Chexbres | ||||
![]() Armoiries |
![]() Drapeau |
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Administration | ||||
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Pays | ![]() |
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Canton | ![]() |
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District | Lavaux-Oron | |||
Communes limitrophes | Puidoux, Saint-Saphorin (Lavaux), Rivaz | |||
Syndic | Alain Bouquet | |||
NPA | 1071 | |||
No OFS | 5601 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Chexbrisien ou Chexbrien | |||
Population permanente | 2 202 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 1 029 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 29′ 00″ nord, 6° 47′ 00″ est | |||
Altitude | 589 m |
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Superficie | 2,14 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Liens | ||||
Site web | www.chexbres.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Chexbres (prononcé [ ʃɛbʁ]) est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Lavaux-Oron.
Chexbres se situe au bord du Léman, à 565 mètres d'altitude (536 au niveau de la gare CFF), 12 km à vol d'oiseau à l'est de Lausanne. Le village s'étend à l'est de la rivière Forestay, dans la région de Lavaux.
La commune elle-même n'a pas directement accès au lac, mais s'étend à l'est du château de Rivaz presque au bord du lac. À l'ouest, la commune s'étend au-delà des vallées du Forestay sur la colline du Signal jusqu'à 640 m d'altitude. En 1997, 32 % des terres étaient allouées aux habitations, 14 % à la forêt et 54 % à l'agriculture.
Chexbres comprend le hameau du Monteiller à 455 m d'altitude sur la pente en contrebas du village, au milieu des vignes. Chexbres est bordée de Rivaz, Puidoux et Saint-Saphorin (Lavaux).
Les habitants de la commune se nomment les Chexbrisiens ou les Chexbriens.
Ils sont surnommés les Chats[3].
La commune de Chexbres était déjà habitée à l'époque romaine, en témoignent des restes de mur et des pièces de monnaie de l'époque. La première mention écrite du lieu apparaît en 1079 sous le nom de Carbarissa. Par la suite, on rencontre de nombreux autres graphies : Chibriacum (1100), Chabris (1134), Chabre (1142), Cabarissa (1145), Cerbre (1147), Chebra (1165), Chabrii (1179), Chabre (1221), Chaibri (1248), Chaibry (1368), Chebry (1453), Cheibri (1454) et, en 1562, on trouve à la fois Chaybres et Cheybres. L'origine du nom n'est pas claire : elle proviendrait du nom romain Cabrius, ou du gaulois Caebre (village sur une colline) ou même de Cabus (chanvre).
La région de Chexbres était propriété de l'abbaye de Saint-Maurice depuis le VIe siècle, puis du royaume de Bourgogne à partir de 978. En 1079, le roi Henri IV du Saint-Empire donna le village et les terres à l'évêque de Lausanne. Les armoiries de Chexbres datent des mayors de Chexbres (XIIe et XIIIe siècles) : « d'azur à la croix d'or chargée de cinq roses de gueule ».
Avec la conquête du Vaud par Berne en 1536, Chexbres passe sous l'administration du bailliage de Lausanne. Après l'effondrement de l'Ancien Régime, le village appartint de 1798 à 1803, sous la République helvétique, au canton du Léman, puis au canton de Vaud. En 1798, le village est affecté au district de Lavaux et jusqu'en 1810 faisait partie de la commune de Saint-Saphorin. Ce fut seulement après 1810 qu'il devient une municipalité indépendante. Le village est devenu au XIXe siècle une station touristique.
Chexbres fut, jusqu'au début du XXe siècle, un village essentiellement agricole. Aujourd'hui encore, les vignobles sur les versants ensoleillés de Lavaux couvrent environ 25 hectares et l'élevage et l'agriculture dans les hautes terres jouent un certain rôle dans l'emploi de la population. Davantage d'emplois sont toutefois disponibles dans les petites entreprises locales et surtout dans le secteur des services.
Le commerce de Chexbres est principalement tourné vers les biens de consommation courante, le commerce de vin (appellation Saint-Saphorin) et le tourisme. Chexbres dispose également d'une piscine chauffée. Dans les dernières décennies, la construction s'est développée pour faire de Chexbres une commune résidentielle. Beaucoup d'habitants sont des « pendulaires » qui travaillent principalement à Lausanne et dans la région de Vevey-Montreux.
Les fondations La Colline et Claire Magnin sont des établissements médico-sociaux pour personnes âgées.
La commune se trouve sur la route principale de Vevey à Moudon. L'autoroute A9, ouverte en 1974 et reliant Lausanne à Sion, traverse le territoire communal. La commune est bien desservie par le Réseau Express Vaudois. La ligne S7 (ex-train des vignes) dessert la gare de Chexbres-Village sur la ligne de Vevey à Puidoux. En dehors du territoire de la commune se trouve la gare de Puidoux sur la ligne principale de Lausanne à Berne (Réseau Express Vaudois, lignes S2, S4, S21). Un service de CarPostal, la ligne de Lavaux, dessert également la commune à partir de Cully.
L'église de Chexbres fut construite en 1888 sur le site d'une ancienne chapelle. Elle comporte un clocher néo-gothique, un orgue de type romantique français (installé en 1905 par Charles Mutin), et de superbes vitraux sur des thèmes bibliques réalisés en 1988 par le peintre-verrier Jean Prahin.
Le château de Crousaz, construit au XVe siècle, reconstruit en partie vers 1600, est l'édifice le plus ancien du village. On peut y admirer une cheminée d'ornementation Renaissance, ornée des armoiries de son ancien propriétaire, Claude de Crousaz.
La Maison Wyttenbach (du nom d'une famille bernoise, les Wyttenbach) date du XVIIIe siècle, c'était l'ancienne « Auberge du Cœur d'Or ». La commune l'acquit en 1915 ; elle est devenue le siège de la Municipalité.
On trouve au centre du village des maisons paysannes remontant du XVIIe au XIXe siècle. Le « caveau des vignerons » abrite, entre autres objets rustiques, un pressoir de 1719.