Une classe de personnage représente, dans le jeu de rôle et le jeu vidéo, des personnages partageant des caractéristiques communes qui peuvent être :
La notion de « classe » a été le premier mécanisme utilisé pour distinguer les personnages de jeu de rôle, dans le jeu Donjons et Dragons en 1974[1]. Le premier jeu à s’en libérer fut RuneQuest en 1978.
De fait, on distingue typiquement quatre types de jeux en fonction du statut qu’y tient la classe :
Certains jeux introduisent la notion de « concept de personnage » : il s'agit de la description stéréotypée, en quelques mots, du personnage, mais qui n'a aucune incidence sur les règles du jeu. C'est le cas par exemple de Wuxia ou de Qin. Le concept offre un guide pour le joueur lors de la création du personnage et de son interprétation.
Un personnage multi-classé est un terme utilisé dans les jeux de rôle. Il correspond à la possibilité donnée dans les règles du jeu de panacher deux classes qui, d’ordinaire, offrent des possibilités très différentes si elles sont suivies simplement.
Les personnages dans le jeu de rôle Warhammer sont naturellement multi-classés par le système des carrières.
Dans certains jeux de tir à la première personne, comme Battlefield 1942, Wolfenstein: Enemy Territory et Team Fortress, ainsi que dans de nombreux jeux vidéo de rôle, le joueur doit en début de partie choisir une classe qu’il incarnera dans le jeu. Son choix influera sur le gameplay de la partie.
Les classes de personnages sont alors un moyen simple et rapide d’exprimer le style de jeu souhaité, tout en évitant la création d’une fiche de personnage détaillée comme cela existe dans les jeux de rôle.
Certains jeux cherchent à se détacher de ce système, par exemple The Secret World.
Une classe est un stéréotype. De fait, il permet au joueur de facilement cerner le personnage : quelles sont ses capacités, quelle est sa manière de voir le monde, ses relations avec les autres, pour quelles raisons il part à l'aventure…
La spécialisation des personnages en classes induit bien souvent un impératif de complémentarité au sein des équipes de personnages de jeu de rôle. Afin de faire face à toutes les situations, chacun possède une spécialité : force de frappe au contact ou à distance, capacité à guérir les blessures, capacité à la discrétion, à détecter les pièges, magie… Ainsi, la notion de classe permet au joueur de bien identifier la place de son personnage dans l'équipe, et facilite l'élaboration de stratégie de résolution de problèmes (notamment pour les combats).
Cela permet aussi au meneur de jeu ou au concepteur du scénario de calibrer l'aventure : il connaît les capacités a priori des personnages, et peut créer des épreuves qui donneront de l'importance à chaque personnage. Chaque joueur a ainsi la possibilité de faire progresser l'intrigue, de s'impliquer dans l'aventure.
On retrouve l'impératif de complémentarité dans les jeux vidéo (tant jeux de rôle que de tir subjectif), essentiellement quand la mécanique du jeu favorise la coopération entre joueurs d’une même équipe.
Le principal écueil de la notion est le risque de s'enfermer dans un stéréotype, ce qui peut provoquer une lassitude. Dans le cas d'un jeu de rôle sur table, les joueurs, et le meneur de jeu, ont bien sûr la possibilité de s'abstraire des clichés et de développer des personnages originaux et riches ; cependant, si les règles n'incitent pas à le faire, certains joueurs risquent de leur reprocher de « ne pas jouer le jeu ».