En théorie des graphes, une composante fortement connexe d'un graphe orientéG est un sous-graphe de G possédant la propriété suivante, et qui est maximal pour cette propriété : pour tout couple (u, v) de nœuds dans ce sous-graphe, il existe un chemin de u à v.
Un graphe est dit fortement connexe s'il est formé d'une seule composante fortement connexe. De manière générale, un graphe se décompose de manière unique comme union de composantes fortement connexes deux à deux disjointes.
Le graphe H des composantes fortement connexes de G est défini de la manière suivante :
à chaque composante fortement connexe de G lui est associé un nœud de H;
il existe un arc (U, V) de H si et seulement s'il existe un arc (u, v) de G tel que u et v sont des nœuds respectifs des composantes fortement connexes U et V.
Le graphe des composantes fortement connexes est un graphe orienté toujours acyclique. Inversement, tout graphe acyclique est isomorphe au graphe de ses composantes fortement connexes.
Certains algorithmes utilisent la décomposition en composantes fortement connexes comme une première étape, c'est le cas par exemple d'un algorithme pour le problème 2-SAT[2].
(en) Harold N. Gabow, « Path-based depth-first search for strong and biconnected components », Inf. Process. Lett., vol. 74, nos 3-4, , p. 107-114
Alain Bretto, Alain Faisant et François Hennecart, Éléments de théorie des graphes, Paris, Springer-Verlag France, coll. « IRIS », , xix + 371 (ISBN978-2-8178-0280-0 et 978-2-8178-0281-7, zbMATH1250.68002), Chapitre 1. « Concepts fondamentaux ».