Château de Saga

Château de Saga
Image illustrative de l’article Château de Saga
Porte Sachi (Shachi-no-mon), vestige du château original.
Nom local 佐賀城
Type Château japonais
Début construction 1602
Fin construction 1611
Propriétaire initial Clan Nabeshima
Destination actuelle Musée
Protection Bien culturel important
Coordonnées 33° 14′ 45″ nord, 130° 18′ 08″ est[1]
Pays Drapeau du Japon Japon
Préfecture Saga
Localité Saga
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Saga
(Voir situation sur carte : préfecture de Saga)
Château de Saga
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Château de Saga
Site web sagajou.jpVoir et modifier les données sur Wikidata

Le château de Saga (佐賀城, Saga-jō?) est un château japonais situé dans la ville de Saga, préfecture de Saga (auparavant, la province de Hizen) au Japon. Il est de type hiraijirō, c’est-à-dire qu’il est bâti en plaine plutôt que sur une colline, et est entouré par un mur plutôt que surélevé sur de fortes fondations en pierre. Le château appartenait au clan Nabeshima, daimyos du domaine de Saga. On le désigne parfois sous le nom de « château submergé » (沈み城, Shizumi-jō?). De nos jours, l’édifice est occupé par le musée historique du château.

À l’origine, le château de Saga était un village fortifié sous le contrôle du clan Ryūzōji, seigneurs de guerre d’une petite région du nord de Kyūshū à l’époque de Muromachi. En 1584 toutefois, Ryūzōji Takanobu fut vaincu par une coalition composée des forces Shimazu et Arima, et son vassal Nabeshima Naoshige prit alors possession du château. Ce dernier s’allia avec Hideyoshi Toyotomi et se distingua personnellement dans la guerre Imjin en Corée. Il s’y lia également d’amitié avec l’architecte renommé Katō Kiyomasa et le futur shōgun Ieyasu Tokugawa. Après la célèbre bataille de Sekigahara, les possessions du clan Nabeshima dans la province de Hizen furent sans surprise confirmées et Nabeshima Katsushige, le fils de Naoshige, devint le premier daimyō du domaine de Saga. Naoshige avait également entrepris la reconstruction du château de Saga avec l’approbation du shōgun en 1602, travaux qui furent achevés en 1611 sous Katsushige[2].

En 1726, un incendie détruisit une grande partie des bâtiments, y compris le tenshu (donjon). Seul le honmaru (palais intérieur) fut restauré deux ans plus tard dans la cour extérieure pour accueillir l’administration du domaine de Saga durant presque toute l’époque d’Edo. Un autre incendie survint en 1835, et le palais fut là encore reconstruit par le dernier daimyō du domaine de Saga Naomasa Nabeshima.

Après la restauration Meiji, le château continua à servir pour l’administration locale. Cependant, il fut occupé en 1874 par le politicien Gotō Shimpei et ses samouraïs rebelles durant la rébellion de Saga. Ces derniers furent finalement défaits par l’armée impériale et le château fut détruit en grande partie durant la guerre. Depuis 1874, un tribunal et les bureaux de la préfecture furent construits sur le site même de l’édifice. Puis en 1883, une école primaire occupait les locaux, qui furent plusieurs fois modernisés. En 1953, une des entrées du château qui n’avait pas été détruite fut proclamée bien culturel important de la préfecture de Saga. Il est protégé par l’État (jūyō bunkazai) depuis 1957.

Entre 2001 et 2001[Quoi ?], le bâtiment résidentiel principal (honmaru) de l’édifice fut restauré. Il héberge ainsi de nos jours le musée historique du château de Saga et est le plus grand château en bois reconstruit au Japon.

On peut noter que c’est dans ce château que Yamamoto Tsunetomo, auteur du Hagakure, travailla.

Architecture

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L’édifice original tel que construit par Nabeshima Naoshige et son fils en 1611 était composé d’un tenshu (donjon) à cinq étages cerné par des douves de 80 m de large. Fait rare, ces douves n’étaient pas doublées d’un mur d’enceinte en pierre, mais d’un remblai en terre suffisamment haut pour cacher les fortifications intérieures[3]. Des pins et des camphres étaient même plantés au haut de ces remparts, barrant la vue et contribuant à donner à l’édifice son surnom de « château submergé ».

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Saga Castle » (voir la liste des auteurs).
  1. Coordonnées sur Google Maps.
  2. (en) « Saga Castle », sur jcastle.info (consulté le ).
  3. (en) « Saga Castle », sur japanese-castle-explorer.com (consulté le ).

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Bibliographie

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  • (en) Jennifer Mitchelhill, Castles of the Samurai: Power and Beauty, Kodansha, , 112 p. (ISBN 4770029543).
  • (en) Hinago Motoo, Japanese Castles, Kodansha, , 200 p. (ISBN 0-87011-766-1).
  • (en) Morton S. Schmorleitz, Castles in Japan, Charles E. Tuttle Co., (ISBN 0-8048-1102-4), p. 144-145.
  • (en) Stephen Turnbull, Japanese Castles 1540-1640, Osprey Publishing, , 64 p. (ISBN 1-84176-429-9).

Liens externes

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