Ce sont des oursins réguliers : le test (coquille) est plus ou moins sphérique, protégé par des radioles (piquants), l'ensemble suivant une symétrie pentaradiaire (centrale d'ordre 5) reliant la bouche (péristome) située au centre de la face orale (inférieure) à l'anus (périprocte) situé à l'apex aboral (pôle supérieur).
Mais cette famille se caractérise par les spécificités suivantes :
Les radioles primaires sont très longues, épaisses et robustes, parfois complexes[2] (comme chez les Goniocidaris[3], mais jamais en forme de massue aussi marquée que chez certains autres Cidaroida) ; elles sont souvent couvertes d'épibiontes (algues, éponges...), car le squelette (stéréome) y est à nu, dépourvu d'épiderme[4]. Peu nombreuses, elles laissent apparaître le test souvent protégé par des radioles secondaires plus petites, généralement très courtes et aplaties.
Le test est composé de plaques soudées, dont chacune comporte deux paires de pores aquifères et un gros tubercule perforé (et presque jamais crénelé) sur lequel est implanté une robuste radiole primaire articulée, entourée d'une couronne de radioles secondaires.
L'interambulacre souvent étroit ne porte pas de grand tubercule primaire, laissant apparaître des séparations bien marquées[5].
La mâchoire (« Lanterne d'Aristote ») porte cinq dents en gouttière (de type aulodonte). Le péristome est recouvert de petites radioles en forme d'écailles[6].
Ces oursins peuplent les fonds marins du monde entier depuis le Trias supérieur[5]. Ils furent très nombreux et diversifiés à certaines époques géologiques, mais aujourd'hui il en subsiste beaucoup moins d'espèces, souvent cantonnées aux abysses.
Hansson, H.G. (2001). « Echinodermata », dans Costello, M.J. et al. (Ed.) (2001), European register of marine species: a check-list of the marine species in Europe and a bibliography of guides to their identification, Collection « Patrimoines Naturels », 50: p. 336–351