Le Comité Para ou Comité belge pour l'analyse critique des parasciences est historiquement le groupe fondateur du scepticisme scientifique. Créé en 1949 en Belgique sous le nom de « Comité belge pour l'investigation scientifique des phénomènes réputés paranormaux », le comité adopte son nom actuel en 2014.
La contestation des phénomènes paranormaux est bien sûr antérieure à la constitution du Comité Para. Au XIXe siècle, par exemple, le débat faisait rage à propos du spiritisme et de l'existence des esprits. L'illusionniste Harry Houdini est considéré par les sceptiques comme un déboulonneur des phénomènes médiumniques. Il est pour cette raison considéré aujourd'hui comme un des pères fondateurs du mouvement sceptique contemporain[2],[3].
La première organisation sceptique à avoir vu le jour est le Comité pour l'investigation scientifique des phénomènes réputés paranormaux, dit Comité Para, en 1949 en Belgique[4],[5]. Ce groupe s'est constitué à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour lutter contre les voyants, astrologues, sourciers, etc. C'est avec le philosophePaul Kurtz, créateur du Committee for Skeptical Inquiry aux États-Unis[6] suite du débat autour de l'effet Mars[7] (censé prouver l'influence astrologique), que le « mouvement sceptique contemporain » devient international.
Il apporte un soutien financier à des projets sceptiques francophones ponctuels comme l'aide au financement de la bande dessinée sceptique Zack et Zoé ainsi qu'une participation au fonds d'aide à Grégoire Perra[10],[11].
L'organisation sœur néerlandophone du Comité Para (en Belgique, une organisation francophone a généralement une organisation similaire du côté néerlandophone) est le SKEPP (Studiekring voor Kritische Evaluatie van Pseudo-wetenschap en het Paranormale, « Cercle d'étude pour l'évaluation critique des pseudo-sciences et du paranormal »).
Jean Champenois, ancien médium spirite (devenu illusionniste et sceptique). Il donne des conférences sceptiques sur ce domaine. Il utilise ses talents de prestidigitateur pour reproduire les techniques utilisées par les médiums pour convaincre leur public qu'ils entrent en contact avec les morts.
Jean Dommanget (1924–2014), astronome occupant longtemps la présidence du Comité, il prit la tête d'expérimentations en astrologie et en radiesthésie[1],[12].
Jacques Van Rillaer, psychologue et enseignant[13]. Il est l'auteur de l'œuvre Les Illusions de la psychanalyse (1980)[14] et coauteur du Livre noir de la psychanalyse (2005)[15], critiquant les théories de Sigmund Freud comme étant pseudo-scientifiques[16].
Roger Gonze, ancien président de l'association, astronome, chef de département honoraire à l'Observatoire Royal[17].
Jean-Michel Abrassart, fondateur du plus ancien podcast sceptique francophone : Scepticisme Scientifique[18].
Jérémy Royaux, assistant en psychologie. Président du Comité Para depuis 2017[19].
Samuel Buisseret, animateur et réalisateur. Fondateur de la chaîne YouTube "Mr. Sam - Point d'interrogation"[20].
↑Sur les évènements ayant mené à la fondation du groupe, voir le chapitre Historique du Comité - Les Grands Évènements dans Comité Para (Ed.) (2005). La Science face au défi du paranormal. Bruxelles: Relie-Art.
↑Michel Leurquin et Jean-Michel Abrassart, Pour en finir avec le paranormal : Zététique, Jourdan, , 277 p. (ISBN978-2-39009-343-5, lire en ligne), p. 5
↑(en-US) Rebecca Cohen, « Paul Kurtz, skeptical philosopher who debunked paranormal claims, dies at 86 », Washington Post, (ISSN0190-8286, lire en ligne, consulté le )
↑(en) P. Kurtz, J. W. Nienhuys et R. Sandhu, « Is the “Mars effect” genuine? », Journal of Scientific Exploration, vol. 11, , p. 38 (lire en ligne [PDF])
↑J. van Rillaer, D. Pleux, J. Cottraux, M. Borschjacobsen et C. Meyer, Le livre noir de la psychanalyse : vivre, penser et aller mieux sans Freud, Paris, Les Arènes, (ISBN978-2-912485-88-5, lire en ligne)