Cléarque de Soles

Cléarque de Soles
Biographie
Naissance
Activité
Autres informations
Mouvement
Maître

Cléarque de Soles (en grec ancien Κλέαρχος / Kléarkhos) est un philosophe péripatéticien du IVe siècle av. J.-C. originaire de Soles à Chypre.

Notice historique

[modifier | modifier le code]
Bloc de pierre avec l'inscription de Cléarque de Solis (partie gauche), et l'inscription de Kinéas (partie droite)
Bloc avec l'inscription de Kinéas. Partie gauche: « Ces sentences des anciens se trouvent dans le sanctuaire pythique sacro-saint. C'est Cléarque qui les y copia minutieusement et les mit ici, dans le sanctuaire resplendissant de Kinéas » et l'inscription de Cléarque de Soles en partie effacée. Partie droite : « Dans l'enfance, sois modeste. Dans la jeunesse, sois robuste. À l'âge mûr, sois juste. Dans la vieillesse, sois judicieux. À l'heure de la mort, sois sans affliction ». Calcaire, 28 × 65,5 × 46,5 cm, début du IIIe siècle av. J.-C.[1].

Disciple d'Aristote, Cléarque est l'auteur du traité de l'Éducation[2], d’Erotica et d'un Peri hypnou (Sur le sommeil), rédigé vers 350-290 av. J.-C., dont il ne reste que des fragments. Dans ce dernier ouvrage, il développe une théorie de l'immortalité de l'âme. Il s'intéresse aux sagesses orientales, notamment celles des Mages et des Indiens et aurait voyagé au cœur de l'Asie[3]. Comme Héraclide du Pont, il fait partie des aristotéliciens qui ne penchent pas vers le matérialisme (Dicéarque, Aristoxène, Straton de Lampsaque) mais vers un platonisme qui sépare l'âme du corps[4]. Selon une inscription d'Aï-Khanoum en Afghanistan actuelle, sur l'Amou-Daria, il a également apporté à cette colonie grecque le texte des maximes de Delphes attribuées aux Sept sages[5].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Delphic Maxims from Ai Khanoum L. Robert, CRAI 1968, 422-457, no. 2.
  2. Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes de l'antiquité
  3. Sophie Bouffier, Les diasporas grecques : du détroit de Gibraltar à l'Indus (VIIIe s. av. J.-C. à la fin du IIIe siècle. av. J.-C.), Paris, SEDES, , 287 p. (ISBN 978-2-301-00154-2), p. 249.
  4. Joseph Moreau, Aristote et son école, PUF, 1962, p. 269-271.
  5. Robert 1968.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Paul Pédech, « Cléarque le philosophe », dans Au miroir de la culture antique. Mélanges offerts au président René Marache, Presses universitaires de Rennes, .
  • Jean-Pierre Schneider (dir.), « Cléarque de Soles », dans Dictionnaire des philosophes antiques, Paris, CNRS, , p. 415-420.
  • (de) Fritz Wehrli, « Klearchos », dans Die Schule des Aristoteles, t. 3, Bâle, Schwabe, .
  • Louis Robert, « De Delphes à l'Oxus, inscriptions grecques nouvelles de la Bactriane », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 112, no 3,‎ , p. 416-457 (lire en ligne).

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]