Décès |
Date inconnue |
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Période d'activité |
XIIIe siècle |
Activité | |
Lieu de travail |
Claricia est une enlumineuse allemande ayant vécu au XIIIe siècle.
Il existe un autoportrait présumé d'elle dans un psautier en latin paru vers 1175-1250[1] et conservé au Walters Art Museum à Baltimore. On y voit son corps former la queue de l'initiale ornée Q au début du psaume Quid gloriaris in malicia qui potens es in iniquitate (Psaume 52:3), ses mains soutenant l'œil de la lettre, et la mention de son nom encadrant son visage[2]. Elle n'a pas la tête couverte comme un religieuse, sa coiffure et ses vêtements ne semblent pas indiquer une condition monastique[2].
Le psautier est l'œuvre de plusieurs religieuses bénédictines et peut avoir été destiné au monastère Saint-Ulrich-et-Sainte-Afre (de) d'Augsbourg[3].
L'attitude de Claricia et ses habits ont fait supposer qu'elle n'était pas religieuse mais élève laïque au monastère[4] ; toutefois, il n'y a pas de certitude à ce sujet[2].
Au Moyen Âge, nombre d'enlumineurs et copistes signaient leur travail et certains se représentaient également ; ces artistes ou scribes étaient des femmes pour une partie d'entre eux[2]. La présence de signature et d'autoportrait semble attester de leur propre reconnaissance de la valeur de leur travail[2]. La signature et l'autoportrait de Claricia sont aujourd'hui l'une des plus anciennes traces de représentation de femmes artistes — et peut-être parmi les premières de ces représentations[2].