Disciple d'Aristote, Cléarque est l'auteur du traité de l'Éducation[2], d’Erotica et d'un Peri hypnou (Sur le sommeil), rédigé vers 350-290 av. J.-C., dont il ne reste que des fragments. Dans ce dernier ouvrage, il développe une théorie de l'immortalité de l'âme. Il s'intéresse aux sagesses orientales, notamment celles des Mages et des Indiens et aurait voyagé au cœur de l'Asie[3]. Comme Héraclide du Pont, il fait partie des aristotéliciens qui ne penchent pas vers le matérialisme (Dicéarque, Aristoxène, Straton de Lampsaque) mais vers un platonisme qui sépare l'âme du corps[4]. Selon une inscription d'Aï-Khanoum en Afghanistan actuelle, sur l'Amou-Daria, il a également apporté à cette colonie grecque le texte des maximes de Delphes attribuées aux Sept sages[5].
↑Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes de l'antiquité
↑Sophie Bouffier, Les diasporas grecques : du détroit de Gibraltar à l'Indus (VIIIe s. av. J.-C. à la fin du IIIe siècle. av. J.-C.), Paris, SEDES, , 287 p. (ISBN978-2-301-00154-2), p. 249.
↑Joseph Moreau, Aristote et son école, PUF, 1962, p. 269-271.
Paul Pédech, « Cléarque le philosophe », dans Au miroir de la culture antique. Mélanges offerts au président René Marache, Presses universitaires de Rennes, .
Jean-Pierre Schneider (dir.), « Cléarque de Soles », dans Dictionnaire des philosophes antiques, Paris, CNRS, , p. 415-420.
(de) Fritz Wehrli, « Klearchos », dans Die Schule des Aristoteles, t. 3, Bâle, Schwabe, .
Louis Robert, « De Delphes à l'Oxus, inscriptions grecques nouvelles de la Bactriane », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 112, no 3, , p. 416-457 (lire en ligne).