Les chrétiens de Terre sainte sont les chrétiens indigènes à la Terre Sainte. La plupart des Églises orientales ainsi qui les Églises occidentales catholiques et protestantes sont représentées en Terre sainte, ce qui fait de cette région un véritable musée du christianisme.
La proportion de chrétiens en Israël et en Palestine diminue presque continuellement, passant de 5 % dans les années 1970 à 2 % en 2017 après une légère hausse en 2015. Ils sont Arabes à près de 80% en 2017[1].
La population chrétienne de Jérusalem est de plus en plus faible : elle compte actuellement environ 10 000 personnes, soit un peu plus d'un pour cent de la population de la ville, alors qu'elle représentait un quart de la population un siècle plus tôt[2]. Bethléem, ville historiquement chrétienne, ne possède plus qu'une population chrétienne en dessous de 12 % de la population de la ville en 2016[3].
Les chrétiens de Terre Sainte, majoritairement Palestiniens, sont la cible d’attaques et de harcèlement par des groupes radicaux israéliens d’extrême droite, comme l’explique l'article sus-cité. Les représentants des Églises locales ont appelés le gouvernement israélien à mieux protéger ces populations et leurs lieux de culte[4].
Depuis 2005, les célébrations chrétiennes de la semaine sainte, font l'objet de restrictions. Le nombre de fidèles autorisés à pénétrer dans l'église du Saint-Sépulcre a été drastiquement limité, passant de traditionnellement environ 11 000 historiquement pendant la cérémonie du feu sacré à 1 800 en 2022, les autorités invoquant des raisons de sécurité[5].
En 2006, cinq églises sont la cible d'attaques par des islamistes radicaux arabes dans les Territoires palestiniens à la suite de propos sur l'islam par le Pape Benoît XVI[6]. Le premier ministre palestinien, Ismaël Haniyeh, condamne ces attaques : « Tous les citoyens palestiniens doivent empêcher toute atteinte à toutes les églises chrétiennes sur la terre palestinienne. Nos frères chrétiens sont des citoyens de Palestine. Ils sont Palestiniens »[5].
Les Palestiniens chrétiens habitant dans la bande de Gaza sont contraints de demander un permis à l’État d’Israël pour se rendre à Bethléem ou à Jérusalem. En 2019, les autorités israéliennes décident de ne délivrer aucun permis aux chrétiens, invoquant des raisons de sécurité, ce que contestent des ONG israéliennes[7].