Chloropicrine | |
Structure |
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Identification | |
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Synonymes |
trichloronitrométhane |
No CAS | |
No ECHA | 100.000.847 |
No CE | 200-930-9 |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | liquide légèrement huileux, incolore, d'odeur âcre[1], piquante, pouvant évoquer le pain d'épice[2]. |
Propriétés chimiques | |
Formule | CCl3NO2 [Isomères] |
Masse molaire[3] | 164,375 ± 0,008 g/mol C 7,31 %, Cl 64,7 %, N 8,52 %, O 19,47 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | −64 °C[1] |
T° ébullition | 112 °C[1] |
Solubilité | dans l'eau à 25 °C : 1,62 g·l-1[1] |
Masse volumique | 1,7 g·cm-3[1] |
Pression de vapeur saturante | à 20 °C : 2,7 kPa[1] |
Précautions | |
SGH[6] | |
H302, H315, H319, H330 et H335 |
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NFPA 704 | |
Transport | |
Écotoxicologie | |
LogP | 2,1[1] |
Seuil de l’odorat | bas : 1,1 ppm[7] |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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La chloropicrine est une substance active de produit phytosanitaire (ou produit phytopharmaceutique, ou pesticide), qui présente un effet fongicide. Dérivée du chloroforme, elle appartient à la famille chimique des aliphatiques.
Ce produit, notamment utilisé comme gaz de combat suffocant durant la Première Guerre mondiale est maintenant concerné par la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
Sur le plan de la réglementation des produits phytopharmaceutiques :
Selon le site de la Bibliothèque nationale de médecine des États-Unis[8], cette substance incombustible prend la forme d'un liquide légèrement huileux, incolore à jaune, avec une forte odeur irritante. Plus dense que l'eau, elle a des vapeurs toxiques qui irritent les yeux, le nez et la gorge[9]. Les caractéristiques physico-chimiques dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, influencent les risques de transfert de cette substance active vers les eaux, et le risque de pollution des eaux :
Sur le plan de l’écotoxicologie, les concentrations létales 50 (CL50) dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, sont observées :
Dans l’affaire du meurtre de Katia Lherbier et Géraldine Giraud, retrouvées sans aucune trace de coups ni d’étranglement, l’enquête a conclu à l’utilisation de chloropicrine par le principal suspect qui utilisait ce produit dans le cadre de son métier de garde-chasse.
En février 2024, le général ukrainien Oleksandr Tarnavskyi accuse les forces armées russes d'utilliser la chloropicrine au combat[10].
Début mai 2024, le département d’Etat américain accuse Moscou d’avoir utilisé la chloropicrine contre les troupes ukrainiennes, en violation du CIAC, signé et ratifié par la Russie[11].