Chiribiri | |
Logo Chiribiri | |
Création | 1910 |
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Disparition | 1929 |
Fondateurs | Antonio Chiribiri |
Siège social | Turin Italie |
Activité | Construction automobile |
Produits | Automobiles, moteurs d'avions, moteurs industriels |
Sociétés sœurs | Lancia |
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Chiribiri était un fabricant d'automobiles type voiturettes et de moteurs d'avions italien durant les années 1910 et 1920.
Les fondateurs de l'entreprise Fabbrica Torinese Velivoli Chiribiri & C. implantée à Turin sont le Vénitien Antonio "Papa" Chiribiri (né en 1865), Maurizio Ramassotto, et l'ingénieur Gaudenzio Verga. En 1925, elle prend le nom d'Auto Costruzioni Meccaniche Chiribiri.
Chiribiri commence par travailler dans une petite usine de mécanique à Florence, rapidement quittée pour être employé par Züst puis par Isotta Fraschini, comme technicien automobile. En 1909 il rejoint le fabricant aéronautique Miller Aircraft à Turin, chez lequel il est dessinateur industriel.
En 1910 Chiribiri fonde sa propre firme de pièces de rechange et d'accessoires pour l'aviation, nommée Fabrica Torinese Velivoli Chiribiri & C. En décolle le "Chiribiri no 5", un avion monoplan de deux places entièrement réalisé par l'entreprise. Ses mesures sont de 7,3 m de longueur pour 9,4 m d'envergure. Il pèse 350 kg et vole à 90 km/h. Alors que Chiribiri a obtenu une licence pour fabriquer cent moteurs aéronautiques destinés au français Gnome et Rhône, sa production aéronautique s'arrête. Il ouvre alors une "école de pilotage" au sein même de l'usine, qui forme des pilotes qui voleront bientôt régulièrement durant le premier conflit mondial. En 1912, un Chiribiri à moteur Fiat 7,0 l de 300 HP pouvant atteindre les 300 km/h bat le record mondial du kilomètre départ lancé. En tout 15 monoplans Chiribiri sont construits de 1912 à 1913.
La production automobile démarre quant à elle en 1914, quand le riche propriétaire terrien Gustavo Brunetta d'Usseaux commande 100 exemplaires de la Siva, une voiture économique équipée d'un moteur de 1,0 l. Cependant il se retire de l'affaire, et Chiribiri en supporte seul le poids financier. En 1915 démarre une deuxième production de voitures de série, avec un châssis plus grand et un moteur de 1,3 l 12 HP (9 kW), qui continue durant toute la guerre. Au Salon de l'automobile de Paris 1919, l'entreprise lance sa Milano quatre places décapotable, produite jusqu'en 1922 avec un moteur de 1,6 l. 15HP à soupapes latérales. Elle est alors remplacée par la Roma 5 000 1,5 l 25 CV à 3 200 tr/min, capable d'atteindre les 100 km/h, aux versions Touring et Sport équipées d'un double arbre à cames. Cette voiture est à son tour transformée pour devenir la Monza torpedo de quatre places Touring, éventuellement transformable en une version Racing pouvant être équipée d'un compresseur, la Monza GT 12/16.
Amadeo « Deo »-son pseudonyme de course- Chiribiri dispute sa première épreuve en Grand Prix le au Ier Circuit de Garde (5e), avec alors également dans l'équipe I'inglese Scalese Jim E. Scales (1886-1962)[1] et Alete Marconcini. Les frères Maserati et Tazio Nuvolari pilotent pour la marque en 1923 (Nuvolari encore en 1924), Rodolfo Caruso et le français Aimé Vassiaux[2] en 1924 (et 1925 pour ce dernier à Miramas). Luigi Platé reste fidèle à l'entreprise jusqu'à sa dernière année d'apparition en compétition, en 1928.
En 1923, une nouvelle voiture routière sort soit avec un moteur déjà usité de 45 CV (soit 33 kW), mais surtout avec un nouveau bloc de 65 CV (48 kW), produisant 5 000 tr/min. La même année, le sur la longue ligne droite reliant Milan à Monza, "Deo" bat le record du monde du kilomètre départ lancé à 162,963 km/h pour la catégorie moins de 1 500 cm3 à bord de la nouvelle Tipo Ada, qu'Antonio Chiribiri renomme Tipo Monza le lendemain du succès.
En 1925 la société est réorganisée, prenant le nom d'Auto Costruzioni Meccaniche Chiribiri. La même année un compresseur est posé sur le moteur de 65 CV, qui passe alors à 95 CV (70 kW) à 5 700 tr/min, permettant ainsi d'atteindre les 180 km/h.
En 1926, le mécanicien embarqué de la marque Piroli est tué sur le circuit de l'AVÜS, le .
Malgré les excellentes performances de ses moteurs d'avions, mais devant les ventes médiocres de sa Milano et le poussif démarrage de ses voitures diesel arrivées en 1927, ainsi que la même année de la vente de ses moteurs industriels, la société Chiribiri cesse d'exister le , en pleine crise financière mondiale. Ses actifs sont alors revendus à Lancia.
Antonio Chiribiri meurt en . Son fils Amedeo (né en 1898) et sa fille Ada auront été ses plus proches collaborateurs, gagnant tous deux aussi quelques courses pour la marque de leur père (rallyes, côtes…).
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