Lieux-dits de la commune de Collonge-Bellerive.La Belotte et Vésenaz : photo aérienne prise à 100 m par Walter Mittelholzer (1934).
La commune de Collonge-Bellerive s'étend sur 6,12 km2[2]. 58,4 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 37,0 % à des surfaces agricoles, 4,1 % à des surfaces boisées et 0,5 % à des surfaces improductives.
Sur la superficie totale, les surfaces d'infrastructures comportent 1,3 % de bâtiments industriels, 45,9 % de logements et 2,8 % de parcs ou terrains de sports alors que les surfaces agricoles contiennent 21,4 % de cultures, 13,7 % de vignes et 2,0 % de pâturages. Les surfaces boisées sont composées de 2,5 % de forêts denses et de 1,6 % de vergers. Les lacs contiennent toute l'eau de la municipalité.
La commune se trouve sur la rive gauche du Léman et comprend les localités ou sous-sections de Collonge, Bellerive, Vésenaz, La Capite, La Pallanterie, La Gabiule, La Californie, La Combe et Saint-Maurice. Elle est limitrophe de Corsier, Meinier, Choulex, Vandœuvres et Cologny.
Si l'on peut affirmer que l'église de Collonge existe au moins depuis 1153, la paroisse, quant à elle, est certainement plus ancienne. Jusqu'à la Réforme protestante, elle dépendait du prieuré de Saint-Jean-hors-les-murs.
Le fief de Bellerive a brièvement appartenu à la famille de Reynold, famille de Gardes suisses[3].
Vers la fin de la guerre d'indépendance de Genève, le territoire de Collonge-Bellerive posa de nouveaux problèmes politiques à sa voisine, dus à la présence des Bernois qui entendaient y maintenir leur souveraineté. Collonge-Bellerive revint à la Savoie pour finalement être cédée à Genève par le traité de Turin du 16 mars 1816.
Les membres de l'exécutif (maire, adjoints ou conseillers administratifs) sont élus tous les cinq ans, au scrutin majoritaire à deux tours, le premier tour devant avoir lieu en même temps que l'élection du conseil municipal (législatif). Le nombre de « magistrats communaux » est fixé par arrêté du Conseil d'État en fonction de la taille de la population communale.
Le conseil administratif se répartit lui-même les dicastères. Il nomme chaque année son président, qui porte le titre de maire, et son vice-président, leur entrée en fonction étant fixée au .
Le bureau est composé d'au moins trois membres (président, vice-président et secrétaire), dont au moins un membre de chaque groupe représenté au Conseil municipal[13].
Lors des élections municipales du , le Conseil municipal, composé de 23 membres, est renouvelé et représenté de la façon suivante[14] :
Les habitants de la localité de Collonge se nomment les Collongeois[15] ou les Collongeais[16].
Les habitants de la localité de Bellerive se nomment les Belleriviens[17], ceux de La Capite sont surnommés les Citoyens (déformation de mitoyens, La Capite se situant à la limite de deux communes) et les Fumeurs de Pipe[18].
Collonge-Bellerive compte 8 496 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 1 388 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,9 % (canton : 10,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Collonge-Bellerive entre 1850 et 2020[19],[1]
La commune, après un passé voué à l'agriculture, a aujourd'hui une vocation essentiellement résidentielle. On y compte toutefois de nombreuses entreprises artisanales, des commerces et des professions libérales.
La réserve naturelle de la Pointe à la Bise est l'une des plus anciennes réserves naturelles du canton[réf. nécessaire], elle fut classée par le Conseil d'État en 1933. Depuis les temps les plus anciens, les habitants de Collonge et de Vésenaz y avaient leurs pâturages communs, et c'est sous la dénomination de « communaux » que la Bise apparaît dans les premiers documents qui nous sont parvenus : des reconnaissances féodales passées en 1432 en faveur de l'abbaye de Bellerive qui possédait des terres environnantes.
De gueules à la bande d'or chargée de trois trèfles de sinople[20].
Commentaires : Ces armes sont celles de la famille de Plonjon, devenus seigneurs de Bellerive en 1565 en obtenant les biens confisqués aux cisterciennes de Bellerive par la Réforme et l'occupation bernoise ; criblés de dettes, les Plonjon s'en débarrassèrent en 1666. Cette famille donna par ailleurs plusieurs magistrats à la république de Genève. Le syndic Louis Plonjon fut un des membres du parti des Eidguenots du temps de Berthelier.
Victor-Auguste Godinet (1853-1936), industriel français, a eu pour résidence secondaire la villa "Les Hirondelles", alors 18 chemin de Botterel.
Émile Schaer (1862-1931), astronome suisse, a terminé sa vie à Vésenaz.
Alexandre Scriabine (1871-1915), pianiste et compositeur russe, a habité la villa "Les Lilas", 1bis chemin du Vieux-Vésenaz, où il a composé son Poème de l'extase.
Édouard Folliet (1881-1972), professeur de technique commerciale à la Faculté des sciences économiques et sociales de Genève[25], a habité au 31 route de Thonon.
Marc-Joseph Saugey (1908-1971), architecte suisse, est né au 88 route de Thonon.
Ferdinand Denzler(en) (1909-1991), sculpteur suisse, a habité et eu son atelier dans la propriété "La Solitude", alors 23 route d'Hermance.
Uwe Jens Lornsen(de) (1793-1838), juriste et homme politique allemand, s'est donné la mort sur la grève du lac, vraisemblablement vers l'actuel 39 chemin du Milieu[26].
André Massena (1829-1898), 4e prince d'Essling, a fait construire le Chalet des Roses, 27 chemin du Milieu.
Louis Eugène Dupont (1839-1901), ingénieur et consul suisse[27], a eu une résidence secondaire au 29 chemin du Milieu.
Charles Hanford Henderson(en) (1861-1941), écrivain américain, a séjourné au château de Bellerive qu'il évoque dans John Percyfield : the anatomy of cheerfulness.
Emmerich von Pflügl (1873-1956), diplomate autrichien, un des propriétaires successifs du château de Bellerive.
Jacques Chenevière (1886-1976), homme de lettres[28], a eu une résidence secondaire au Port-Bleu, 17 chemin du Milieu.
Francis Gallay (1888-1970), industriel suisse[29], a fait construire et habité la villa "Les Saules", 41 chemin du Port.
Somerville Pinkney Tuck (1891-1967), diplomate américain, un des propriétaires successifs du château de Bellerive.
Fahd ben Abdelaziz Al Saoud (~1920-2005), roi d'Arabie saoudite, a fait construire un palais au 17 chemin des Contamines.
Natacha de Senger (1925-2012), sculptrice suédoise, a habité dans le Chalet des Roses au chemin du Milieu avec François-Louis de Senger, editeur et homme de publicité suisse.
Sadruddin Aga Khan (1933-2003), Haut Commissaire des Nations unies pour les Réfugiés, un des propriétaires successifs du château de Bellerive.
Keith Richards (1943), guitariste britannique, a séjourné au château de Bellerive.
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 33
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 11
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 22
↑Jean-Philippe Mayerat, Un gentilhomme-architecte au bord du Léman : Jules de Catus (1838-1910) dans Le Chasse-Marée : la revue du monde maritime, n° 123 (mars 1999).
↑L'acte de décès précise qu'il «a été trouvé mort à Collonge Bellerive au bord du lac, en face la propriété de Monsieur Duroveray lieu dit à la Baye» (lire «à l'Abbaye»).