée des fermes en contrebas, et ce mouvement s'accompagne d'une descente progressive de la route principale conduisant à Nancy, qui passait autrefois à la limite du bois.
Cette période de paix se termine par la guerre de Trente Ans, qui frappe durement la population lorraine.
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 35480 €[18], ce qui plaçait Chavigny au 142e rang parmi les 465 communes de plus de 49 ménages en Meurthe-et-Moselle, et au 11e rang parmi les 18 communes de plus de 49 ménages de la communauté de communes Moselle et Madon.
En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1129 personnes, parmi lesquelles on comptait 76,3 % d'actifs dont 69,5 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs[19].
On comptait 173 emplois dans la zone d'emploi, contre 216 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 790, l'indicateur de concentration d'emploi est de 21,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d'un emploi pour cinq habitants actifs. En effet, seuls 9,5 % des actifs travaillent dans la commune[19].
Au , Chavigny comptait 121 établissements : 3 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 9 dans l'industrie, 24 dans la construction, 70 dans le commerce-transports-services divers et 15 étaient relatifs au secteur administratif[19].
La zone industrielle des Clairs-Chênes, à proximité d'un échangeur de l'A33 et du technopôle de Brabois, accueille une partie des entreprises et commerces de la commune, comme une unité de production de béton de la société Vicat. Le Parc d'activité de Brabois Forestière propose 13 hectares de foncier économique à destination d'entreprises technopolitaines (tertiaire, laboratoire...).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 1 702 habitants[Note 6], en évolution de −9,23 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
On pourra voir de nombreux lavoirs qu'explique la présence de sources sur le territoire de la commune.
Le village est aussi parsemé de vestiges de l'ancien chemin de fer minier (le « coucou »), construit en 1885, en particulier un ancien tunnel de 120 mètres, aujourd'hui à demi comblé, et le pont au-dessus de la rue de Nancy. Sur les anciennes voies ont été aménagés des sentiers de promenade.
Blason | Écartelé au 1er de gueules à une tour d'argent, au 2e d'or à une feuille de chêne de sinople mise en bande, au 3e d'or à une grappe de raisin de pourpre tigée de sinople mise en bande, au 4e de gueules à une lampe de mineur d'argent allumée d'or. Sur le tout d'azur à l'épée d'argent garnie d'or soutenant une couronne de même accostée de deux fleurs de lys d'or. |
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Détails | Le premier quartier représente la Tour Saint-Blaise, probablement construite par les premiers seigneurs du lieu à l'époque féodale.
Le deuxième quartier symbolise les forêts avoisinantes. La grappe de raisin, comme dans de nombreux villages, représente la vigne et les activités agricoles de jadis. La lampe de mineur du troisième quartier indique que Chavigny possédait des mines de fer que les moines furent les premiers à exploiter. L'écusson sur le tout, évoque autant les armes de Jeanne d'Arc que les moines de Clairieu. Mais ici, il s'agit des armes d'Antoine III Haldat du Lys, seigneur du fief de la tour Saint-Blaise du comté de Chaligny.Ces armes ont été adoptées par la commune en juillet 1992. |