En 1878, Stevenson a 28 ans et rêve d'embrasser la carrière d'écrivain. S'il a déjà publié quelques nouvelles et un récit de voyage[1], ses écrits demeurent assez confidentiels et sont bien loin de toucher le grand public ainsi que le fera son premier succès populaire, L'Île au trésor, cinq ans plus tard. Sa vie personnelle est plutôt compliquée : issu d'un milieu aisé, il est financièrement dépendant de son père Thomas, lequel voit d'un assez mauvais œil la vie de bohème que mène son fils ainsi que ses ambitions littéraires ; côté cœur, en pleine époque victorienne, il fréquente Fanny Osbourne, une femme mariée (mais séparée de son mari) et mère de deux enfants. Lorsqu'en cette dernière repart en Californie, Stevenson sombre dans la déprime.
Pour se changer les idées, il part en voyage dans le sud de la France et finit par s'installer au Monastier en Haute-Loire, dans une petite pension, où il réside plusieurs semaines, multipliant promenades et petites excursions dans les environs.
C'est à la mi-septembre qu'il conçoit le projet de traverser à pied les Cévennes.
↑Cette étape ne fait pas à proprement parler partie du GR 70, mais outre l'intérêt que présente la ville du Puy, il se trouve qu'elle emprunte le sentier historique de Saint Jean-François Régis par le GR 430.
↑Étape initialement prévue par Stevenson mais qu'il fut forcé d'annuler en raison de l'état de son ânesse. Il effectua dès lors en diligence ce trajet jusqu'à Alès. Pas davantage que la première étape, celle-ci ne fait pas partie du GR 70 mais se justifie par Alès.
Le Chemin de Stevenson, Lepère éditions, coll. « Grands chemins d'Europe », 2013 (ISBN978-2-9151-5639-3) : guide pratique de randonnée comprenant des extraits choisis des carnets de voyage de Stevenson.
Hervé Bellec (ill. Bruno Colliot), Sur le chemin de Stevenson, Rennes, Ouest-France, coll. « Itinéraires et découvertes », , 141 p. (ISBN978-2-7373-3951-6)