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Claude Goretta, né le à Genève et mort le dans la même ville[1], est un cinéaste, producteur de télévision et scénariste suisse. Son film La Dentellière a révélé au grand public l’actrice Isabelle Huppert en 1977.
Selon le directeur de la Cinémathèque suisse Frédéric Maire, « c’est l’un des cinéastes majeurs du cinéma suisse et francophone[2] et une figure du Nouveau cinéma suisse[3]. Il a fait une carrière foncièrement francophone entre la Suisse et la France. »
Il est primé au Festival de Cannes pour ses fictions L'Invitation (1973) et La Dentellière (1976). Il reçoit en 2010 un Quartz d'honneur du cinéma suisse et un Léopard d'honneur en 2011 au Festival international du film de Locarno pour l'ensemble de son œuvre[4],[5].
Claude Goretta est né le à Genève d’un père émigré italien et d'une mère allemande. C’est le frère de Jean-Pierre Goretta, célèbre reporter et intervieweur de la Radio et de la Télévision suisse.
Après des études de droit à l'université de Genève, il fonde en 1952 le Ciné-club universitaire de Genève avec Alain Tanner.
Claude Goretta est le père de quatre enfants : Valérie, Nicolas, Jeanne et Lukas.
En 1955, Claude Goretta part à Londres travailler aux archives du British Film Institute. En 1957 il réalise avec son compatriote genevois Alain Tanner un court-métrage Nice Time (Piccadilly la nuit).
Dès 1958, il réalise des documentaires et des reportages pour la Télévision suisse romande[6] Continents sans visa et Cinq colonnes à la Une pour la télévision française (ex ORTF). Dans ses portraits, Goretta a un regard profondément humaniste sur les petites gens qu’il aime filmer. Ses portraits d’un employé de banque, d’une mère de famille nombreuse, des gitans aux Sainte-Marie, des saisonniers immigrés d’Espagne, d’une ouvrière russe à Léningrad, témoignent tous d’une grande qualité d’écoute et d’un respect de l’autre[7].
En 1968, il éprouve le besoin de passer à la fiction. Il fonde à Genève une maison de production Groupe 5 avec les cinéastes Alain Tanner, Michel Soutter, Jean-Louis Roy, Yves Yersin et Jean-Jacques Lagrange[8]. Leurs œuvres engagées ont contribué à l'essor du cinéma suisse et à son rayonnement international[9].
Il a imaginé ses premières fictions à partir de son expérience de télévision : Le Fou avec François Simon (1970), La Dentellière avec Isabelle Huppert (1977) et La Provinciale avec Nathalie Baye (1981) sont des « portraits mis en fiction ».
Claude Goretta excelle dans la direction d’acteur, il a dirigé François Simon et Jean-Luc Bideau dans L’invitation (1973), Gérard Depardieu et Marlène Jobert dans Pas si méchant que ça (1975), Gian-Maria Volonté dans La Mort de Mario Ricci (1983) et Charles Vanel dans Si le soleil ne revenait pas (1987).
Il est l'un des rares cinéastes suisses à n'avoir pas fait de séparation nette entre son travail de cinéma et la télévision. Il a également signé des téléfilms remarquables comme Jean-Luc persécuté d’après le roman de Charles Ferdinand Ramuz (1966), Les chemins de l'exil ou dernières années de Jean-Jacques Rousseau avec François Simon (1978), un remake de Goupi Mains Rouges avec Maurice Barrier (1993), Le Dernier Été avec Jacques Villeret (1997), Thérèse et Léon avec Claude Rich (2000) et Sartre, l’âge des passions avec Denis Podalydès (2006). Avec l'acteur Bruno Cremer, il réalise trois épisodes de qualité du commissaire Maigret (1991, 1993, 1995)[10].
En 1991, il tourne son dernier film de fiction L’Ombre avec Pierre Arditi et Jacques Perrin. Puis un dernier documentaire, Visages suisses produit par Claude Richardet pour le 700e anniversaire de la Confédération suisse, avec des portraits de l’artiste Jean Tinguely, de la guide de haute montagne Nicole Niquille et du chanteur Pascal Auberson [11]. Après avoir réalisé une quarantaine de films le cinéaste Claude Goretta arrête de filmer en 1991.
Il est enterré au cimetière des Rois à Genève[12].